Les visages des personnes impliquées dans l’affrontement sanglant du canton Moïto, département de Ngoura, province du Hadjer Lamis commencent à être dévoilés
Plus de 20 personnes ont perdu la vie dans le conflit intercommunautaire opposant ‘’les Boulala, des cultivateurs sédentaires, aux Arabes, des éleveurs nomades’’. Une délégation ministérielle s’est rendue sur les lieux pour s’imprégner de la situation et éventuellement chercher des pistes de solution pour un retour définitif au calme. Après concertation avec les forces vives de la circonscription, le ministre de la Sécurité publique, Souleymane Abakar Adam a intimé l’ordre de répertorier et de mettre aux arrêts tous les instigateurs dudit conflit.
Ainsi, deux agents des forces de l’ordre ont été arrêtés. Il a été rapporté aux membres du gouvernement que ces derniers ont participé au combat en faisant usage des armes à feu. « Nous avons également procédé à l’arrestation immédiate de tous les détenteurs des armes à feu et ordonné à la justice locale de les juger avec les procédures d’urgence pour leur transfèrement à des prisons de haute sécurité », fait savoir le ministre en charge de la sécurité.
Le ministre de la Justice Mahamat Ahmat Alhabo, regrette que du sang soit versé à cause des problèmes de terre : « Le Tchad a une superficie de 1.284 000km2 et pour une superficie qui ne dépasse pas 1 hectare, 22 personnes sont mortes. Chacun pense qu’il peut se faire justice lui-même et n’a pas besoin d’attendre l’autorité de l’État ni une décision de justice ». Il s’indigne également de la volonté de certains citoyens de vouloir se faire justice face à certaines situations.
Rappelons que le conflit oppose les agriculteurs et les éleveurs, il est né de la discussion d’un terrain. Pour le moment, la délégation ministérielle a décidé que la surface soit utilisée par les deux parties.