Pour Félix Tshisekedi : « ce qui s’est passé au Tchad n’est pas un coup d’Etat »

Le président de la RDC, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, Félix Tshisekedi a fait cette déclaration le 18…

Le président de la RDC, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, Félix Tshisekedi a fait cette déclaration le 18 mai 2021 en France, en marge sommet sur le financement des économies africaines

Une fois de plus, le président de l’Union africaine s’est prononcé sur la situation politico-sécuritaire au Tchad. Félix Tshisekedi a souligné que ce qui s’est passé au Tchad n’est pas un coup d’Etat, mais un assassinat d’un chef d’Etat. « À sa disparition brutale, cela ne peut qu’entrainer certaines déconvenues. Heureusement que la reprise en main a été rapide. Dans une situation pareille de désordre, il vaut mieux une reprise en main musclée. Mais cela ne veut pas dire que le gouvernement actuel ou le Conseil militaire de transition a un blanc-seing de l’Union africaine et de la communauté internationale tout entière », a laissé entendre le président congolais au micro d’un journaliste

« Nous avons compris la situation qui était précaire. Il ne faut pas oublier que le Tchad est menacé par des hordes de rebelles et quelque part aussi par des menaces terroristes. Le décès brutal du Maréchal du Tchad aurait pu donner occasion à ces individus de chercher à déstabiliser ce pays en essayant de reprendre la main. Il fallait une réponse militaire, elle a été donnée. Maintenant, ça ne veut pas dire que les droits et libertés doivent être passés par pertes et profits », poursuit le président de l’Union africaine

Toutefois, il met les nouveaux hommes forts en garde : « Il faut absolument que le pouvoir actuel, le Conseil militaire de transition, fasse régner l’ordre mais également continue à faire respecter les droits et libertés, et surtout le plus important c’est qu’il observe cette période de 18 mois de transition au cours de laquelle nous souhaitons d’ailleurs qu’il y ait une inclusivité, c’est-à-dire que toutes les forces politiques et au-delà même qui en émettent le vœu, puissent être représentées dans ce gouvernement. C’est très important parce qu’à ce moment-là, il y a une sorte d’union nationale, une sorte d’accord pour aller ensemble vers les élections. Après 18 mois, lorsque les élections auront eu lieu, je crois que le pays va s’inscrire dans un début de stabilité à long terme ».

Il est à noter que l’Union africaine a décidé de ne pas sanctionner le Tchad. Néanmoins, un mécanisme de contrôle a été mis sur pied pour suivre la junte au pouvoir.

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