Le chef de l’Etat, Idriss Deby rassure que les élections législatives seront tiendront à la fin de cette année 2019.
Au Tchad, les élections législatives et locales doivent se tenir en fin d’année 2019. Les tchadiens se posent des questions sur l’effectivité de la tenue des élections. Le président de la République Idriss Deby Itno dit et persiste que les élections législatives seront organisées d’ici fin 2019. Mais jusqu’ici, du côté organisationnel, tout porte à croire que les élections ne seront pas organisées avant 2020.
D’abord la mise de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a pris du retard puis le Cadre national de dialogue politique (CNDP) lui aussi peine à trouver un consensus. A la dernière rencontre entre le président Déby, les membres de la Céni et ceux du CNDP, les choses se précisent mais il faut réaménager le code électoral.
Ensuite, l’opposition démocratique a revendiqué plusieurs changements dans le code électoral, notamment le quota de participation qui passe de 25 millions à 45 millions et surtout la convocation du corps électoral 4 mois avant les élections. Et lors de la récente rencontre, le président Déby a adhéré à ces propositions. Si c’est le cas, tout laisse croire que les élections n’auront pas lieu en 2019. Puisqu’on est déjà en septembre et le corps électoral n’est pas encore convoqué. Même si le corps électoral est convoqué d’ici le 20 septembre, le jour du vote sera en janvier 2020.
Idriss Deby Itno veut absolument tenir sa promesse, celle d’organiser les élections législatives d’ici fin 2019. Mais pour tenir cette promesse il faut rattraper le temps perdu. Techniquement, il est difficile sinon quasi impossible d’organiser une élection à un temps aussi serré.
La Céni souhaite prendre son temps pour organiser les élections en avril ou mai 2020 mais le président de la République n’est pas d’avis.
Enfin, pour organiser cette élection, il faut réviser la liste électorale alors que c’est la saison des pluies en ce moment au Tchad. Les routes sont impraticables, il y a des villes et des villages coupés des autres parce les ouadi sont pleins. En ce moment, le dernier fichier électoral existant date de 2015. Depuis cette date, le fichier n’a pas été révisé alors que c’est très important.
La Céni doit s’écarter de l’exécutif, en l’occurrence la présidence de la République pour être réellement indépendante. Si le temps qu’exige le chef de l’Etat ne le permettra pas d’organiser une élection libre et transparente, il faut le dire clairement à Déby que le temps est court.