Suite aux confrontations ayant entrainé une vingtaine de morts et de nombreux blessés, du 10 au 14 juin, le Collectif des Associations de Défense des Droits de l’Homme (CADH) s’indigne.
L’organisation a produit un communiqué pour alerter sur la situation, et interpelle le gouvernement et toutes les forces vives. Dans le document, le collectif condamne fermement les massacres, dans le village Arronga, Canton de Molou, département d’Assoungha, Province du Ouaddaï. La CADH exhorte le gouvernement à désarmer tous les civils détecteurs des armes de guerre, réglementer et contrôler l’utilisation des armes par les militaires et les paramilitaires.
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A l’origine, rapporte Tchadinfos : « l’incident a débuté par un braquage. Des voleurs ont intercepté deux hommes à moto, leur ont dérobé leurs engins, puis se sont enfuis. Les propriétaires des motos, ayant immédiatement alerté d’autres habitants, se sont lancés à leur poursuite. À l’issue de cette chasse, une confrontation s’est produite, au cours de laquelle les malfaiteurs ont perdu la vie. »
Une délégation ministérielle s’est rendu sur les lieux pour constater les faits. A cet effet, le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, le général Ali Ahmat Akhabach, a annoncé l’arrestation de neuf personnes impliquées dans les violences et mises à la disposition de la justice. Son collègue de la Communication Gassim Chérif d’ajouter qu’ : « il n’y a pas de Tchadien au-dessus de la justice. Lorsque des citoyens sont inquiétés, menacés ou tués, l’État est là pour faire justice ».
Le Collectif des Associations de Défense des Droits de l’Homme, souhaite de tout cœur que ces affrontements qui endeuillent et suscite une vive inquiétude au sein de la population ne se reproduisent.