La crise politique entre le Maroc et l’Espagne, le retour à la vie « normale » et les excédents budgétaires des collectivités territoriales sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce mardi.+Al Bayane+ écrit qu’accueillir ou faciliter le passage de personnes hors-la-loi par son territoire semble une pratique courante dans cette Espagne de Podemos qui s’est embourbée dans un tissu de mensonges et de mésaventures poussant les relations avec le Maroc au point de rupture.
« Le dénommé Brahim Ghali, chef de la junte séparatiste du Polisario qui se fait soigner actuellement dans un hôpital à Logrono, dans le nord du pays, n’est pas le premier criminel à séjourner dans le pays ibérique en violation de toutes les lois et de tous les principes de l’État de droit. Il n’y a pas si longtemps, en janvier 2020 pour être précis, Podemos, le parti de Pablo Iglesias, a plongé sans gêne toute l’Espagne dans une profonde polémique en accueillant Delcy Rodriguez, vice-présidente du régime totalitaire vénézuélien de Nicholas Maduro, malgré l’interdiction qui pèse sur elle de pénétrer sur le territoire de l’Union européenne ou d’y transiter », rappelle le quotidien.
+L’Opinion+ relève que depuis vendredi dernier, le Maroc connaît comme une sorte de retour à la vie « normale », suite à l’allégement des mesures restrictives annoncé par le gouvernement, ajoutant que les cafés sont pleins à craquer jusqu’à 23h et qu’un fourmillement de personnes envahit les places et les corniches des différentes villes du Royaume.
Après des mois de fermeture et de mise sous cloche, le Maroc a franchi une nouvelle étape de pré-déconfinement, poursuit le journal, notant que cette initiative renseigne sur la confiance des autorités sanitaires en l’évolution de la situation épidémiologique et sur le rythme d’approvisionnement en nouvelles doses.
Cette avancée est également accueillie à bras ouverts par le secteur du tourisme, indique-t-il, soutenant que « si les recettes touristiques continuent d’accuser un retrait alarmant, cette nouvelle dynamique apporterait de l’espoir aux opérateurs touristiques, à quelques semaines du début de la saison estivale ».
Sur un autre registre, +Aujourd’hui Le Maroc+ fait savoir qu’à ce jour, le cumul des excédents budgétaires enregistrés chaque année par les collectivités territoriales atteint le niveau de 46 milliards DH (1 euro = 10,8 DH), selon la Trésorerie générale du Royaume.
« En réalité cette situation excédentaire est un très mauvais signe, car lorsqu’une commune dégage un excédent budgétaire, cela veut dire tout simplement qu’elle n’a pas engagé les investissements qu’elle avait programmé », explique le journal.
Selon lui, 46 milliards DH qui dorment dans les comptes spéciaux des collectivités territoriales, « c’est aussi 46 milliards DH en moins pour l’économie tout entière ». « Un tel volume aurait dû, en réalité, être injecté dans le circuit, via la commande publique, profitant ainsi aux entreprises, à l’investissement et à l’emploi », estime-t-il.