La presse commente la sortie de Macky Sall sur le secret médical

L’appel lancé par le président Macky Sall pour la préservation du secret médical, alors qu’il posait hier vendredi la première pierre de la polyclinique de l’hôpital Principal de Dakar, fait les choux gras des quotidiens sénégalais de ce samedi. »Violation du secret médical : Macky Sall sermonne les médecins », renseigne L’As, là où Les Échos titre que « Macky Sall (est) en croisade contre la violation du secret médical ».

Dans ce journal, le chef de l’État affirme que « par peur de voir leurs dossiers médicaux se retrouver sur la place publique, certaines autorités quittent en catimini le pays pour un traitement médical à l’étranger ».

« Divulgation du secret médical : Les vérités de Macky Sall », renchérit EnQuête, à côté du Quotidien qui indique que « Macky dénonce la violation du secret médical », avant de s’exclamer : « Sévère diagnostic ! »

Dans le journal, le président Sall répète que la divulgation du secret médical pousse certains à aller se soigner à l’étranger, faisant dire à L’Observateur que « le personnel soignant est rappelé à l’ordre ».

Le quotidien national Le Soleil revient sur la pose de la première pierre de la polyclinique de l’hôpital Principal de Dakar et fait état d’un « joyau de 60 milliards de f cfa prêt dans 14 mois ».

L’infrastructure, explique le journal, qui sera dotée de 100 chambres avec des suites VIP permettra, selon Macky Sall, de réduire de façon significative, les évacuations sanitaires coûteuses.

Vox Populi reste sur la restauration annoncée du poste de Premier ministre et écrit que « Benno Bokk Yaakar (coalition présidentielle) en ligne de défense pour Macky ».

Cela fait dire à L’Info que « Benno lance la grande offensive » pour la restauration du poste de Premier ministre et contre les violences politiques.

« Retour du Premier ministre : La face cachée d’une réforme. L’équation de la perle rare », titre Walf Quotidien.

Informant que le front social est sous tension, nos confrères notent que le transport et l’éducation sont en zone de turbulence.

Pendant ce temps, Sud Quotidien traite de l’augmentation de 10% sur les pensions de retraite au Sénégal, annoncée hier par Macky Sall à la clôture de la 3e conférence sociale. « Macky puissance 10 », écrit le journal.

En attendant, L’Observateur constate une « peur sur les prix » des denrées de première nécessité et des matériaux de construction. Ce journal fait état d’une hausse exponentielle du fret maritime et de son impact sur le marché.

Tribunal militaire d’Abidjan: 2 magistrats et 3 greffiers prêtent serment

Deux magistrats et trois greffiers ont prêté vendredi serment, à l’occasion de la rentrée judiciaire 2021-2022 du tribunal militaire d’Abidjan, en présence du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara.

La cérémonie de rentrée solennelle et de prestation de serment de ces acteurs de l’appareil judiciaire militaire, a eu lieu dans la salle de conférence de l’Etat-major général des armées, devant un partenaire de personnalités dont des officiers supérieurs.  

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, s’est réjoui d’avoir assisté à l’arrivée de nouveaux magistrats et de nouveaux greffiers, estimant que ceci contribuera à renforcer l’outil de justice en matière militaire.  

« On ne peut que se féliciter de voir que le tribunal militaire a fait beaucoup de progrès sous la houlette du contre-amiral Ange Kessi », a déclaré à la presse M. Téné Birahima Ouattara, souhaitant aux impétrants une « bonne chance et beaucoup de travail ».   

Quant au contre-amiral Ange Kessi, le Commissaire du gouvernement, il les a conseillé « la loyauté et l’intégrité », assurant que l’institution est actuellement engagée dans la lutte contre le racket et la corruption. 

Le tribunal militaire d’Abidjan, dans un élan de collaboration avec le ministre chargé de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, s’atèle à combattre ces fléaux sociaux. Dans ce contexte, des forces de l’ordre sont jugés. 

« Nous ne pouvons donc pas reprocher aux citoyens la corruption alors que nous-mêmes qui sommes chargés d’aller régler le problème de corruption nous ne sommes pas propres », a-t-il dit, appelant les magistrats militaires à être « propres ». 

Selon le commissaire du gouvernement ivoirien, « la lutte contre la corruption doit commencer par la remise en cause des magistrats eux-mêmes ». Car, ils sont ceux-là qui sont chargés de lutter contre les corrompus.  

« Vous ne pouvez pas reprocher à quelqu’un la corruption alors que vous-mêmes magistrat vous êtes corrompus. En Côte d’Ivoire, s’il n’y a pas un seul magistrat corrompu, on aura pas un seul citoyen corrompu », a-t-il poursuivi.  

Il s’est dit « déterminé aux côtés du ministère chargé de la Promotion de la bonne gouvernance pour lutter contre le racket » et espère y « arriver à enrayer ce fléau » qui touche plusieurs entités sociales.  

Me Cheick Diop, représentant le bâtonnier de l’Ordre des avocats, a indiqué que son organisation envisage d’ouvrir une permanence au tribunal militaire d’Abidjan afin qu’aucun militaire ne soit jugé en dehors des règles du droit.  

Covid-19: Interdiction d’accès au Maroc aux ressortissants de plusieurs pays d’Afrique Australe

Les autorités marocaines ont décidé, suite aux informations relatives à l’apparition d’un nouveau variant dangereux en Afrique du Sud, d’interdire l’accès au territoire national aux ressortissants de ce pays et de plusieurs autres pays d’Afrique Australe ainsi qu’aux passagers en provenance ou ayant transité par ces pays.En plus de l’Afrique du Sud, il s’agit du Botswana, de la Namibie, du Lesotho, d’Eswatini, du Mozambique et du Zimbabwe, indique vendredi un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Cette décision intervient dans le cadre des mesures prises pour préserver les acquis du Maroc en matière de gestion de la pandémie de la Covid-19 et pour faire face à la dégradation de la situation sanitaire dans certains pays.

Pour rappel, le nouveau variant B.1.1.529 du Covid, détecté pour la première fois en Afrique australe, a été classé vendredi « préoccupant » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et baptisé « Omicron ».

« Le variant B.1.1.529 a été signalé pour la première fois à l’OMS par l’Afrique du Sud le 24 novembre 2021 (…). Ce variant présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes », a indiqué le groupe d’experts chargé par l’OMS de suivre l’évolution du Covid-19.

La CAF soutient l’organisation d’une Coupe du monde biennale

La CAF a apporté son soutien à la décision de la FIFA de mener une étude de faisabilité d’une Coupe du monde biennale, plutôt que quadriennale, lors de sa 13e assemblée générale extraordinaire, tenue vendredi au Caire.Approuvée lors du 71e Congrès de la FIFA tenu le 21 mai, la proposition de l’organisation de la Coupe du monde masculine et féminine tous les deux ans, au lieu de quatre ans actuellement, a reçu vendredi le soutien de la Confédération africaine de football (CAF).

Les 54 membres de la CAF ont voté à l’unanimité la décision de la FIFA de mener des études de faisabilité d’une Coupe du monde tous les deux ans. Ce vote sonne comme une bouée de sauvetage du président de la FIFA, Gianni Infantino, critiqué de toute part pour ce projet.

Deux grandes Confédérations, l’UEFA et la CONMEBOL, ont rejeté l’idée d’une Coupe du monde tous les deux ans.

Pour information, c’est la fédération saoudienne de football qui a officiellement demandé à la FIFA d’envisager d’organiser des Coupes du monde biennales masculines et féminines. La proposition a été par la suite adoptée lors du 71e Congrès de la FIFA. Actuellement, la FIFA se penche sur l’étude de faisabilité et l’impact du fait de jouer tous les deux ans les deux tournois.

Par ailleurs, la CAF a, lors de cette Assemblée générale extraordinaire, fixé la période entre les 22 et 26 janvier pour effectuer le tirage au sort des matchs de barrage qualificatifs pour la Coupe du monde, Qatar 2022.

Et contrairement au souhait de l’Égypte, qui a fait le forcing pour modifier la formule des matchs de barrage, la CAF est restée inflexible en maintenant la formule des matchs aller et retour sur la base de dernier classement FIFA où les cinq premiers du classement seront placés au chapeau n°1 et les cinq autres au chapeau n°2.

Le match retour se jouera chez l’équipe la mieux classée. Selon le dernier classement FIFA, les équipes du Sénégal, du Maroc, du Nigeria, de l’Algérie, et de la Tunisie figureront au chapeau n°1 et celles de l’Égypte, du Mali, du Ghana, de la RD Congo et du Cameroun seront placées au chapeau n°2.

CAF : Création de la Superligue panafricaine

La Confédération africaine de football, réunie ce vendredi au Caire à l’occasion de sa 13e assemblée générale extraordinaire, a pris plusieurs décisions clés pour l’avenir du football africain.Dans l’optique d’offrir plus de moyens aux clubs africains, l’instance faîtière a adopté à l’unanimité la création de la Superligue panafricaine.

Actée par le Comité exécutif de la CAF en juillet dernier lors de sa réunion à Rabat, la Superligue panafricaine verra bientôt le jour. Selon Patrice Motsepe, président de la CAF, la Superligue devra améliorer la qualité du football interclubs africain et surtout générer plus d’argent pour les clubs qui y participent et même pour ceux qui n’y participent pas, afin de mettre fin à l’exode des talents africains en Europe dès leur jeune âge».

En revanche, la CAF n’a pas encore défini les contours de cette Superligue ni les critères pour y participer.

Golfe de Guinée : quatre pirates tués par la Marine danoise

Un échange de tirs entre les Forces armées danoises et des pirates s’est produit au large des côtes du Nigeria.Le Golfe de Guinée est un repaire de pirates. Face aux attaques récurrentes, les bateaux se font de plus en plus escorter dans cette zone stratégique pour le commerce mondial. La Marine danoise y patrouille.

Mercredi dernier, la frégate Esbern Snare du Danemark cherchait à arraisonner une embarcation de pirates au Sud du Nigeria. Ces derniers ont alors ouvert le feu. « Les soldats danois ont réagi en état de légitime défense et ont riposté aux tirs », a précisé la Marine danoise.

Dans ces échanges de tirs, « aucun soldat danois n’a été blessé, mais cinq pirates ont été touchés. Quatre d’entre eux sont morts. Un autre a été blessé », ont détaillé les Forces armées danoises.

L’embarcation des malfrats a coulé suite à la fusillade. « Les huit pirates ont été embarqués à bord du navire danois, où la personne grièvement blessée est soignée », a indiqué la source.

Selon un rapport du Bureau maritime international, 195 attaques de navires ont été enregistrées en 2020 dans le Golfe de Guinée. En outre, 130 des 135 enlèvements de marins dans le monde sont recensés, la même année, dans ces eaux.

Afrique : les Zones économiques spéciales à l’heure de la Zlecaf

L’Organisation des Zones économiques africaines (Aezo, sigle anglais) a tenu, jeudi à Accra, au Ghana, la 6e édition de sa réunion annuelle où le débat a surtout porté sur la compétitivité après l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).À travers le thème « Connecter les zones économiques spéciales africaines aux chaînes de valeur mondiales à l’ère de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) », l’Organisation des Zones économiques africaines (Aezo, sigle anglais) a souligné la nécessité de s’adapter à la nouvelle donne.

Dans son discours, Ahmed Bennis, Secrétaire Général de l’Aezo, a soutenu que « le défi pour les Zones économiques spéciales
africaines ne consiste pas seulement à attirer des investisseurs ou de rejoindre des chaînes de valeur, mais aussi d’augmenter la valeur ajoutée créée localement ».

Lors de cette réunion, organisée avec la participation de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et de la Banque africaine de développement (Bad), des experts de haut niveau ont expliqué le « rôle stratégique » que doivent jouer les Zones économiques spéciales dans la nouvelle configuration du marché africain.

L’Organisation des zones économiques africaines a été fondée en novembre 2015 par Tanger Med Group en collaboration avec plusieurs autres zones économiques africaines. Cette structure dans laquelle siègent 42 pays africains vise à « favoriser le partage des connaissances, fournir une assistance stratégique et technique, se connecter au réseau d’affaires international et à promouvoir des modèles et des pratiques économiques durables en mettant l’accent sur la croissance et la prospérité ».

Le Sénégal passe en mode économie d’énergie

Le gouvernement mettra en œuvre un vaste programme de remplacement des lampes à incandescence par des ampoules basse consommation.Au Sénégal, l’avenir de l’éclairage domestique et professionnel se fera avec les ampoules LED diodes électroluminescentes. Le pays va déployer, dans les mois à venir, 4,4 millions d’unités destinées aux ménages, aux administrations et aux petits professionnels, a annoncé jeudi le Directeur Général de l’Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME), Saër Diop.

S’exprimant à l’occasion de l’atelier de partage et de lancement officiel de l’effectivité du décret 2017-1411 relatif à l’éclairage et de ses arrêtés d’application, M. Diop a fait savoir que cette transition est d’un « enjeu considérable pour le pays ».

En effet, a-t-il souligné, les économies annuelles d’énergie attendues de ce programme sont au moins de 88,1 MW de puissance de pointe et 184,4 GWh d’énergie. Cela correspond aux besoins énergétiques de près de 140.000 ménages, a-t-il informé.

Au plan financier, ce programme permettra d’économiser, d’après le DG de l’AEME, près de 15,7 milliards F CFA sur les coûts annuels de production d’électricité, de 44 à 82,8 milliards F CFA sur les investissements pour la construction de centrale selon la technologie adoptée. De même, 21,7 milliards F CFA seront économisés sur les dépenses annuelles en électricité.

De tels résultats ne pourront cependant être atteints si les matériels prohibés par le nouveau décret continuent d’entrer dans le pays et d’être commercialisés.

Ce décret, dont quatre arrêtés d’application ont été adoptés entre mars et juillet 2021, porte sur l’interdiction de l’importation, de la production et de la commercialisation au Sénégal des lampes à incandescence et la promotion des lampes à économie d’énergie.

Il prend des mesures plus restrictives sur l’importation et la commercialisation des ampoules à incandescence classiques et des lampes à incandescence halogènes ainsi que le contrôle qualité des lampes à économie d’énergie.

L’ensemble de ces nouvelles dispositions réglementaires doit être vulgarisé auprès de tous les acteurs pour leur bonne connaissance et application, a suggéré Saër Diop.

Pour ce faire, il a plaidé pour une forte collaboration entre les acteurs impliqués dans l’opérationnalisation de ces mesures et pour une sensibilisation des distributeurs, importateurs, producteurs et du grand public.

Nigeria : des activistes déclenchent l’alarme contre les VBG

Des figures féminines nigériane et onusienne insistent sur « l’urgence d’agir » contre les violences basées sur le genre (VBG) au plan mondial.À Abuja, la capitale nigériane, l’orange était la couleur la plus dominante le jeudi 25 novembre, correspondant à la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Ainsi, le code vestimentaire était parfaitement respecté jusqu’aux menus détails : de la broche fleur épinglée sur sa veste du Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA, sigle en anglais), à l’écharpe de la Représentante résidente au Nigeria du bureau de ce fonds onusien, en passant par le foulard de la ministre des Affaires féminines du Nigeria, Pauline K. Tallen.

« L’orange a été adopté comme couleur pour la lutte contre la violence et l’égalité en raison de sa nature optimiste et éclatante. Il combine le jaune et le rouge pour susciter ce sentiment séduisant et énergique en donnant de l’espoir aux victimes et aux survivantes de violences », a expliqué Pauline K. Tallen, invitant l’assistance hétérogène à s’afficher avec ce signe pour se solidariser pendant les 16 jours de campagne dans le but d’intensifier le plaidoyer contre le phénomène.

« Joignez-vous à moi pour vous souvenir, aujourd’hui comme toujours, de ceux qui ont perdu la vie à cause d’une forme de violence ou d’une autre », a dit la ministre nigériane des Affaires féminines. Un appel suivi de l’observation d’une minute de silence en mémoire des femmes décédées sous la torture de tous genres.

Avec le soutien de l’UNFPA, cette campagne intitulée « Orange the world ; end violence Against Women Now », traduit par « orangez le monde ; mettre fin dès maintenant aux violences faites aux femmes », est lancée par des activistes de l’Institut international pour le leadership des femmes, le Women’s Global Leadership Institute.

« Pas de frontières pour les VBG »

Le choix du Nigeria pour organiser cette manifestation n’est pas fortuit. Ce pays ouest-africain, frappé depuis plusieurs années par l’insécurité notamment le jihadisme, fait face à de nombreux cas de violences basées sur le genre. En effet, les enlèvements de jeunes filles, souvent abusées sexuellement, y sont légion.

« La violence contre les femmes et les filles, comme nous l’avons entendu, est l’un des crimes les plus fréquents qui affectent la société humaine. C’est une violation des droits de l’Homme qui ne connaît pas de frontières, ni d’État, ni de nation. C’est en fait un fléau mondial. Et pourtant, dans le monde entier, une femme ou une fille sur trois subira des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie, et il n’y a pas d’exception. Nous savons que nous aspirons à un monde d’égalité totale des sexes, c’est l’Afrique que nous voulons d’ici 2063 et c’est ce que les Objectifs de Développement Durable (ODD) ont promis de réaliser d’ici 2030 », a indiqué Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive de l’UNFPA, non sans prier « avec force pour que la paix règne dans nos foyers et dans nos cœurs ».

La pandémie de Covid-19 a bouleversé l’équilibre d’une kyrielle de ménages où l’on n’hésite pas à passer ses nerfs sur les filles ou les femmes. Des enquêtes consultées par nos soins montrent l’augmentation des violences durant cette période. Cependant, les intervenants pensent que c’est « l’engagement de tous les acteurs et partenaires » qui permettra d’éliminer les violences faites aux femmes.

En marge de la cérémonie, la Directrice exécutive de l’UNFPA a présidé une cérémonie de remise de diplômes à douze jeunes femmes victimes de violences basées sur le genre. Elles avaient bénéficié de six mois de formation sur l’entrepreneuriat et les compétences de vie, à l’initiative de l’UNFPA et ses partenaires, dans le but de les autonomiser.

Côte d’Ivoire: partenariat LafargeHolcim et Neulandt pour implanter la 1ère usine mobile de murs préfabriqués en béton

Le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire et Neulandt ont procédé jeudi à Abidjan à la signature d’un protocole d’accord dans le cadre de l’implantation de la première usine mobile de murs préfabriqués en béton de Côte d’Ivoire.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale ivoirienne du leader mondial Holcim,  présent sur le sol ivoirien grâce à son ciment Bélier, a été choisie par Neulandt, pour lui fournir le béton nécessaire à la production des murs préfabriqués qui sortiront bientôt de sa toute nouvelle usine mobile.

Neulandt, filiale du groupe mondial Umdasch, a annoncé le déploiement dès janvier 2022 d’une usine de production de murs préfabriqués en béton. L’entrée en production de cette unité dotée d’une capacité de production de 1000m² de murs par jour est prévue pour avril 2022.

« C’est l’équivalent du gros œuvre de 1000 maisons de 100m² par an », a souligné M. Richard Lorant, le directeur général de Neulandt, la nouvelle filiale ivoirienne du groupe Umdasch, mondialement connu pour sa marque DOKA, n°1 mondial de la technologie du béton et des coffrages.

Le groupe Umdash est, déjà, activement présent sur le territoire ivoirien, depuis la fourniture des coffrages pour la construction de la basilique de Yamoussoukro, jusqu’à ceux utilisés aujourd’hui pour la construction de la Tour F, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.

Avec ce partenariat, LafargeHolcim Côte d’Ivoire se hisse à la pointe de l’innovation avec la formulation et la production d’un béton aux caractéristiques uniques. Cette activité s’accompagne du développement d’un service contrôle qualité sur site, appuyé par l’expertise du groupe Holcim. 

« Nous sommes très heureux de prendre part à ce projet d’avant-garde, qui lance les jalons de l’industrialisation du secteur de la construction en Côte d’Ivoire. Nous bénéficions d’une expertise de renommée internationale au service d’un béton de qualité », s’est réjoui Rachid Yousry, le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire.

« L’innovation est une partie intégrante de notre ADN, et nous le démontrons de nouveau avec la première offre de béton chantier ici en Côte d’ivoire », a-t-il dit, ajoutant que « ce projet permettra de promouvoir de nouvelles solutions techniques pour construire avec une productivité accrue, et aura un impact positif considérable sur le coût, les délais et la qualité des constructions ».

L’usine à venir, à la pointe de la technologie dans son domaine, est montable en un délai maximal de six semaines. Elle sera en mesure de fabriquer des murs de 8 à 20 centimètres d’épaisseur, avec un très faible impact environnemental.

Autant de facteurs qui, ajoutés au gain en coût, en temps et en qualité, contribueront significativement à rendre le logement plus accessible. Et ce, grâce à des applications smarts qu’offre Neulandt. 

Avec une capacité de production annuelle de 2.5 millions de tonnes par an, LafargeHolcim Côte d’Ivoire assure la distribution du ciment Bélier en Côte d’Ivoire et dans la sous-région ouest africaine. La filiale compte plus   de   200   points   de   vente dans le pays.

A travers son réseau de franchises Binastore, l’entreprise dispose également d’un service d’assistance client, et de contrôle qualité avec son Laboratoire mobile des applications ciment.

La Côte d’Ivoire définit des référentiels pour le pré-câblage des bâtiments en fibre optique

La direction générale de la Construction, de la maintenance et de l’architecture de Côte d’Ivoire et des experts du géant des Télécoms chinois, Huawei, définissent depuis mercredi à Abidjan, des référentiels pour le pré-câblage des bâtiments en fibre optique pour l’accès à un très haut débit dans le pays.

Les réflexions sont menées dans le cadre d’un atelier de restitution et de validation des référentiels techniques pour le pré-câblage des bâtiments en fibre optique pour l’accès au très haut débit en Côte d’Ivoire.

Ouvrant la session, le directeur général de la Construction, de la maintenance et de l’architecture, Augustin Messou Oi Messou, a situé les enjeux de ce projet et remercié le ministère ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation pour sa pertinence. 

Depuis le lancement de ce projet, beaucoup a été fait, il s’agit de restituer et de valider des référentiels techniques pour la mise en œuvre d’un cadre normatif pour le pré-câblage des bâtiments et immeubles en fibre optique pour le très haut débit en Côte d’Ivoire, a dit M. Messou.

Pour sa part, M. Li Yungao, expert de la stratégie et de développement du large bande de Huawei Northern Africa, a souligné le rôle fondamental du pré-câblage de la fibre optique des bâtiments dans le maintien du développement économique national et de la stabilité sociale. 

Il a fait observer que « chaque augmentation de 10 points de pénétration du haut débit entraînera 5 points de croissance du PIB et chaque doublement de la bande passante augmente le PIB de 0,2 point de pourcentage ». 

Aujourd’hui, le haut débit domestique est devenu un nouveau point de croissance pour les opérateurs. M. Li Yungao a expliqué que le pré-câblage de la fibre optique est le pré-déploiement de toutes les installations de fibre optique y compris les salles d’équipement.  

Cela concerne également les lignes souterraines et aériennes dans les bâtiments, les boîtes de distribution pour les ménages, les boîtes d’accès de fibre optique dans les communautés. En Chine, les installations sont fournies par les propriétaires d’immeubles, mais en Côte d’Ivoire elles sont effectuées par les opérateurs. 

Selon l’expert chinois du large bande, M. Li Yungao, le pre-câblage permet aux propriétaires d’immeubles d’avoir accès au haut débit. En outre, les opérateurs peuvent économiser 20% de leurs investissements.  

Huawei intervient dans ce projet en tant que partenaire technique du ministère ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation dans ce projet qui est piloté par un Comité interministériel.

Durant sept jours, la direction générale de la Construction, de la maintenance et de l’architecture de Côte d’Ivoire et les experts du géant des Télécoms chinois élaboreront une matrice pour le pré-câblage des bâtiments et immeubles en fibre optique pour le très haut débit en Côte d’Ivoire.

L’objectif de ce  projet est de mettre en place des référentiels qui vont faire office de cahier de charges et de guide pour les travaux de pré-câblage au niveau de la construction des bâtiments et immeubles en vue de la pose de la fibre optique. 

La Côte d’Ivoire affiche un taux de pénétration de moins de 1% au niveau du large bande et du haut débit, ce qui est très insuffisant. Pour ce faire, le gouvernement a décidé de booster la pénétration du large bande pour accroître le raccordement de toutes les localités du pays.

Covid-19 en Af’Sud: découverte d’un nouveau variant

La nation arc-en-ciel annonce la découverte d’un nouveau variant de Covid-19 avec de multiples mutations a confirmé vendredi le ministre de la Santé Joe Phaahla.En Afrique du Sud, pays le plus touché par la pandémie dans le continent, la découverte d’un nouveau variant sème l’inquiétude. Devant la presse, M. Phaahla a déclaré qu’il pensait que le nouveau variant de Covid-19, B.1.1.529, pourrait être liée à la récente flambée épidémique dans la province de Gauteng, où le taux d’infection quotidien a dépassé les 1.000 cas. « Soyez assurés que lorsque les gens se déplaceront dans les prochaines semaines, cette (variante) sera partout », a averti M. Phaahla.

Selon le célèbre bio-informaticien du pays, Tulio de Oliveira, le variant avait également été identifiée au Botswana et à Hong Kong, sur un voyageur en provenance d’Afrique du Sud. Le variant, qui a été découvert grâce à la collaboration de laboratoires privés et du Réseau de surveillance génomique d’Afrique du Sud, présenterait un nombre élevé de mutations.

« Ce que nous voyons, c’est cette constellation très inhabituelle de mutations, des mutations multiples à travers le génome, avec plus de 30 mutations », a confié de Oliveira aux reporters. Selon M. de Oliveira, le variant Delta, qui était responsable de la troisième vague mortelle, ne comptait que deux mutations, tandis que le variant Beta en comptait trois. « C’est inquiétant pour les prévisions d’évasion du système immunitaire et de transmissibilité », a-t-il déclaré, ajoutant que le nouveau variant pourrait déjà être présent dans la plupart des neuf provinces d’Afrique du Sud.

Bien que la signification de ce variant soit encore incertaine, M. de Oliveira et son équipe devraient rencontrer des représentants de l’Organisation mondiale de la santé vendredi pour lui trouver un nom. « Il est très important de comprendre que, même si le variante a été détecté ici, cela ne signifie pas qu’elle est originaire d’Afrique du Sud », a-t-il conclu.

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets la situation épidémiologique dans le Royaume, les prix des carburants et les relations économiques Maroc-Israël.+L’Opinion+ écrit qu’après des mois de lutte acharnée pour maîtriser la pandémie, le Maroc semble mieux se porter sur le plan épidémiologique. En témoigne l’amélioration incontestable des indicateurs qui sont désormais au vert.

Les cas positifs sont en chute, de même que la mortalité qui a baissé à des niveaux sans précédent. Le ministère de la Santé fait état d’une « chute significative » lors des deux dernières semaines. Seuls 18 morts ont été déplorés au cours de la semaine écoulée, soit une chute de 40% par rapport à la semaine d’avant, constate-t-il.

Le recul des décès continue jusqu’à présent, 4 cas ont été consignés mercredi. Alors que l’Europe est ravagée par la cinquième vague, le Maroc maintient le contrôle de la situation, tout en limitant la létalité du Covid-19.

+L’Economiste+ fait savoir que le prix du diesel, le carburant le plus consommé, a, durant ce mois de novembre, dépassé la barre fatidique de 10 DH/l et le super sans plomb flirte avec les 12 DHl le litre sans espoir de tendance baissière.

Pire encore! L’avènement de l’Euro 6 en janvier 2022 risque d’être contraignant sur le plan du prix, car c’est un carburant de meilleure qualité et moins polluant.

« A partir du 1er janvier, les commandes se feront exclusivement en Euro 6. Je redoute une inflation plus importante à supporter par le citoyen et le volet social pourrait être secoué si le prix à l’international ne baisse pas », a affirmé Mostafa Labrak, consultant dans le domaine des carburants, dans un entretien accordé au journal. Les sociétés de distribution disposent d’un délai de grâce de 4 mois pour liquider leur stock.

+Al-Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) organise une mission économique à Tel-Aviv, du 12 au 15 décembre prochain et ce, en marge de l’ouverture de la nouvelle route aérienne reliant Casablanca à Tel-Aviv.

La délégation marocaine, qui sera conduite par le président de la CGEM, Chakib Alj, est compose e de plus de 70 opérateurs économiques représentant les différents secteurs d’intérêt commun identifiés, tels que le tourisme, l’industrie, l’agriculture, la technologie et l’innovation, l’éducation, la santé, la finance et les assurances, les énergies renouvelables, la grande distribution ou encore le textile, indique un communiqué de la Confédération, cité par le quotidien.

+Al Alam+ informe que le Maroc accueillera la prochaine conférence du Conseil international des aéroports en octobre 2022. Le Maroc a été officiellement désigné, à Cancún au Mexique, pays hôte de la prochaine conférence annuelle du Conseil international des aéroports (ACI). Ce conclave se tiendra à Marrakech du 24 au 26 octobre 2022.

Lors de la cérémonie de clôture de l’Assemblée générale (WAGA) d’ACI-Monde, le directeur général de cette organisation internationale, Luis Felipe de Oliveira, a annoncé que l’Office national des aéroports (ONDA) sera l’hôte de la conférence annuelle de l’année prochaine.

« Nous sommes impatients de travailler avec la région ACI-Afrique et l’ONDA lors de la 32ème Assemblée générale annuelle, la conférence et l’exposition de l’ACI Afrique/Monde », a déclaré M. Oliveira lors de cette cérémonie marquée notamment par la diffusion d’un film institutionnel sur le Maroc.

Ethiopie : Haile Gebreselassie prêt pour le combat au Tigré

Le légendaire athlète éthiopien, Haile Gebreselassie, a annoncé qu’il était prêt à monter au front contre les forces rebelles du Tigré.Double médaillé d’or aux Jeux olympiques d’Atlanta et de Sydney sur 10 000 mètres, Haile Gebreselassie (47 ans) s’est engagé dans une sortie médiatique à combattre les forces rebelles dans son pays. « Vous vous attendez à ce que je dise que je vais me battre jusqu’à la mort ? Oui, car c’est le prix ultime d’une guerre » « Que feriez-vous lorsque l’existence d’un pays est en jeu ? ». Une sortie médiatique qui intervient après la déclaration du Premier ministre Abiy Ahmed qui a décidé de se rendre lui-même au front pour diriger les troupes.

L’Ethiopie est en guerre depuis un an. Le gouvernement fédéral doit faire face à la révolte des forces du Front de libération du peuple du Tigré au nord-est du pays. Selon Gebreselassie, « il s’agit d’une guerre par procuration et que les grandes puissances occidentales soutiennent les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ». Le conflit a tué des milliers de personnes, forcé plus de 2 millions de personnes à quitter leurs maisons, et a laissé 400 000 personnes dans le Tigré, région où la guerre a commencé, confrontées à la famine.

« L’Ethiope symbole du peuple noir »

L’athlète est convaincu que « les Etats-Unis et certains pays d’Europe font un effort coordonné pour effacer l’histoire de l’Ethiopie en tant que symbole du peuple noir », a-t-il ajouté. Après Gebreselassie, son compatriote Feyisa Lelisa, coureur de fond et médaillé de bronze en 2016, a également annoncé sa décision de rejoindre la guerre que le gouvernement qualifie de « guerre existentielle ». « Le Premier ministre Abiy Ahmed a pris la bonne décision. Et, je suis prêt à m’inspirer de la bravoure de mes ancêtres et à répéter ce qu’ils ont fait lors de la bataille d’Adwa sur la ligne de front pour sauver mon pays », a déclaré Lelisa.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont demandé à leurs citoyens de quitter immédiatement l’Ethiopie au moment où les combats se rapprochent de la capitale Addis-Abeba. En début de semaine, les rebelles ont déclaré avoir pris le contrôle de Shewa Robit, une ville située à environ 220 km au nord-est d’Addis-Abeba. Cependant, depuis que le Premier ministre et lieutenant-colonel Abiy Ahmed a rejoint la ligne de front, les forces rebelles ont été chassées de plusieurs villes, dont Shewa Robit.

Le conflit au Tigré commence en novembre 2020 après que le TPLF, qui avait dominé la vie politique éthiopienne avant l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed en avril 2018, perd le contrôle dans la gestion des affaires étatiques. Le TPLF a refusé ainsi son intégration politique au sein du « Parti de la prospérité » du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020.

Sénégal : le débat sur la restauration du poste de PM à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA alimentent le débat sur la restauration du poste de Premier ministre.Primature, « le casting est lancé » titre Walf Quotidien à sa Une. Le journal donne les profils et les noms qui se dégagent avec les photos d’Amadou Bâ, Aminata Touré, Mouhamadou Makhtar Cissé à l’intérieur du journal.

Pour EnQuête, Macky Sall s’est lancé dans des « calculs » en restaurant le poste de Premier ministre. Ismaïla Madior Fall dans le même journal, estime que « tout ne doit pas tomber sur le président, il doit y avoir une sorte de fusible ». Abdoulaye Cissé, journaliste chroniqueur soutient de son coté, qu’en décidant de supprimer le poste en 2019, « Macky Sall visait à brimer les appétits autour de sa succession ».

Seydou Guèye dans Vox Populi donne les vraies raisons de la résurrection du poste de Premier ministre avec comme argument l’agenda « surbooké » du président. Un argument battu en brèche par Moussa Taye, conseiller politique et porte-parole de l’opposant de Khalifa Sall qui parle « d’errance politique » en évoquant ce rétropédalage

L’Alliance pour la République et le Gouvernement assurent le service après-vente (SAV) après la restauration du poste de Premier ministre indique L’AS. Pendant que l’APR bénit la mesure, Oumar Guèye, porte-parole du gouvernement, soutient qu’il n’y pas point de tâtonnement.

L’Observateur pour sa part consacre un dossier sur le « futur PM ». Un aperçu du profil est décliné dans les colonnes du journal qui peint le futur Premier ministre comme un « homme consensuel, transversal et politique ». Macky Sall a désormais le choix entre nommer le futur PM avant les élections locales du 23 janvier ou après ces joutes.

Pour Le Quotidien, la « pression (est) maximale » sur les potentiels successeurs. Le journal estime que Macky Sall met une pression sur son candidat à la ville de Dakar pour les Locales, Abdoulaye Diouf Sarr. Une défaite rebattra les cartes et Macky Sall cherchera d’autres profils pour l’emploi.

Sud Quotidien donne la parole aux « droits-de-l’hommiste en mode procès » sur les dernières décisions du conseil supérieur de la magistrature. Seydi Gassama, directeur exécutif international Sénégal estime que la « justice n’est pas une réalité au Sénégal aujourd’hui ». Son collègue, Alassane Seck, secrétaire exécutif de la Ligue sénégalais des droits de l’homme (LSDH) embouche la même trompette : « la justice n’est pas indépendante ».

Dans Le Soleil, il est question de justice mais pour les femmes. « Que cesse la loi du silence » lance le président Mack Sall sur les violences faites aux filles et femmes. Selon le président de la République présent à Kinshasa sur la première conférence des chefs d’Etat sur la « masculinité positive », « il n’est pas acceptable que la moitié de l’humanité continue de subir de tels traitements au 21ème siècle »

Stades fait un focus sur le portier des Lions du Sénégal. Entre racisme, manque de respect, injustice, le journal met en lumière Edouard Mendy de Chelsea, des « gants qui dérangent en Europe ».

Ouest-ivoirien: la ferme piscicole de Dompleu produit 15 000 alevins

La ferme piscicole de Dompleu, dans l’extrême ouest-ivoirien est à nouveau opérationnelle avec une production mensuelle de 15 000 alevins, soit 20% de sa capacité de production.

Pillée durant la crise de 2002, cette ferme piscicole de Dompleu, spécialisée en alevinage a été éhabilitée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le cadre du projet d’appui à l’autonomisation des personnes vulnérables dans les régions du Cavally, de Guemon et du Tonkpi.

« La ferme de Dompleu est aujourd’hui opérationnelle à 20% de sa capacité de production en produisant plus 15 mille alevins par mois », rapporte une note d’information de la FAO transmise à APA.

Selon les prévisions, la réhabilitation de l’ensemble des étangs permettra la production de 50 mille alevins par mois à travers la technique de l’inversion hormonale. Cette technique selon Kesse Gbeta, expert en production halieutique à la FAO, consiste en la reproduction de poissons entièrement mâles. Ce qui permet aux poissons d’atteindre la taille commerciale optimale en moins de temps.

Cette forte production d’alevins pourra ensuite alimenter l’ensemble des fermes piscicole de la région avec pour objectif de satisfaire à moyen terme, la demande nationale en produit halieutique particulièrement pour le tilapia.

En vue d’assurer la pérennité de ce projet et relancer la filière piscicole depuis la station de Dompleu, le ministre ivoirien des ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, répondant à l’invitation de Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire s’est rendu sur le site, mardi, en vue d’apprécier les acquis du projet.

« Je suis impressionné et satisfait du travail remarquable de la FAO qui nous apporte son expertise technique en vue d’accroitre notre production nationale en produits halieutiques particulièrement pour le poisson », a déclaré le ministre.

« Soyez rassurés de l’engagement de mon département ministériel à assurer le suivi de ce projet car nous avons pour défi, d’assurer la souveraineté alimentaire de notre pays sur des produits de grande consommation dont le poisson » a-t-il promis.

Au regard des résultats satisfaisants produits par ce projet, M. Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire promet accroitre l’intervention de son institution en appui aux efforts du gouvernement sur le chantier de la souveraineté alimentaire.

Dans la même dynamique, la station de Dompleu ainsi que deux groupements agricoles de la région du Tonkpi ont été équipés en tricycle pour faciliter le transport des aliments, des alevins et des poissions. Ces engins ont été remis, mercredi, par le Représentant de la FAO.

Sur le terrain, les bénéficiaires du projet ne manquent pas d’exprimer leur reconnaissance à la FAO.

« Après la crise de 2002, l’activité piscicole était à l’arrêt dans notre région. En 2020, la Fao, dans le cadre d’un projet aux personnes vulnérables nous a aidé à la relance de notre activité. Aujourd’hui nous pouvons vendre des poissons de 500 grammes en 5 ou 6 mois. Notre activité nous permet aujourd’hui d’avoir une autonomie financière » a témoigné Mahan Jean, Président régional des pisciculteurs de Man.

 Pour Oulai Blah Pierre, l’un des bénéficiaires, ce projet est à saluer. « Nous avions d’énormes difficultés à l’époque. Je ne parvenais pas à joindre les deux bouts. Avec l’avènement de ce projet mis en œuvre par la FAO et qui permet de relancer notre secteur d’activité, j’ai retrouvé ma dignité car j’arrive maintenant à me prendre en charge » a-t-il expliqué.

Des certificats en nutrition pédiatrique décernés à 35 médecins ivoiriens

Des certificats en nutrition pédiatrique ont été décernés, jeudi à Abidjan, à 35 médecins à la suite d’une formation en partenariat avec l’Université de Boston, aux États-Unis.

Ces parchemins ont été remis par l’Institut Nestlé nutrition à ces médecins à l’occasion d’un symposium scientifique du Programme Post-Universitaire de Nutrition de la prestigieuse université de Boston, communément appelé « PGPN ».

Selon le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, Thomas Caso, ce programme a débuté en Côte d’Ivoire en 2017. A ce jour, 185 professionnels de la santé, issus du secteur public et privé ont pu bénéficier des bourses offertes par l’Institut Nestlé Nutrition.

Cette formation vise à renforcer les connaissances des professionnels en matière de nutrition pédiatrique et faire progresser la science de la nutrition, à bâtir sa compréhension aujourd’hui pour façonner l’innovation demain, à travers l’information.

Les chiffres officiels révèlent qu’en Côte d’Ivoire, un enfant en âge préscolaire sur trois souffre de malnutrition, et sept enfants sur dix souffrent d’anémie. Le taux de mortalité des enfants en dessous de 5 ans est de : 108%.

« A travers cette initiative, nous espérons ainsi pouvoir contribuer à doter les professionnels de santé en compétences supplémentaires pour une meilleure prise en charge nutritionnelle des jeunes patients et une amélioration des indicateurs de santé et de nutrition », a dit M. Thomas Caso. 

Il a remercié « chaleureusement le Professeur Dick Amon Tanoh et à travers elle la Société Ivoirienne de Pédiatrie, ainsi que la Société Ivoirienne de Nutrition pour leur support » dans cette formation opérée en ligne.

« Notre vœu le plus cher est que dans vos structures de santé respectives, vous puissiez partager avec vos confrères, les connaissances et compétences acquises pour améliorer la nutrition, la santé et le bien-être des enfants en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré. 

Au terme de ce symposium, ces 35 récipiendaires qui ont suivi avec succès 7 mois de formation, ont été célébrés. Le porte-parole des récipiendaires, Lavodrama Coffi a traduit la gratitude des bénéficiaires de ce programme pour ces certificats post-universitaires en nutrition pédiatrique.

Au-delà du renforcement des capacités, Mme Lavodrama Coffi a fait savoir qu’ils ont appris de façon approfondie des connaissances sur les différents produits en matière de nutrition, ce qui les permettrait d’aider les parents dont les enfants ont des problèmes liés à la nutrition.

Ces deux actions viennent renforcer l’engagement de l’Institut de ce géant agroalimentaire dans le renforcement des compétences des professionnels de la santé à travers des formations continues et la recherche en nutrition infantile.

L’Institut, en tant qu’organisation éducative à but non lucratif, a pour principale mission de contribuer à donner vie à la science de la nutrition à travers l’information, la formation continue des professionnels de la santé et le soutien de la recherche dans le domaine de la Nutrition infantile.

Il a initié en collaboration avec l’Université de Boston, un programme post-universitaire en nutrition pédiatrique, appelé PGPN (Post Graduate Program in Nutrition), et adressé aux professionnels de la santé.

Plus de 1000 médecins à travers une quinzaine de pays africains francophones ont pu  bénéficier du PGPN, de 2016 à 2021. En Côte d’Ivoire, le programme est à sa quatrième  promotion depuis 2017.

Côte d’Ivoire: seulement 12,3% d’établissements scolaires inspectés

Seulement 12,3% d’établissements scolaires en Côte d’Ivoire ont pu être inspectés au cours de l’année scolaire écoulée.

Ce faible taux d’inspection des établissements scolaires a été déploré par la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, le Professeur Mariatou Koné lors d’un échange  avec les inspecteurs de l’enseignement primaire et préscolaire (IEP).

Cette tribune d’échanges qui s’inscrit dans la dynamique des rencontres qu’elle a initiées avec tous les acteurs du système éducatif, dès sa prise de fonction, a permis de faire un tour d’horizons des différentes préoccupations et doléances de la corporation des inspecteurs, rapporte le service de communication du ministère dans une note d’information.

Le professeur Mariatou Koné a touché du doigt, « les manquements qui minent la qualité du rendement de la corporation ».

A titre d’illustration, souligne cette note d’information, « elle a indiqué que seulement 35% des établissements scolaires ont pu être visités au cours de l’année scolaire écoulée et 12,3% d’établissements ont pu être inspectés ».

« Elle a dénoncé également de nombreux manquements, à savoir, la présence à titre commercial des documents dans les établissements, les levées intempestives de cotisations imposées aux écoles, l’abus d’autorité de certains inspecteurs, le redéploiement irrationnel des enseignants-maîtres, ce qui crée de graves disparités et impacte sérieusement la qualité du système éducatif », ajoute la note.

La ministre a  invité les éventuels auteurs à rompre avec les pratiques qui portent atteinte à la qualité du système et l’honorabilité de la corporation.

Elle s’est engagée à améliorer progressivement leurs conditions de travail en tenant compte des ressources budgétaires allouées et disponibles, afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle d’encadrement et d’inspection sur le terrain.

 Parmi les promesses faites, figurent notamment l’examen d’un projet de création de nouvelles inspections et la dotation d’inspecteurs en matériel de mobilités.

Auparavant, le porte-parole des IEP, l’Inspecteur Gorges Dogbo a remercié la ministre pour le respect de la parole donnée et la sollicitude dont elle fait montre dans le traitement des diligences des acteurs directs du monde éducatif.

Dans son adresse, plusieurs doléances ont été présentées à la ministre. Il s’agit notamment de la revalorisation de l’indemnité de leur fonction, la création de nouvelles circonscriptions d’inspection, la mise à disposition à temps des fonds de l’État affectés pour la prise en compte des frais COGES (Comité de gestion des établissements scolaires).

Coopération ivoiro-turque: 2 patients opérés de la scoliose à Tiassalé

Deux patients, respectivement âgés de 13 ans et 16 ans, ont été opérées depuis 48h de la scoliose, une maladie déformant la colonne vertébrale, dans un hôpital à Tiassalé (Sud), dans le cadre de la coopération ivoiro-turque.

Cette intervention a eu lieu dans le cadre d’une mission de chirurgie de la scoliose organisée par le groupe hospitalier turque Memorial à travers Vitalis Santé, une société de gestion de santé opérant en Côte d’Ivoire, et la Société ivoirienne de neurochirurgie.

L’hôpital Saint-Jean Baptiste de Bodo de Tiassalé a servi de cadre pour cette mission de chirurgie de la scoliose. Les opérations faites, mardi et mercredi, ont été effectuées par un pool d’experts ivoiriens et turques.

Le professeur ivoirien Adérehime Haidara, président de l’Association de chirurgie d’Afrique Francophone (ACAF), et son homologue Prof. Dominique N’Dri-Oka (spécialiste en anatomie et biomécanique) ont pris part aux opérations avec le Prof turque Onur Yaman.

A l’occasion d’une présentation des résultats, jeudi à Abidjan, il ressort que l’une des deux patientes n’a pas parfaitement réagi, ce qui commande une autre intervention dans quelques semaines. 

Les deux sujets seront suivis et d’autres s’ajouteront pour des opérations chirurgicales. Selon le professeur Haidara, la scoliose est une maladie qui touche beaucoup les enfants notamment les filles, allant jusqu’à la paralysie.

Le groupe hospitalier turque Memorial qui reçoit, à en croire sa responsable marketing, Ouissal Samlali, deux millions de patients étrangers par an, veut avec des compétences locales offrir des soins pointus aux malades.

Cependant, pour les interventions chirurgicales de la scoliose, la Côte d’Ivoire ne dispose pas l’appareil de monitoring médulaire pour les opérations. Seule un hôpital en dispose dans le pays. Cet équipement permet la surveillance des signaux dans la moelle épinière lors de l’opération.

« Aucun service public n’a cet appareil », affirme le professeur Haidara, qui plaide pour que l’Etat ivoirien en acquiert. Le groupe hospitalier turque a fait venir cet outil qui pourrait être cédé à la Société ivoirienne de neurologie. 

La représentante de l’ambassadeur de la Turquie en Côte d’Ivoire, Ecem Cicek, s’est réjouie de ce que Vitalis, représentant du groupe hospitalier turque offre la possibilité aux populations locales de bénéficier de soins de qualité répondant aux standards internationaux. 

Cette première mission de chirurgie de la scoliose a permis à ces deux adolescentes, sur une vingtaine en attente, de bénéficier de cette opération grâce à l’appui de l’ambassade de la Turquie qui veut accompagner l’Etat ivoirien en matière de santé. 

Côte d’Ivoire: des assises nationales pour « prévenir » les conflits sur le foncier rural

Des assises nationales sur le foncier rural en Côte d’Ivoire ont été ouvertes jeudi autour du thème de « L’exploitation minière et le domaine foncier rural », en vue de « prévenir » les conflits liés à l’exploitation des terres en campagne.

Ces assises qui se déroulent sur deux jours sont une initiative conjointe de l’ONG Inades-Formation, du Laboratoire Juridique du Foncier de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (LAJFO UAO) et de la Plateforme Alerte-Foncier.

M. Mathias Koffi, représentant le directeur général de l’Agence foncière rurale (AFOR), Bamba Cheick Daniel, a procédé à l’ouverture des travaux, devant un parterre de personnalités comprenant des acteurs du monde rural.

L’histoire de notre pays, dira-t-il, révèle que les crises sociopolitiques successives vécues au cours des deux dernières décennies ont toutes tourné autour de la question foncière et ce malgré l’existence de la loi de 1998 relative au domaine foncier rural.

Cette loi, votée à l’unanimité par les députés, toutes tendances confondues, visait principalement à prévenir les conflits fonciers qui ont tant contribué à fragiliser le tissu social avec pour conséquences de graves conflits intercommunautaires.

Pour prévenir et régler durablement ces conflits fonciers, le président Alassane Ouattara a créé en août 2016 une agence spécialement dédiée à cette question: l’Agence foncière rurale, en abrégé « AFOR ».

Des experts, venus de divers horizons vont faire des réflexions qui contribueront au  débat citoyen sur les problématiques et les dynamiques foncières rurales en  lien avec l’exploitation minière.

Les échanges visent à décloisonner le foncier rural et l’exploitation des mines afin  de les associer aux enjeux nationaux de cohésion sociale en vue d’aider les  autorités politiques à mieux réguler la question.

Ces travaux s’inscrivent dans une perspective pluridisciplinaire (juridique, sociologique, économique, géographique, historique, anthropologique, etc. )  et une démarche à la fois théorique et empirique.

Le secrétaire général de Inades-Formation, Sena Adessou, a soutenu qu’en « adoptant une approche globale des questions financières, on crée une opportunité de promouvoir la réforme systémique de la gouvernance et le respect des droits fonciers et des ressources ».

La multifonctionnalité reconnue à la terre en a fait de tous temps, l’objet de nombreuses convoitises. Dans les pays agricoles, elle constitue la  source principale de richesse aussi bien pour l’État que pour les personnes privées.

Dès lors, naît une compétition pour l’acquisition ou le contrôle de cette source de richesses et les conséquences qui en découlent. En Côte d’Ivoire, l’État ivoirien s’est doté de la loi n°98-750 du 23 décembre 1998 relative  au Domaine foncier rural qui prend en compte les droits coutumiers, dans la procédure d’appropriation foncière.

L’objectif de cette loi est de sécuriser les droits et les transactions se réalisant dans le domaine foncier rural. En dépit de ces efforts, des activités particulièrement importantes pour  l’économie ivoirienne comme l’agriculture et l’exploitation minière peinent  pourtant à s’exercer dans un environnement serein.

En compétition, chaque secteur impacte d’une manière particulière le domaine foncier rural. Toutefois, c’est l’activité minière qui, assurément, se révèle la plus inquiétante, s’inquiète l’ONG Inades-Formation.

Remplaçant, l’agriculture partout où celle-ci se révèle quelque peu défaillante, l’exploitation minière licite ou clandestine entraîne des bouleversements environnementaux et sociétaux sans commune mesure avec l’agriculture qu’elle tend pourtant à concurrencer.

Impactant durablement la qualité du sol, de l’eau et même de l’air, l’exploitation minière s’impose de plus en plus dans le domaine foncier rural comme une activité majeure, augmentant conséquemment la pression foncière et les conflits qui en découlent.

Côte d’Ivoire: le recensement de la population prorogé

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé a annoncé jeudi une prorogation de l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) qui se poursuivra au-delà du 28 pour s’achever le 7 décembre 2021.

« Pour permettre à toute la population de se faire recenser, le président de la République Alassane Ouattara a autorisé une période de ratissage de 9 jours. Ainsi, l’opération de dénombrement va se poursuivre au-delà du 28 novembre pour s’achever le 7 décembre 2021 », a dit Mme Kaba Nialé dans une déclaration. 

Elle appelé à la mobilisation citoyenne de tous, notamment les populations ivoiriennes et étrangères à se disposer pour la prise en compte de toutes les personnes vivant dans le pays. Pour ce faire, une flexibilité a été demandée aux agents dans leurs horaires de travail.

L’opération de recensement devrait se tenir du 8 au 28 novembre 2021, soit durant trois semaines. Cette prorogation vient pousser la période de dénombrement des populations et des habitats à un moins. 

Le bilan à quelques jours de la fin de l’opération ressort que « des ménages n’ont pas encore été visités par les agents recenseurs; et des populations entières ne sont toujours pas recensées », a souligné Mme Kaba Nialé.

Le taux moyen d’achèvement du dénombrement qui représente la proportion de la population effectivement recensées par rapport à la population attendue est estimée à 47% sur la base des informations enregistrées sur le serveur central à la date du 25 novembre à 11h30.

Selon elle, cette statistique « n’inclut pas les données collectées par les agents recenseurs dans les villages et campements où il n’y a pas de réseau téléphonique ». Le système informatique signale que les recensements opérés dans environ 10% des zones de dénombrement n’ont pas été déversés au moins une fois dans la base. 

Par ailleurs, des données de certaines zones de dénombrement ont pu être déversées dans la base au moins une fois, sans être actualisés. De ce fait, « le taux d’achèvement de l’opération est raisonnablement au delà de 50% ».

« Cette opération est bien partie. Elle est bien partie, parce que les problèmes ont été clairement identifiés et nous nous attelons à les résoudre » », a assuré Mme Kaba Nialé, ajoutant que certaines régions sont autour de 65% de taux d’achèvement, citant la Bagoué, le Bélier, le Bounkani, le Gbèkê, le Poro et le Tchologo. 

L’opération a démarré le 8 novembre par la numérotation des bâtiments et logements pour une durée de trois jours. Les agents recenseurs ont démarré l’administration du questionnaire à partir du 11 novembre 2021.

Cette étape, la plus importante du processus, s’est déroulée dans un contexte marqué par certaines difficultés, entre autres la réticence de certains ménages à se faire recenser notamment dans les quartiers huppés d’Abidjan et des villages du District.

L’on note également la réticence de certaines communautés étrangères à se faire recenser, des difficultés d’accès à certaines localités en raison de la pluviométrie et des opérations de déguerpissement, a indiqué le ministre ivoirien du Plan et du développement. 

Covid-19 : Le Maroc suspend jusqu’à nouvel ordre ses vols réguliers de et vers la France

Les autorités marocaines ont décidé de suspendre les vols réguliers de passagers à destination et en provenance de la France à partir du vendredi 26 novembre à 23h59, indique, jeudi, le Comité interministériel de coordination et de suivi du dispositif régissant les voyages internationaux pendant la pandémie.Cette décision intervient afin de préserver les acquis du Maroc en matière de gestion de la pandémie de la Covid-19 et pour faire face à la dégradation de la situation sanitaire dans certains pays du voisinage européen, précise le Comité interministériel dans un communiqué.

La suspension entrera en vigueur à partir du 26 novembre 2021 à 23h59, et ce, jusqu’à nouvel ordre, souligne la même source.

Depuis le début du d’octobre, la France face à une 5ème vague de l’épidémie associée au variant Delta. La hausse considérable des contaminations a d’ailleurs poussé le gouvernement d’Emmanuel Macron à mettre en place, ce jeudi, de nouvelles mesures restrictives pour contenir la pandémie.

Le Maroc soutient la candidature de la Sierra Leone pour un siège de membre non permanent au CS de l’ONU en 2023

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a eu des entretiens, jeudi à Rabat, avec son homologue sierra-léonais, David Francis, axés sur nombre de questions bilatérales et régionales.Lors d’un point de presse conjoint, M. Bourita a qualifié de « très positive » cette entrevue qui vient consacrer la dynamique remarquable que connaissent les relations entre les deux pays.

Selon lui, les relations bilatérales ont connu une évolution notable, rappelant la dernière visite au Maroc de son homologue sierra-léonais, au cours de laquelle ils avaient convenu de la tenue de la Haute commission mixte lors du premier trimestre 2022 à Freetown, parallèlement à un Forum des hommes d’affaires, dans le but de booster la coopération entre les deux pays.

Lors de cette visite, les deux parties ont signé une feuille de route de coopération bilatérale qui s’étend sur les deux prochaines années et entamé la mise en œuvre des éléments la composant dans les domaines de la formation, de la collaboration sectorielle et de la coordination des positions concernant nombre de questions, a fait savoir le ministre marocain.

Les deux parties, poursuit M. Bourita, ont également évoqué plusieurs autres questions, notamment la région du fleuve Mano, à laquelle le Souverain marocain attache un intérêt particulier depuis bien d’années au vu des relations particulières que le Maroc entretient avec les pays formant l’Union du fleuve et eu égard au rôle que le Maroc avait joué pour apaiser les tensions entre ses Etats lors d’une période antérieure.

Le rôle de la Sierra Leone lors de la période à venir a été également abordé, Freetown briguant un siège de membre non permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU à partir de l’année 2023.

Pour sa part, M. Francis s’est réjoui d’une discussion « très élargie » qui a permis de scruter les voies de renforcer les relations « particulières et spéciales » unissant le Maroc et la Sierra Léone et d’en étendre l’éventail.

Évoquant le rôle du Maroc en rapport avec l’Union du Fleuve Mano, le ministre sierra-léonais a affirmé que le Royaume ne cesse d’appuyer ce groupement et y apporte une « garantie morale », soulignant que les faits sont « clairs » et que le Maroc et le Roi personnellement jouent un rôle « très important » dans le cadre du fonctionnement de ce bloc.

Il a, par ailleurs, salué l’appui du Maroc à la Sierra Leone en matière de renforcement des capacités à travers, entre autres actions, l’octroi de bourses aux étudiants sierra-léonais.

Sur un autre registre, M. Francis a dit aspirer avec « grand intérêt » à l’opérationnalisation de la commission mixte, un mécanisme important pour identifier les éléments clés du renforcement de la coopération entre Rabat et Freetown.

Le chef de la diplomatie sierra-léonaise s’est félicité aussi du soutien du Maroc, à la candidature de son pays pour intégrer l’organe exécutif de l’ONU.

Covid-19 : La décision de suspendre les vols directs en provenance de la France décalée jusqu’au dimanche prochain

La décision des autorités marocaines de suspendre les vols directs en provenance de la France a été décalée jusqu’au dimanche 28 novembre jusqu’à 23h59 au lieu du vendredi 26 novembre 2021, indique, jeudi soir, le Comité interministériel de coordination et de suivi du dispositif régissant les voyages internationaux pendant la pandémie.La décision de décaler à dimanche la suspension des vols directs en provenance de la France vise à faciliter l’opération de retour des citoyens marocains et des étrangers résidant au Maroc, précise le Comité interministériel.

La décision de suspendre les vols entre le Maroc et la France intervient afin de préserver les acquis du Royaume en matière de gestion de la pandémie de Covid-19 et pour faire face à la dégradation de la situation sanitaire dans certains pays du voisinage européen.

La décision, prise ce jeudi, des autorités marocaines de suspendre les vols réguliers de passagers à destination et en provenance de la France restera effective jusqu’à nouvel ordre. Elle intervient alors que la France, qui fait face à la cinquième vague a annoncé, ce jeudi 25 novembre 2021, un durcissement des contraintes et s’apprête à ouvrir le rappel de la vaccination contre le Covid-19, le plus souvent la troisième dose, à tous les adultes dès 5 mois après leur dernière injection, a annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Le nombre de nouvelles contaminations en France a presque quintuplé en l’espace d’un mois, passant de 6.603 cas le 26 octobre 2021 à 32.591 le 24 novembre 2021. Environ 8.000 classes en écoles primaires sont actuellement fermées en France où le Covid-19 a déjà tué plus de 118.000 personnes.

Sénégal : 14,74 milliards F CFA dans les caisses de la BNDE

La Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) et la Banque africaine de développement (Bad) ont signé, jeudi à Dakar, deux contrats de prêts.Les sources de financement pour les entrepreneurs sénégalais se multiplient. Après celui annoncé hier, mercredi, par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID, sigle en anglais), c’est au tour de la Banque africaine de développement (Bad) d’apporter son soutien aux jeunes créateurs du pays.

L’institution financière panafricaine vient de mettre en place une ligne de financement s’élevant à 14,74 milliards F CFA, dont 9,82 milliards F CFA sur fonds propres et 4,9 milliards F CFA d’Africa Growing Together Fund (AGETF), un Fonds de cofinancement de la Bad et de la Banque Populaire de Chine.

Le financement octroyé « sans garantie de l’Etat » est d’une durée de 6 ans dont 2 ans de différé. Il s’accompagne d’une subvention de 200.000 euros, soit 131 millions F CFA destinée à la prise en charge de l’alignement de la gestion des risques de la banque et à la mise en place d’un système de gestion environnementale et sociale.

Selon le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, ces prêts permettront à la BNDE de financer un portefeuille de crédits déjà identifiés et d’atténuer ses charges financières sur le marché interbancaire et monétaire.

Ces fonds visent une cible très importante dans les politiques du gouvernement à savoir les Petites et Moyennes Industries du secteur de l’agro-industrie à fort potentiel de création d’emplois de femmes et jeunes, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Hott a informé que les conditions du financement vont également permettre à la BNDE d’appliquer des taux de sortie acceptables, conformément aux orientations du président Macky Sall relatives à l’assouplissement des taux d’intérêt.

Pour la BNDE, cette convention va constituer un accélérateur dans le financement des PME, a fait savoir son Directeur Général, Thierno Seydou Nourou Sy.  « Cette ligne de financement constitue pour nous un signe de reconnaissance du travail qu’est en train de faire la BNDE. Elle nous donne plus de capacité d’envergure et de notoriété », s’est félicité M. Sy.

L’octroi de ces financements entre dans le cadre de la stratégie 2013-2023 de la Bad, déclinée en cinq priorités, dont les trois concernent les activités prioritaires dans l’utilisation de ces capitaux destinés d’abord à favoriser le développement du secteur agricole, avec le financement des projets à fort impact social et économique.

La finalité est de favoriser la rétention des populations dans leurs terroirs, notamment les jeunes et les femmes, mais surtout, favoriser et accélérer l’autosuffisance alimentaire. La 2e priorité de la Bad, impactée par cette ligne de crédit, est la transformation industrielle avec une priorité très forte donnée à la transformation des produits locaux en biens de consommation finaux. Ceux-ci sont destinés aux besoins nationaux mais aussi à l’exportation.

Tout cela combiné, devrait permettre d’atteindre une autre priorité de la Bad, qui est d’améliorer la qualité de vie des Sénégalais en particulier et des Africains en général. « Cette vision stratégique que le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a lancée, va être pour nous, la feuille de route pour une utilisation optimale des fonds qui nous ont été alloués », a assuré le DG de la BNDE.

Gambie : exhumer le passé pour penser le futur

Le Rapport de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations, remis ce jeudi au président Adama Barrow, est censé panser les plaies de la dictature de Yaya Jammeh.La Gambie n’a pas définitivement tourné la page des 22 années de pouvoir de Yaya Jammeh. La Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (TRRC, sigle en anglais) a noté durant cette période des violations flagrantes des droits humains.

En deux ans d’enquête, la TRRC a passé à la loupe nombre de faits commis entre le 22 juillet 1994, date de la prise du pouvoir de Jammeh à la suite d’un coup d’Etat, et son départ de la présidence en janvier 2017.

Au cours des audiences publiques de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations, près de 400 personnes ont comparu : victimes, auteurs présumés d’actes répréhensibles mais aussi des témoins dont certains se trouvent maintenant en dehors du pays.

À la barre, les témoignages ont mis en évidence la froideur du régime de Yaya Jammeh avec des tortures, des viols, des meurtres et des disparitions forcées. La sale besogne porterait la signature des Junglers composés notamment de tueurs à gages. Ces agents rompus à la tâche auraient entre autres massacré en Gambie 44 migrants ouest-africains.

Depuis sa chute, Yaya Jammeh vit en exil en Guinée équatoriale. La Commission Vérité, Réconciliation et Réparations, née d’une loi votée par l’Assemblée nationale, a été chargée d’enquêter et d’établir « un dossier historique impartial sur les violations des droits de l’Homme, mais aussi d’envisager des réparations pour les victimes, de promouvoir la réconciliation et la non-récurrence ».

Les familles des victimes réclament justice mais le rapport de la TRRC atterrit entre les mains d’Adama Barrow à un peu plus d’une semaine de l’élection présidentielle. Le président sortant, qui brigue un second mandat, s’est allié avec le parti de Yaya Jammeh. Quid alors des recommandations de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations ?

Covid-19 : peu de professionnels de la santé vaccinés en Afrique (OMS)

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que ces travailleurs de la santé s’exposent dangereusement aux formes graves de la Covid-19.En Afrique, 73 % des professionnels de la santé ne sont toujours pas entièrement vaccinés contre le coronavirus. Dans un communiqué, reçu jeudi à APA, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en déduit que l’essentiel du personnel de santé sur le continent noir, en première ligne contre la pandémie, est sans protection.

Les données analysées de 25 pays montrent, en effet, que 1,3 million de professionnels de la santé ont été entièrement vaccinés depuis mars 2021. En outre, seuls six pays ont atteint une couverture vaccinale supérieure à plus de 90 % chez cette catégorie, alors que neuf pays ont entièrement vacciné moins de 40 % de leur personnel de santé.

Cette situation contraste avec les résultats d’une récente étude mondiale réalisée par l’OMS et portant sur 22 pays principalement à revenu élevé. Cette recherche montre que plus de 80 % du personnel soignant de ces Etats sont entièrement vaccinés.

Pourtant, rappelle l’OMS, tous les pays africains ont donné la priorité aux travailleurs de la santé dans leurs plans de vaccination. Mais, explique-t-elle, la faible couverture résulte probablement de la disponibilité limitée des services de vaccination, en particulier dans les zones rurales, associée à une réticence à se faire vacciner.

Par ailleurs, poursuit l’OMS, des études récentes ont révélé que seulement environ 40 % des professionnels de la santé avaient l’intention de se faire vacciner contre la Covid-19 au Ghana. Pour l’Éthiopie, ce taux est inférieur à 50 %.

A en croire l’Organisation Mondiale de la Santé, les préoccupations au sujet de l’innocuité des vaccins et des effets secondaires indésirables figurent parmi les raisons principales de ce retard vaccinal.

« Le vaccin contre la Covid-19 figure parmi les prouesses scientifiques exceptionnelles de l’humanité. En Afrique, nous surmontons progressivement les problèmes d’approvisionnement en doses de vaccin. Ce n’est pas le moment de laisser la méfiance à l’égard des vaccins nous mettre des bâtons dans les roues », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, citée dans le document.

En outre, l’organisme onusien révèle qu’il ressort des données qu’il a reçues des pays africains que, depuis mars 2020, plus de 150.400 professionnels de la santé (2,6 % de tout le personnel en Afrique) ont contracté la Covid-19, soit 2,5 % de tous les cas confirmés sur le continent. Cinq pays concentrent près de 70 % de toutes ces infections : l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Ghana, le Kenya et le Zimbabwe.

Cela fait dire à Matshidiso Moeti que « tant que nos médecins, notre personnel infirmier et les autres intervenants en première ligne ne seront pas pleinement protégés, nous risquons d’essuyer des revers dans nos efforts visant à enrayer cette maladie. Nous devons veiller à ce que nos établissements de santé soient des environnements de travail sans danger ».

Il est donc primordial, selon l’OMS, que les travailleurs de la santé bénéficient d’une forte couverture vaccinale, non seulement pour leur propre protection, mais aussi pour la protection de leurs patients, et pour que les systèmes de santé continuent de fonctionner en période d’extrême nécessité. Ceux-ci sont des sources d’information essentielles pour la population et leurs attitudes peuvent influer sur le recours à la vaccination, a-t-elle fait savoir.

La pénurie de personnel de santé en Afrique est aiguë et profonde, et seul un pays de la Région dispose de l’effectif sanitaire requis (soit 10,9 professionnels de la santé pour 1000 habitants) afin d’assurer les services de santé essentiels, soutient l’Organisation Mondiale de la Santé.

Elle ajoute que seize pays du continent comptent moins d’un professionnel de la santé pour 1000 habitants. Toute perte de ces travailleurs essentiels à cause d’une infection par la Covid-19 ou des suites d’un décès lié à la pandémie a donc des conséquences lourdes sur la capacité de prestation des services, avertit l’OMS.

Après presque quatre mois d’une baisse soutenue, le nombre de cas de Covid-19 dans la population générale s’est stabilisé en Afrique. Pour la première fois depuis le pic de la troisième vague en août dernier, le nombre de contaminations a augmenté en Afrique australe, bondissant de 48 % au cours de la semaine qui s’est achevée le 21 novembre par rapport à la précédente.

Le risque d’infection du personnel de santé augmente chaque fois que le nombre de cas est en hausse. Ce schéma a été observé au cours des trois précédentes vagues de la pandémie. Avec une quatrième vague qui devrait survenir après la période des voyages de fin d’année, le personnel soignant sera encore confronté à des risques de contamination dans un contexte marqué par une faible couverture vaccinale.

À ce jour, plus de 227 millions de doses de vaccin ont été administrées en Afrique. Dans les 39 pays ayant fourni des données, le personnel de santé a reçu 3,9 millions de doses.

« Compte tenu de la recrudescence des cas en Afrique à laquelle on peut s’attendre après les fêtes de fin d’année, les pays doivent de toute urgence accélérer le déploiement des vaccins auprès du personnel de santé », conseille Dr Moeti.

En soutenant les efforts nationaux visant à accroître la vaccination du personnel de santé, l’OMS dit coordonner des formations et un dialogue sur l’innocuité et l’efficacité des vaccins afin de dissiper les doutes ou d’en finir avec les idées reçues sur les vaccins anti-Covid, et préconise une communication ouverte et honnête sur les avantages et les effets secondaires de la vaccination.

Afrique du Sud : la police en croisade contre les violences faites aux femmes

Cassel Mathale, vice-ministre sud-africaine de la Police, a promis de lutter sans répit contre les violences basées sur le genre.Ce 25 novembre, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, marque également le début de la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre.

Dans le cadre de cet événement international annuel, la Police sud-africaine entend combattre les violences sexistes et sexuelles durant les 365 jours de l’année. Cassel Mathale, la vice-ministre de la Police, a invité « toutes les provinces à élaborer des plans » de riposte permanente contre ces types de violence.

Afrique du Sud : Mxolisi Kaunda réélu maire de Durban

Le membre du Congrès national africain (ANC, sigle en anglais) a récolté 113 voix contre 104 pour son adversaire Nicole Graham lors du vote du Conseil municipal.Durban, la ville portuaire de l’océan Indien, reste dans l’escarcelle du Congrès national africain (ANC, sigle en anglais). Mxolisi Kaunda, le candidat du parti au pouvoir, s’est imposé, hier mercredi, devant Nicole Graham de l’Alliance démocratique (DA, sigle en anglais).

La victoire de Durban est une bouffée d’oxygène pour l’ANC qui a notamment perdu le contrôle de Pretoria et Johannesburg. Selon le président Cyril Ramaphosa, ces revers électoraux sont « une grande leçon », non sans inviter son parti à tirer les enseignements du « message clair » envoyé par le peuple.

Pour gagner à Durban, l’ANC a bénéficié du soutien de Philani « PG » Mavundla de l’Abantu Batho Congress (ABC). En contrepartie, ce dernier siège au Comité exécutif de la municipalité de Durban.

Présidentielle en Libye : Saïf al-Islam recalé, Haftar sur la sellette

La Haute commission électorale (HNEC) libyenne, a informé Saïf al-Islam Kadhafi, qu’il ne pouvait pas se présenter à la présidentielle du 24 décembre 2021.La commission électorale a déclaré la candidature du fils de Mouammar Kadhafi irrecevable en raison des implications juridiques liées à son dossier. Le procureur militaire de Tripoli avait demandé à la Haute commission électorale (HNEC) libyenne de ne pas traiter sa candidature, arguant qu’il fait l’objet d’accusations de « crimes de guerre ». Saïf est recherché par la Cour pénale internationale pour les « meurtres commis pendant le soulèvement » en 2011 qui avait fini par renverser son père. Pour justifier l’exclusion de Seif al-Islam Kadhafi, la HNEC a notamment invoqué des articles de la loi électorale stipulant que tout candidat « ne doit pas avoir été condamné pour un crime déshonorant », et doit présenter « un extrait de casier judiciaire vierge ».

Kadhafi fils a la possibilité de faire un recours devant la justice libyenne qui l’avait condamné à mort par contumace en 2015 pour « crimes de guerre » lors d’un procès auquel il a pris part à distance. Cette semaine, il a ouvert un compte Twitter qui a été aussitôt suspendu pour des raisons qui n’ont pas encore été expliquées par le réseau social. Outre Seif al-Islam, d’autres personnalités du régime de Kadhafi figurent sur la liste des candidats exclus, notamment l’ex-secrétaire et argentier du défunt dirigeant, Bachir Saleh, et l’un de ses anciens porte-parole, Khaled Kaïm.

Parmi les autres candidats à ce scrutin qui doit marquer la fin d’une transition politique chaotique en Libye, figurent l’influent ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah et le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’est et une partie du sud libyen. Ce dernier aurait la nationalité américaine, ce qui pourrait également compromettre sa candidature. Haftar est aussi accusé « de crimes de guerre commis lors de son assaut 2019-2020 sur Tripoli ». Le maréchal nie fermement ces accusations et dément détenir la nationalité américaine.

On note parmi les candidats à cette présidentielle, la présence de Leila Khalifa, une femme de 46 ans, militante des droits des femmes. Soixante candidats avaient déposé leurs dossiers à la Commission électorale pour participer à l’élection présidentielle prévue le 24 décembre 2021. La liste définitive des candidats devrait être publiée début décembre, une fois les vérifications et les appels terminés.