Le 23 mai 2018, les travailleurs membres de la plateforme syndicale revendicative se sont réunis à la bourse du travail pour se pencher sur la proposition du président de la République.
Les travailleurs rejettent la proposition du moratoire du président Deby. Avant le début de l’assemblée générale déjà les travailleurs murmurent “ on est prêt à reprendre la grève si le gouvernement paie le salaire intégral sans la coupe des mesures austérité” dit un travailleur du secteur de l’éducation. Pour les travailleurs il n’est pas question que le gouvernement continu à ne pas respecter les accords signés avec les syndicats.
“Si le salaire du mois de mai est payé intégralement comme le stipule l’accord du 14 mars 2018 signé en début de l’année 2018 nous allons réfléchir pour éviter la grève” nous confie un membre du syndicat du secteur de la santé. Du côté du gouvernement, l’on annonce que la situation est difficile, y’a pas de l’argent pour mettre en application l’accord du 14 mars dernier.
Pour Barka Michel, déjà l’accord signé ressemble à un moratoire et exige le paiement intégral du salaire de mai. Selon lui le moment actuel n’est pas propice pour l’augmentation des heures de travail.
“Les travailleurs sont frustrés, par exemple on prend un jeune sans expérience pour mettre directeur à la tête d’un enseignant vieux de 25 ans de carrières. Les travailleurs demandent un changement, il n’est plus question qu’on nomme des militants du MPS ou encore des Tchadiens ressortissants de la même localité du président de la République”.
Ce vendredi 25 mai 2018, les centrales syndicales seront reçues par le président de la République pour recueillir les résultats obtenus auprès de la base. Il faut se dire qu’on n’est pas loin d’une grève du secteur public au Tchad.