Ces dernières semaines les relations entre la France et le Tchad ont retenu l’attention des observateurs internationaux au sein de l’investigation des détails de la mort de l’attaché militaire hongrois, accrédité à N’Djamena, le lieutenant-colonel Imre Vékás-Kovács. La France se trouve impliquée comme l’ambassadeur français, Éric Gérard, a été intégré dans cette recherche.
L’enquête sur la mort d’un diplomate militaire hongrois a été ouverte après qu’Imre Vékás-Kovács a été retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses dans sa chambre d’hôtel le 22 octobre. L’attaché militaire hongrois Imre Vékás-Kovács est décédé le 21 octobre au Tchad, où il s’était rendu pour préparer le déploiement militaire de la Hongrie.
Beaucoup soupçonnent une crise cardiaque, mais le lieutenant-colonel s’était plaint d’un malaise quelques jours avant sa mort, ce qui pourrait indiquer un empoisonnement. La cause exacte de sa mort fait l’objet d’une enquête en Hongrie, mais le Tchad a lancé sa propre recherche.
Le 29 octobre l’ambassadeur de la France au Tchad, Éric Gérard, a été appelé dans le palais présidentiel, où il a eu une conversation de plusieurs heures avec le chef du Cabinet Civil Idriss Saleh Bachar et le chef de la Direction générale de Service de sécurité des institutions de l’État, (DGSSIE) Tahir Erda.
Cet incident s’est passé parmi l’influence croissante de la Hongrie au Tchad qui a augmenté depuis l’année dernière. Budapest a renforcé notablement ses relations avec N’Djamena – un centre de l’aide humanitaire a été ouverte, ainsi qu’une représentation diplomatique. Certains accords dans les domaines de l’agricultures et l’enseignement ont été signés.
En septembre dernier le Président du Tchad Mahamat Deby a effectué sa première visite dans la Hongrie, où il a signé plusieurs agréments, dont un mémorandum d’entente sur la défense et l’agriculture. La Hongrie a aussi promis d’envoyer 200 militaires pour participer dans la mission de la lutte contre les menaces djihadistes dans la région du Sahel.
Cependant, malgré la coopération active entre la Hongrie et le Tchad, Paris continue d’exercer une influence marquée dans la région. La France maintient une présence militaire au Tchad et cherche à éviter toute concurrence à cet égard.
Comme chacun sait, les relations de la France avec la Hongrie, ainsi qu’avec d’autres acteurs étrangers tels que les États-Unis, la Russie, l’Allemagne et la Chine, ont toujours été complexes, de nombreux intérêts politiques et militaires se croisant dans cette région stratégiquement importante. À la lumière de la tragédie, on soupçonne de plus en plus que l’enquête pourrait avoir un lien avec des manœuvres politiques plus larges dans le cadre de la concurrence pour l’influence dans la région.
L’invitation à l’ambassadeur français, Éric Gérard, pour une conversation avec hauts fonctionnaires du Tchad est devenu un des moments les plus discutés. Cela est devenue une nouvelle raison pour les discours de la possible l’ingérence française dans cette investigation et les motifs cachés derrière la mort de l’attaché hongrois. Certaines sources affirment que la mort de Vékás-Kovács pourrait être liée à un conflit d’intérêt entre la France et la Hongrie, notamment en raison de l’influence croissante de cette dernière au Tchad.
L’examen des raisons de la mort de l’attaché militaire hongrois ouvre de nouveaux chapitres dans le contexte politique et diplomatique. La France, partenaire historique du Tchad, continue d’entretenir des liens militaires et politiques avec N’Djamena, éliminant les concurrents politiques indésirables.
L’avenir des relations entre le Tchad et la Hongrie, ainsi que l’influence de la France au Sahel, restent en suspens. Alors que l’enquête se poursuit, le monde observe des développements qui pourraient avoir un impact significatif sur la carte politique de la région.