L’accord sur la réparation civil de Koumra suscite l’indignation des défenseurs de droits de l’Homme. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) décrie cette coutume qu’on essaye d’imposer à Koumra
Dans le communiqué de presse du 19 octobre, la CNDH s’insurge contre des « modalités » de réparation civile en cas d’infractions graves. Il s’agit de l’accord de réparation civile adopté par les autorités de Koumra, province du Mandoul.
Selon ces modalités, une Dia de 1.500.000 FCFA est dorénavant exigible pour tout homicide volontaire, avec paiement d’une « avance de 200.000 FCFA pour les dépenses occasionnées par les obsèques du défunt. Pour ce qui est des homicides involontaires, c’est-à-dire les «accidents de circulations et divers », le consensus a porté sur une Dia de 1.000.000 FCFA et une « avance de 200.000 FCFA à la famille du disparu pour les sacrifices et autres dépenses accessoires aux obsèques».
Le président du CNDH, Djidda Oumar Mahamat, regrette que ce soit sous la houlette, de Mme le gouverneur que cela a été adopté. « Elle- même originaire et native de la zone méridionale du pays ».
Tchad : Koumra, l’accord de réparation civile qui choque
« Comment peut-on moralement cautionner ce genre de « modalités », qui fixent le prix de la vie humaine?» s’interroge le président du CNDH. Pour, lui, appliquer cette décision revient à,« délivrer des permis de tuer des êtres humains.»
La CNDH s’insurge contre de telles pratiques et appelle les plus hautes autorités à annuler cette décision. Qui le cas échéant va certainement mettre très vite à mal la cohésion sociale tant recherchée dans notre pays.