La mise en place de la Commission nationale électorale indépendante tchadienne, l’organe en charge des élections, ne finit pas de susciter la polémique.
Le week-end dernier, l’opposition a publié un communiqué dénonçant le processus de désignation des membres de l’organe et suspendu sa participation au processus. Néanmoins, tous les partis de cette mouvance ne se reconnaissent pas dans cette posture.
Le communiqué de l’opposition, diffusé le week-end dernier, conteste le processus de désignation de ses membres au sein de l’organe en charge des élections. Le processus n’a pas été consensuel, estime Alladoum Djarma, un des chefs de partis d’opposition : « Monsieur Mahamat Ahmat Alabo (secrétaire général du PLD) n’a jamais partagé la décision du groupe. Il a été seul à diriger, à choisir. Mais ce n’est pas de notre faute, si nous n’avons pas voté son candidat, pour lequel il ne nous a jamais donné une information. »
Pour le député Romadoumngar Félix, président d’un autre parti d’opposition, suspendre la participation de l’opposition n’est pas une bonne option : « La logique voudrait bien que nous nous asseyions pour toiletter tous ses problèmes, avant d’avancer. Ça ne veut pas dire qu’il faut suspendre toute sa participation et arrêter le débat. Voilà un peu la préoccupation de l’URD. »
Pour l’opposition, l’important est de rappeler au monde que pour qu’il y ait des élections crédibles et transparentes, il faut de la confiance entre les acteurs tchadiens.