Ils estiment que leurs doléances ont été entendues. En effet, comme ils l’exigeaient, l’ex gouverneur de la région du Logone Oriental est en détention préventive.
Après un peu moins d’un mois de grève, les professionnels des métiers de la justice du Tchad ont repris le chemin du travail. Ils ont décidé hier 21 juin de mettre un terme à leur manifestation après la mise sur mandat de dépôt de l’ancien gouverneur du Logone Oriental.
C’était d’ailleurs l’une de leur réclamation. L’ancien administrateur de cette région de l’est du pays n’est pas le seul dont les juristes tchadiens voulaient « la tête ». Deux hauts responsables de gendarmerie de la ville de Doba sont également en détention préventive depuis le 20 juin dernier. Ces derniers sont accusés d’avoir autorisé des tirs sur le véhicule, devant le Palais de justice de Doba, d’un avocat qi transportait ses clients qui venaient d’être libéré le 21 mai.
Les avocats sont plutôt satisfaits du dénouement qu’a connu cette affaire. « Nous estimons que cette lutte qui a trop duré a quand même essayé de porter ses fruits et il était temps qu’on reprenne les activités après que l’ex-gouverneur et ses complices soient présentés au parquet », a expliqué le secrétaire général de l’Ordre des avocats du Tchad, Jean Sirina.
Sur la même longueur d’onde que les Avocats, les magistrats ont également décidé d’arrêter la grève. Mais, ceux-ci pensent qu’actuellement au Tchad on observe un regain de violence à leur encontre. Et pour exemple, on pense au Procédure de la République de la vile de Iriba qui fait actuellement l’object de menace de mort.
Autre cas, un magistrat a été passé à tabac par les forces de l’ordre, il y a seulement deux jours dans la localité d’Abéché. Cependant les magistrats tchadiens ne comptent pas « baisser les bras ». « Il y a eu des cas similaires avant, nous continuons à demander, à exiger que la sécurité et la protection des magistrats soient vraiment une réalité. Cette question est fondamentale », l’affirme le secrétaire général du Syndicat des magistrats, Djonga Arassi.
Cependant, il ne faudrait pas se réjouir très vite de leur reprise de travail. Ils ont annoncé se lancé dans la grève général que connait actuellement tous les secteurs public du pays, si leurs salaires « intégrales » ne leurs sont pas payés d’ici un mois.