Le Rwanda cherche des fonds pour sauver ses forêts

Kigali veut lever 1,37 milliard de dollars sur les marchés du carbone, selon un rapport officiel de l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema, sigle en anglais) consulté jeudi par APA.C’est pour le moins un objectif ambitieux. D’ici à 2030, le Rwanda entend diminuer l’utilisation du charbon de bois et du bois de chauffage de 85 à 42 %. Une stratégie qui s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à protéger la couverture forestière du pays et à éviter les effets désastreux du changement climatique.

Ainsi, le gouvernement rwandais sollicite 1,37 milliard de dollars sur les marchés du carbone pour restaurer les superficies touchées par la déforestation. Dans les zones rurales de ce pays de l’Afrique de l’Est, de nombreux ménages considèrent les forêts comme une source de revenus, coupant les arbres pour approvisionner les marchés croissants du charbon de bois et du bois d’œuvre.

Face à ce désastre écologique, les autorités rwandaises encouragent les villageois à adopter une production durable de charbon de bois afin de protéger le couvert forestier du pays.

Avec ce plan de restauration des forêts, le Rwanda peut être un bon du Défi de Bonn ou Bonn Challenge, un effort mondial de reforestation, lancé en septembre 2011 en Allemagne, visant à restaurer 350 millions d’hectares de terres déboisées et dégradées d’ici 2030.

On estime que plus de 1,6 milliard de personnes dans le monde dépendent des forêts. Malheureusement, entre 2000 et 2010, 13 millions d’hectares de forêts ont été perdus en moyenne chaque année en raison de l’activité de l’Homme.

Au Rwanda, le gouvernement promeut le biogaz pour cuisiner et les fourneaux économes en énergie afin de réduire la consommation de bois. En 2019, le pays de Paul Kagamé a augmenté sa couverture forestière à 30% de la superficie totale des terres.

Inondation à Agboville: le Gvt ivoirien décaisse un fonds spécial

Ce fonds, destiné aux victimes, vise à leur apporter une assistance en vivres et non vivres.Le Premier ministre, Patrick Achi, a assuré qu’« un fonds spécial avait été décaissé » à hauteur de 221,430 millions de Fcfa pour soutenir les victimes, a rapporté mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Ce fonds, dira-t-il, a été mis à la disposition du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle ; et du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté afin de « témoigner à ces populations toute la solidarité et l’accompagnement du gouvernement ».

Il devrait permettre notamment d’assurer leur sécurité et leur protection dans la fourniture de vivres et de non vivres, a-t-il poursuivi. Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que ce niveau de pluie exceptionnel dans la Région d’Agboville est une première depuis 1970.

Cette inondation imputée aux impacts du changement climatique, a touché plusieurs quartiers de la commune d’Agboville (Sud), à la suite de la montée des eaux du fleuve Agbo, faisant plus de 400 personnes déplacées.

Italie : deux évènements phares sur l’économie circulaire et les énergies renouvelables

Du 8 au 11 novembre, la ville de Rimini, en Italie sera la capitale de l’économie circulaire et des énergies renouvelables.La ville de Rimini, situé sur le littoral adriatique italien, se prépare à accueillir « Ecomondo 2022 », l’évènement de référence en Europe pour la transition circulaire et régénérative.

Selon ses organisateurs, cette grande rencontre qui fête ses 25 ans d’expérience vise à aider les entreprises à « devenir des leaders mondiaux dans l’innovation, en favorisant le développement d’un écosystème d’entreprise respectueux de l’environnement ».

Pour cette raison, ils insistent sur trois bonnes raisons de prendre part à l’évènement prévu pour trois jours à partir du 8 novembre. Les participants pourront ainsi trouver des « solutions concrètes pour la compétitivité et prendre connaissance des meilleures pratiques pour l’économie circulaire ».

Ils auront également le privilège de pouvoir « rencontrer les acteurs principaux du secteur et éventuellement tisser de nouvelles relations commerciales à l’échelle internationale ».

Aussi, auront-ils la possibilité d’être informés continuellement sur les technologies, les légiférassions et les tendances de développement et les marchés émergents ».

L’édition de cette année est partie pour battre tous les records en termes d’affluence en raison de l’intérêt manifesté par plusieurs exposants.

Parallèlement à Ecomondo, se tiendra « Key Energy », salon consacré à l’énergie, aux villes intelligentes et à la mobilité durable.  « Key Energy » regroupera pas moins de 69 000 participants venus de 1402 entreprises dont le cœur de métier est la révolution du secteur des énergies renouvelables.

COP27 : la Francophonie veut « inspirer le changement »

La 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) est prévue en novembre prochain au pays des pharaons.Les 88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie préparent leur participation à l’édition 2022 de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022. Ils comptent y défendre leurs priorités en matière d’atténuation, d’adaptation et de mobilisation de ressources pour faire face au changement climatique.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) annonce également sa présence afin de soutenir les efforts de ses pays membres et des partenaires mais également pour faire valoir son action climatique.

« Sous le thème Inspirer le changement, le Pavillon de la Francophonie présentera les initiatives locales et nationales en lien avec la mise en œuvre des engagements nationaux en matière de lutte contre les changements climatiques », rapporte l’organisation dans un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Le texte souligne qu’en marge de la COP27, la Francophonie organisera le 9 novembre une Concertation ministérielle autour de « L’accès facilité à la finance climat en faveur des pays francophones : synergies et initiatives ». Cette rencontre vise à favoriser une solidarité francophone pour des solutions et des initiatives pertinentes qui réduisent les obstacles à l’accès accru à la finance climat en Francophonie.

« L’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) déploie des actions de renforcement de capacités, d’information, de concertation et d’appui à des projets concrets de développement durable (en énergie et en environnement pour le développement durable) », conclut le communiqué.

Le Maroc, premier pays à signer un partenariat vert avec l’UE

Le Maroc et l’Union européenne (UE) ont signé, mardi à Rabat, un Mémorandum d’entente portant sur l’établissement d’un Partenariat vert avec l’UE, ce qui fait du Royaume le premier pays à conclure un partenariat de ce type avec Bruxelles.Paraphé par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le vice-président exécutif de la Commission européenne et Commissaire pour la politique d’action sur le climat, Frans Timmermans, le mémorandum a pour objectif d’établir un Partenariat vert entre les partenaires dans les domaines de la lutte contre les changements climatiques, de la transition énergétique, de la protection de l’environnement et de la promotion de l’économie verte et bleue.

ce Partenariat vert devra, entre autres, placer la lutte contre les changements climatiques, la promotion et l’avancement de la transition énergétique, la protection de l’environnement et la transition vers l’économie verte et juste parmi les priorités des relations entre l’UE et le Maroc.

Le mémorandum permettra aux partenaires de progresser vers leurs objectifs communs de devenir des économies sobres en carbone tendant vers une neutralité climatique, tout en assurant la sécurité de leurs approvisionnements énergétiques et de ne laisser personne de côté. Il s’agit aussi de favoriser la transition vers une industrie décarbonée par l’investissement en technologie verte, la production d’énergies renouvelables, la mobilité durable et la production propre dans l’industrie.

Il permettra aussi aux partenaires de renforcer leur coopération et d’en faire un levier pour un développement durable mutuellement bénéfique qui favorise l’émergence d’opportunités économiques et sociales, tout en développant la coopération triangulaire et Sud-Sud en matière de changements climatiques, d’énergies vertes, d’économie bleue et d’environnement.

Cet accord vise également la concertation et les échanges précoces des politiques, la prise en compte des intérêts, priorités et préoccupations de chacun des partenaires lors de l’élaboration des politiques en matière de changements climatiquse, de transition énergétique, de protection de l’environnement et d’économie verte et bleue aux niveaux bilatéral, régional et multilatéral.

Ce mémorandum a en sus pour objectif de sensibiliser les populations, notamment les groupes les plus vulnérables aux défis climatiques et environnementaux, en encourageant la contribution des différents acteurs pour la réussite de ce partenariat.

De même, il sera question de renforcer l’implication du secteur privé dans les domaines verts, y compris dans la mobilisation des investissements pour la transition verte de l’économie marocaine, et une collaboration plus étroite avec les organismes financiers et les institutions européennes de coopération.

Ainsi, par le biais de ce cadre de coopération renforcée, les partenaires pourront examiner toutes les questions d’intérêt commun, partager les connaissances et les bonnes pratiques, ainsi qu’identifier et mettre en œuvre des initiatives de coopération concrètes et mutuellement bénéfiques.

En outre, ce partenariat pourra encourager une coopération privilégiée avec des agences européennes spécialisées, ainsi que la participation du Maroc aux programmes communautaires et initiatives européennes pertinents. Ce partenariat vert, qui s’appuiera sur les multiples acquis de la relation bilatérale, s’inscrit dans le cadre existant des relations Maroc-UE au sein duquel les partenaires pourront discuter d’égal à égal et examiner toute question d’intérêt commun. Il veillera à la mise en place de mécanismes de suivi tels que les réunions ministérielles, groupes de suivi et Forum d’affaires.

Déchets électroniques: pour un recyclage encadré en Afrique

Dans les années à venir, le continent noir devrait générer plus de déchets électroniques que l’Europe, en raison de sa consommation exponentielle d’ordinateurs et de téléphones portables selon l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI, sigle anglais).Depuis 1992, année d’entrée en vigueur de la convention de Bâle, l’exportation de déchets dangereux d’un pays vers un autre, sauf si ceux-ci peuvent être réutilisés ou réparés est interdite. Pourtant, nombre de pays occidentaux continuent d’exporter principalement vers l’Afrique. Pour contourner cette législation et éviter le coût de la dépollution, les pays exportateurs présentent une grande partie de leurs équipements défectueux comme des appareils d’occasion.

Rien qu’au Sénégal, les projections tablent sur une multiplication par 2,5 des tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). De 17.000 tonnes en 2019, ils devraient passer à 43.000 tonnes toutes catégories confondues à l’horizon 2030 selon la représentante Résidente du GGGI au Sénégal, Assana Magagi- Alio.

Face à l’ampleur du phénomène, elle a invité les Etats africains à « évoluer vers un recyclage plus encadré » afin d’en extraire notamment les métaux précieux.

S’exprimant vendredi à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des DEEE, Mme Assana a indiqué qu’au Sénégal, l’importation croissante d’équipements électriques et électroniques révèle la nécessité de répondre à des enjeux sanitaires, environnementaux et sociaux d’envergure.

En effet, a-t-elle signalé, les échanges internationaux et les importations croissantes (qui représentent la quasi-totalité du gisement), l’omniprésence du secteur informel sur tous les maillons de la filière, le cadre réglementaire et juridique national en mutation sont autant d’enjeux propres au secteur des DEEE au pays de la Teranga.

Pour faire face à ces challenges, son organisation contribue à travers la mise en place d’un éco-organisme et un cadre juridique. GGGI a également procédé à une analyse qualitative de la filière afin d’avoir une cartographie fine des acteurs caractérisant leur positionnement et leurs interactions sur les différents maillons de la filière, et ainsi d’en comprendre les modes de fonctionnement.

Elle a profité de l’occasion pour lancer un appel aux plus hautes autorités du pays pour la signature du projet de décret relatif la réforme juridique liée à la structuration de la filière.

De son côté, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition Écologique, Malick Sow, a noté que les TIC peuvent avoir un impact négatif aussi bien sur la santé des populations, sur l’environnement que sur la consommation énergétique.

« Il urge dès lors de s’atteler à la réglementation du secteur de manière durable », a-t-il déclaré. Il a ainsi rappelé « la nécessité de prendre en compte et d’assurer le traitement et le recyclage d’au moins 90% des déchets des équipements électriques et électroniques, d’ici à 2025 » comme le stipule le document stratégique SN2025. Ce dernier est le plan de développement numérique du Sénégal à l’horizon 2025.

Lutte contre la pêche illicite : la Côte d’Ivoire aménage son plan d’action

La viabilité du secteur de la pêche est mise à mal aujourd’hui par le développement multiforme d’activités de pêche illicite, non déclarée et non réglementée, notamment dans le Golfe de Guinée.Depuis 2015, le pays a mis en place un Plan d’action national de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (PAN-INN). Avec l’évolution des choses, l’Etat veut mener des innovations, notamment au niveau de la réglementation.   

Dans ce contexte, la Côte d’Ivoire veut adopter une réglementation qui puisse s’appliquer aux données actuelles sur le terrain. Avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), un atelier est organisé à Abidjan en vue du toilettage de ce plan.   

M. Gouromenan Kouakou Assoumany, directeur de Cabinet, représentant le ministre des Ressources animales et halieutiques, a ouvert lundi à Abidjan un atelier de réflexion sur l’actualisation du Plan d’action national de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (PAN-INN).

Durant cinq jours, des experts de la FAO et les acteurs de la pêche définiront certaines normes dans le cadre des stratégies de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée qui constitue un véritable fléau.

La pêche illicite crée des dommages économiques et environnementaux aux Etats. Selon M. Gouromenan Kouakou Assoumany, la Côte d’Ivoire est « victime » de ce fléau parce que ses moyens sont limités.

« En dépit des efforts consentis par l’Etat, notre pays est de plus en plus une cible privilégiée des braconniers de la pêche en raison de sa situation géographique centrale par rapport aux zones de pêche dans le Golfe de Guinée », a-t-il fait observer.

« L’un des plus grands fléaux qui pille les ressources halieutiques des pays est la pêche illicite, non déclarée, non règlementée (pêche INN) pratiquée », c’est pourquoi pour faire face à ce fléau, il est important de mettre en place, un plan de suivi, de contrôle et de surveillance afin de protéger les ressources halieutiques et préserver l’économie bleue, a dit le représentant de la FAO, M. Samy Gaiji.

C’est fort de ce constat que la FAO a initié un Accord des mesures de ressort de l’Etat du Port (AMREP) pour harmoniser et améliorer la réglementation au niveau des ports des pays qui ont ratifiés l’accord, a-t-il ajouté.

La FAO et l’Union européenne, dans le cadre du projet « GCP/INT/413/EC », apportent leur appui à la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre effective et efficace des dispositions de l’Accord des mesures de ressort de l’Etat du Port (AMREP).  

La Côte d’Ivoire s’est dotée d’un centre de surveillance des pêches d’une valeur de 827 millions Fcfa avec l’appui de l’Union européenne afin de renforcer le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de pêche dans sa zone économique exclusive (ZEE).  

Depuis le premier trimestre 2021, plusieurs rencontres virtuelles qu’en présentiel se sont déroulées avec l’ensemble des administrations en charge de la pêche. Elles ont permis aux acteurs de relever les actions à mettre en œuvre pour une gestion durable des ressources halieutiques.

Côte d’Ivoire : les communautés au cœur du développement des villes vertes

Le pays, particulièrement vulnérable aux impacts des changements climatiques, veut impliquer les populations, les collectivités et les acteurs économiques dans la protection de l’environnement.La localité de Memni, un village de la région d’Alépé, dans le Sud ivoirien, a accueilli la célébration de la 4e édition des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques (JFAC 2022) autour du thème « Quelles stratégies pour le développement des villes vertes en Côte d’Ivoire ? ».

A cette occasion, le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi, a invité les populations à changer de paradigme face à la forte dégradation des ressources naturelles.

Les JFAC ont servi de soupape au ministre de l’Environnement pour présenter aux collectivités les opportunités afin de capter des revenus additionnels liés à la biodiversité et de créer de multiples emplois verts dans divers secteurs d’activités (déchets, tourisme, construction, agriculture, transport).

Ces journées s’inscrivent dans la vision de l’Etat de Côte d’Ivoire qui tient compte des enjeux environnementaux, a soutenu le ministre de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi qui a souligné l’engagement du gouvernement à repenser son modèle de développement face au changement climatique. 

Pour atteindre un tel but, de nombreux défis restent à relever, parmi lesquels la sensibilisation, le renforcement des capacités sur les opportunités et modèles de développement durable ainsi que la dissémination de bonnes pratiques environnementales et la gestion des matrices.

Pour M. Jean-Luc Assi, aborder les thématiques de la ville verte et du développement durable des collectivités territoriales n’est pas fortuit. Les JFAC ont permis notamment aux participants de partager les technologies et les expériences sur les questions écologiques.  

L’évènement qui a réuni des opérateurs économiques, des acteurs de collectivités territoriales, des membres de la société civile et les populations, a permis d’ouvrir une lucarne sur le rôle socio-économique de l’écologie dans les systèmes de développement.   

Les participants ont été par ailleurs invités à adhérer aux solutions et alternatives écologiques et à les vulgariser. M. Jean-Luc Assi a assuré qu’il n’avait aucun doute quant au soutien et à l’accompagnement des citoyens aux cotés des experts du ministère pour les questions liées à l’environnement et aux changements climatiques.

A Memni, tout comme à Alépé, la mobilisation a été importante et diversifiée. Les cadres et élus locaux, le corps préfectoral, la chefferie, les partenaires techniques et financiers sont venus massivement prendre part à cet instant de partage d’expériences.

L’étape du village de Memni a vu la distribution de foyers écologiques à plusieurs femmes et un planting d’arbres. La prochaine étape est prévue à Bocanda, dans le centre de la Côte d’Ivoire, le 28 octobre 2022.

COP27 en Egypte : l’Onu s’inquiète de la situation des droits de l’homme

L’Egypte invité à garantir la sécurité et la pleine participation de toutes les composantes de la société civile à la Conférence des Parties (COP27) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en novembre, selon les experts des droits de l’homme des Nations Unies.Après des restrictions gouvernementales, plusieurs membres de la société civile craignent des représailles contre leurs militants. Cette crainte fait suite à des années de répression persistante et soutenue de la société civile et des défenseurs des droits de l’homme par le gouvernement égyptien. Le régime du Caire utilise la sécurité comme prétexte pour porter atteinte aux droits légitimes de la société civile à participer aux affaires publiques en Égypte, selon la société civile.

« Les arrestations et les détentions, les gels et les dissolutions d’actifs d’ONG et les restrictions de voyage à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme ont créé un climat de peur pour les organisations de la société civile égyptienne qui souhaitent s’engager de manière visible lors de la COP27 », ont déclaré les experts.

Ils rappellent que les ONG égyptiennes ont déjà fait l’objet de harcèlement, d’intimidation et de représailles pour avoir coopéré avec les Nations unies.

Le manque d’informations et de critères d’accréditation transparents pour les ONG égyptiennes, l’augmentation coordonnée des tarifs des chambres d’hôtel, les restrictions excessives à la liberté de réunion pacifique en dehors du lieu de la COP27 et les retards injustifiés dans la délivrance de visas aux personnes voyageant depuis l’étranger sont les principales préoccupations des militants de la société civile, ont indiqué les experts.

La société civile joue un rôle essentiel dans l’avancement de l’action climatique, et les experts ont souligné que l’Egypte devait garantir une participation sûre et significative à la COP27, notamment pour la société civile indépendante.

« Au lieu de limiter davantage leurs droits, les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme, y compris ceux qui travaillent sur les droits climatiques, doivent avoir la possibilité de faire connaître leurs points de vue et leurs besoins de protection », ont déclaré les experts. « Nous sommes fermement convaincus que la COP27, organisée par les Nations unies, doit faire respecter le droit du public à participer à la conduite des affaires publiques, tel que reconnu par l’Egypte ».

Les experts ont exprimé leur soutien aux appels lancés par la société civile pour que le secrétariat de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) élabore des critères relatifs aux droits de l’homme que les pays accueillant les futures COP devront s’engager à respecter dans le cadre de l’accord d’accueil.

La COP27 se tiendra à Sharm el Sheikh du 6 au 18 novembre. Les experts sont en dialogue avec le gouvernement égyptien et le secrétariat de la CCNUCC sur cette question.

Côte d’Ivoire : la FAO prône l’agroécologie

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) encourage le pays à promouvoir les solutions vertes existant au plan local face à l’urgence climatique et environnementale.Au cours d’un think-tank tenu lundi à Abidjan autour du thème « L’Afrique face aux mutations géostratégiques actuelles », le représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji a insisté sur les solutions vertes en réponse à la déforestation et à l’émission des gaz à effet de serre.  

Cela, dira-t-il, devrait permettre au pays d’être résilient face aux chocs du changement climatique. Selon le ministère des Eaux et forêts, « la Côte d’Ivoire a perdu plus de 70% de son couvert forestier entre 1960 et 2015, passant de 12 millions d’hectares à 2,97 millions d’hectares en 2021 ».   

Le représentant résident de la FAO a en outre conseillé les acteurs en charge de ces questions au niveau national à « avoir une approche économique », car des projets visant la réduction massive des gaz à effet de serre et la protection de l’environnement peuvent être financés par le Fonds vert climat.

Le Fonds vert pour le climat (FVC) est un mécanisme financier de l’ONU créé pour appuyer les efforts des pays en voie de développement afin de répondre aux défis que représente le changement climatique. Il vise notamment à promouvoir un nouveau paradigme pour un développement à faible émission de CO2.

M. Samy Gaiji a par ailleurs soutenu que l’innovation locale et le développement de technologies sont des alternatives pouvant permettre de préserver l’environnement. Il a cité la technique du « bio charbon », opérée en Côte d’Ivoire à travers la carbonisation des cabosses vides de cacao.

Il a aussi évoqué l’agroforesterie, soutenant que le cacao est une culture de sous-bois. De ce fait, l’on peut reboiser de grandes surfaces où sont cultivés des vergers de cacao, ce qui permettrait de restaurer une large partie du couvert forestier et de pratiquer la cacao culture.

La déforestation contribue grandement au réchauffement climatique et perturbe le régime des pluies, limitant la productivité agricole. Elle créé un cercle vicieux préoccupant pour l’avenir du secteur agricole, mais surtout met en péril l’écosystème forestier et menace des animaux de disparition.

L’Etat de Côte d’Ivoire a opté pour une politique forestière dont la stratégie de mise en œuvre vise à porter la couverture forestière à au moins 20% du territoire national d’ici l’horizon 2030, soit un accroissement de 3 millions d’hectares de forêts ; ce qui la ferait passer la passer de 2,97 millions d’hectares en 2020 à environ 6,4 millions d’hectares de forêts en 2030.

Lancement à Abidjan du 21e Congrès international de l’eau

Au cours de cet évènement prévu du 19 au 23 février 2023, l’Association Africaine de l’Eau (AAE) changera de dénomination et deviendra officiellement l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA).Tous les deux ans, l’Association africaine de l’eau organise un congrès international qui réunit l’ensemble de ses membres, les organismes internationaux, les experts, les décideurs politiques et les partenaires au développement afin d’échanger sur les enjeux liés au secteur de l’eau.

Le ministre ivoirien de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité, Bouaké Fofana, a procédé jeudi au lancement du 21e Congrès international et exposition de l’Association africaine de l’eau et de la 7e Conférence FSMA (Alliance de gestion des boues et de vidange).

M. Bouaké Fofana a, dans son discours de cadrage, appelé les acteurs du secteur de l’eau à trouver des « solutions durables et structurantes » à la gestion de l’eau en milieu rural et urbain ; et à développer une industrie du secteur en vue d’une meilleure gouvernance de l’eau.

Ce congrès, dont l’ouverture officielle est prévue dans cinq mois dans la capitale économique ivoirienne, intervient dans un contexte où le gouvernement de Côte d’Ivoire est en train de revisiter toute la problématique de ce secteur, a confié le ministre Bouaké Fofana.  

« Nous sommes également en train de revisiter tout le cadre règlementaire », a-t-il ajouté, indiquant qu’au dernier Conseil des ministres tenu mercredi, il a été adopté un Code révisé de l’eau ainsi que la stratégie d’assainissement en milieu rural et de distribution d’eau potable.

Il a demandé que les prochains travaux permettent de répondre aux engagements de l’ODD 6 qui garantit l’accès de tous à l’eau, à l’assainissement afin d’assurer une gestion durable des ressources en eau. Cette session vise également à améliorer l’accès à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats.  

M. Ahmadou Bakayoko, le directeur général de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci), président de ce congrès, a fait savoir qu’à l’échelle africaine, l’organisation a des réflexions pour pouvoir garantir et mettre en œuvre une meilleure gouvernance de l’eau et de l’assainissement.  

Ce qui est une évidence dans un point du monde ne l’est pas partout. « Il est donc important que nous puissions préserver et sécuriser cette ressource », a insisté M. Ahmadou Bakayoko, faisant observer qu’à travers la planète le tarif du mètre cube d’eau diffère dans les pays.     

« Pour la même ressource, on peut avoir une différence de prix aussi importante, donc ce partage d’expériences nous permet de pouvoir trouver des solutions durables à l’accès à l’eau » en vue d’une transformation du secteur, a-t-il poursuivi.

La directrice exécutive de la FSMA, Mme Jennifer Williams, a soutenu que « la raison pour laquelle nous nous mettons ensemble, c’est parce que par le passé nous avions été divisés ; et cette fois-ci nous avons décidé de nous serrer les coudes et de travailler ensemble ». Ce sera la première fois que le congrès de l’AAE organise conjointement une session avec la Conférence sur la gestion des boues de vidange de l’Alliance FSM. 

Pour elle, « si nous avons l’eau potable, nous ne pouvons pas avoir cette ressource sans également associer le volet assainissement, l’une des raisons qui ont (d’ailleurs) milité en faveur de cette co-organisation de cet évènement qui aura lieu en Côte d’Ivoire ».

Le directeur exécutif de l’AAE, M. Sylvain Usher, a expliqué que l’organisation panafricaine vise à favoriser l’échange d’informations sur la recherche, la méthode, les procédés et procédures de production et de distribution de l’eau et l’amélioration des services d’assainissement.

Composée d’une dizaine de membres aux premières heures de sa création, et initialement aussi dénommée l’Union africaine des distributeurs d’eau, «l’AAE regroupe actuellement environ 170 sociétés d’eau et d’assainissement dans près de 45 pays d’Afrique et au-delà ».

Le Congrès de l’AAE se veut un forum scientifique et technique doublé d’une grande exposition internationale qui compte des sessions techniques, des ateliers, des évènements parallèles, des rencontres B to B et One to One.

Au cours des dix dernières années, l’évènement a enregistré un nombre record de participants : 1.600 délégués en 2010 à Kampala ; 900 en 2012 à Marrakech ; 2.000 en 2014 à Abidjan ; 1.500 en 2016 à Nairobi ; 1.200 en 2018 à Bamako et 2.500 en 2020 à Kampala. Quelque 3.000 participants sont attendus à Abidjan.

Sénégal : le sourire retrouvé des paysans de Diofior

La désalinisation des terres de la vallée de Baboulaye a permis aux cultivateurs de cette localité du Centre-Ouest d’être autosuffisants en riz.De Diofior, commune située à environ 150 kilomètres au Sud-Ouest de la capitale Dakar, la route qui mène vers la vallée de Baboulaye est chaotique. Mais une fois arrivé, le contraste est saisissant. De vastes étendues d’eau d’où émergent des cultures de riz en maturation offrent un paysage idyllique à perte de vue. Ici, seuls les gazouillis d’oiseaux saisonniers, le vent léger qui caresse les oreilles et les pélicans rôdant autour des vaches en pâturage interrompent le calme plat.

Cet immense espace rizicole, autrefois envahi par le sel du fleuve Saloum et de son principal affluent, le Sine, est redevenu propice à l’agriculture grâce à divers projets dont le Programme multinational de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle au Sahel (P2RS) financé par le Fonds africain de développement (Fad) à hauteur de 40 millions de dollars.

Le P2RS conduit des actions adaptatives au changement climatique dans six régions du Sénégal. C’est dans ce cadre que la vallée de Baboulaye, dans la région de Fatick, a eu à bénéficier d’importantes infrastructures hydroagricoles dont trois digues. La première, anti-sel et longue de 900 mètres, empêche l’infiltration de l’eau de mer et du sel. Les deux autres permettent la régulation des eaux grâce à des vannes déversoirs.

« Lorsque la digue anti-sel a été aménagée, la langue salée était pratiquement sur trois kilomètres. Les premiers lessivages, consécutifs aux premières pluies, nous ont permis de récupérer les parties peu et moyennement salées qui tournent autour de 300 hectares. Actuellement, nous avons 685 hectares cultivables », se réjouit Aly Diallo, chef d’antenne régional du P2RS.

Pour profiter au maximum de ces terres reconquises, l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra) a développé deux variétés de riz : ISRIZ 10 et WAR 77. « ISRIZ 10 est très productive et ses graines contiennent des épines. Cela les préserve des oiseaux granivores. La WAR 77 est, quant à elle, adaptée aux zones les plus profondes. Même avec un excès d’eau, cette variété se développe correctement », explique Docteur Alfred Kouly Tine, chargé de recherches à l’Isra de Bambey (Centre).

Nette amélioration des productions  

Grâce à ces différentes initiatives, les résultats ne se sont pas fait attendre. D’une tonne à l’hectare avant la mise en œuvre du projet en 2015, les rendements agricoles sont passés à 3 tonnes par hectare voire 5 tonnes dans certaines zones. « En 2020, il y a eu des familles qui ont utilisé le riz qu’elles ont produit pour une couverture alimentaire de plus d’un an », souligne le chercheur de l’Isra.

« La commune de Diofior a atteint l’autosuffisance alimentaire en riz. Et la vallée de Baboulaye est devenue notre grenier », assure Babou Gningue, un producteur qui accompagne les coopératives de riziculteurs. À l’en croire, les terres récupérées sont désormais disponibles pour la riziculture pluviale avec un système d’aménagement permettant une retenue d’eau pour environ trois mois.

Le riz produit à Diofior est pour le moment destiné à la consommation locale. La commercialisation reste cependant un objectif sur le long terme. « Quand on y arrivera, cela voudrait dire que l’on se dirige vers la sécurité alimentaire », estime  Babou Gningue. Dans le cadre de ce projet, 100 hectares de terres ont été reboisés avec chacun 1100 arbres, créant ainsi une véritable ceinture verte sur une grande partie de la vallée.

En visite dans la zone, les délégués du Fonds africain de développement ont loué les progrès accomplis et qui ont permis de transformer la situation agricole de Diofior. « C’est un réel plaisir de venir constater ce qui a été effectivement réalisé sur le terrain et s’assurer de la manière dont les financements alloués par le Fad ont été dépensés. De bons partenariats, une préparation de qualité du projet au départ permettent de construire la durabilité des projets au profit des bénéficiaires », déclare Veronika Baumgartner Putz, déléguée du Fad pour l’Autriche.

Au Sénégal, la plupart des objectifs du P2RS ont été atteints ou dépassés. Selon son Coordonnateur national, Younoussa Mballo, plus de 7000 hectares de terre ont été récupérés sur un objectif initial de 9000 hectares. De même, 547 périmètres maraîchers ont été aménagés au lieu de 500. Vingt-trois digues ont également été construites à la place des 16 prévues par le projet.

« Globalement, c’est un projet qui a été exécuté dans les délais (5 ans) avec un taux de décaissement qui avoisinait les 100 % », note Younoussa Mballo. Selon lui, quelque 240 mille producteurs et plus de 60 mille ménages ont été atteints par ce projet ayant permis de réaliser d’autres programmes de développement liés à l’aquaculture, l’élevage, le renforcement de capacité des bénéficiaires sur l’ensemble du territoire national.

Ouverture à Abidjan du 3e Forum de l’efficacité énergétique en Afrique

Ce forum qui se déroule du 28 au 29 septembre 2022 vise à explorer les opportunités de financement en particulier vert ou climatique pour accélérer la transition énergétique par le développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.Le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie Mamadou Sangafowa, a procédé mercredi au siège du Patronat ivoirien, à l’ouverture officielle du 3e Forum de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en Afrique.

Cet espace de réflexion et d’échanges devrait permettre aux experts du secteur, aux partenaires au développement et aux organisations internationales de s’interroger sur les modèles économiques afin de promouvoir l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Suite à l’accord de Paris, la Côte d’Ivoire, l’un des 11 pays de la planète à avoir pris des engagements à l’effet de réduire les émissions de gaz à effet de Serre, envisage de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41% et d’atteindre un mix énergétique de 45% d’énergies renouvelables en 2030.

Aujourd’hui, d’importants investissements ont été réalisés sur les infrastructures de transport et de distribution, faisant passer le rendement du système électrique national de 71,25% en 2011 à 83,67 % en 2021.

Pour le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, les secteurs public et privé doivent poursuivre la réflexion sur la mise en place des mesures d’incitation règlementaire ou fiscale pour booster cette transition énergétique.

Le directeur exécutif de Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ECREEE) de la Cedeao, M. Francis Semporé, a annoncé que sa structure compte soumettre aux instances de l’organisation en fin d’année le projet d’hydrogène vert pour que la région dispose d’une politique sur cette thématique. 

L’hydrogène vert est le dihydrogène fabriqué de manière décarbonée. Selon les experts, l’hydrogène fabriqué à partir d’un processus d’électrolyse de l’eau est dit vert si ce dernier est réalisé à partir d’électricité renouvelable.  

L’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA) fait observer que la transition énergétique est mise au défi par les conditions climatiques qui affectent les énergies renouvelables solaires, éoliennes et hydrauliques dans certaines régions du continent.

Le dernier rapport du Forum économique mondial mentionne que « le gaz naturel sera nécessaire au cours des 20 prochaines années pour soutenir les économies, le niveau de vie et la santé publique de la population ».

Les données de l’ASEA indiquent qu’en dix ans, le Maroc, un exemple en Afrique, a doublé sa capacité du renouvelable et la part de l’éolienne et du solaire est passée de 4,4% en 2009 à 20% en 2020. La part totale des énergies renouvelables dans le mix énergétique est d’environ 38% en 2020.

L’Afrique est le continent le moins connecté à l’énergie avec plus de 600 millions de personnes sans énergie, soit 43% de la population à fin 2021. M. Stéphane Aka-Anghui, représentant le président de la Cgeci (Patronat ivoirien), M. Jean-Marie Ackah, relevé que ces assises visent la mobilisation de nouveaux moyens, tels les financements verts innovants. 

Pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques de l’Afrique, il faudrait selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), plus que doubler les investissements dans le secteur de l’énergie au cours de cette décennie ; ce qui les porterait à plus de 190 milliards de dollars par an de 2026 à 2030, les deux tiers étant consacrés aux énergies propres.

La part des investissements énergétiques dans le Produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique passerait dans ce scénario à 6 % en 2026-30, soit un peu plus que la moyenne des économies émergentes et en développement. 

 

Afrique: la COP 27 invitée à mettre l’accent sur l’agro-écologie

L’agro-écologie est une solution cruciale pour que les agriculteurs du continent s’adaptent aux changements climatiques et créent de la résilience, estime l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique.L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA, sigle anglais) craint que le continent noir ne soit mis sur la touche par les gouvernements lors de la 27e Conférence des Parties (COP 27) qui se tiendra en Égypte en novembre prochain, et à ce que les petits agriculteurs africains soient privés de financement pour le climat.

Dans un communiqué parvenu vendredi soir à APA, cette coalition regroupant 36 réseaux membres à indiqué qu’ignorer la voix des petits producteurs ne fera que saper davantage la sécurité alimentaire en cette période de famine croissante.

Pour éviter un tel scénario, Dr Million Belay, coordonnateur général de l’AFSA, a invité les décideurs à mieux promouvoir l’agro-écologie. « Ignorer l’agro-écologie, c’est ignorer les agriculteurs africains et mettre de côté les populations les plus vulnérables de la planète, qui sont les premières et les plus touchées par la crise climatique. L’Afrique pourrait se nourrir elle-même plusieurs fois. Mais l’agro-écologie ne peut et ne doit pas être ignorée par les décideurs comme le moyen le plus efficace de renforcer la résilience et de permettre aux petits agriculteurs, aux éleveurs et aux pêcheurs de s’adapter au changement climatique », a-t-il déclaré. 

Bridget Mugambe, coordinatrice des programmes de l’AFSA et responsable du groupe de travail sur le climat et l’agro-écologie, a, de son côté, dénoncé l’insuffisance des moyens mis à la disposition du continent noir pour lutter contre les effets du changement climatique. 

« Pour maintenir nos moyens de subsistance et nourrir nos communautés, nous sommes contraints de nous adapter – pourtant, nous ne recevons que des fonds négligeables de la part de la communauté internationale. Nous appelons cette COP 27 à placer les systèmes alimentaires au centre des plans d’adaptation pour l’Afrique et à orienter le financement climatique vers l’agro-écologie. L’Afrique peut être nourrie par les Africains », a-t-elle soutenu.   

L’AFSA se présente comme la plus grande voix continentale pour la souveraineté alimentaire et l’agro-écologie en Afrique. Ses membres sont des agriculteurs, des communautés autochtones, des pasteurs, des chasseurs et des cueilleurs, des pêcheurs, des réseaux de consommateurs, des réseaux de femmes et de jeunes, des organisations confessionnelles et des organisations de la société civile. 

L’Italie abrite une conférence sur les énergies renouvelables

Une conférence internationale sur les énergies renouvelables se tiendra en Italie du 8 au 11 novembre 2022.Au cours de ce sommet, les participants vont discuter de la promotion de solutions technologiques permettant de faire reculer les changements climatiques.

La conférence, qui a pour toile de fond les préoccupations croissantes concernant les émissions de gaz à effet de serre, va regrouper plus de 69.000 participants de 1.402 entreprises liées à la révolution du secteur des énergies renouvelables, ce qui représente l’un des meilleurs changements de paradigme dans un monde aux prises avec les effets du changement climatique.

Baptisée « Key Energy », cette rencontre constitue, selon ses organisateurs, un point de référence international pour favoriser et accélérer la diffusion des énergies renouvelables. Elle offre une plateforme pour présenter les technologies, les solutions et les services susceptibles de favoriser la transition énergétique dans l’ensemble du spectre des énergies renouvelables.

« Efficacité énergétique, villes intelligentes, sources renouvelables, mobilité durable : avec un calendrier d’événements qui se déroulent tout au long de l’année, Key Energy, en plus d’être une occasion indispensable de formation et de mise à jour, est un catalyseur communautaire assurant une interconnexion et une communication constantes entre les acteurs et les parties prenantes », indiquent les organisateurs.

La rencontre de quatre jours comprendra des conférences, des débats et des discours qui mettront en lumière les réglementations nationales et internationales et les innovations qui façonneront l’industrie des énergies renouvelables au cours des prochaines décennies du 21ème siècle.

Certaines parties du problème, qui seront animées principalement en langue italienne, porteront également sur l’efficacité énergétique et les solutions de mobilité électrique en tant qu’alternatives aux émissions actuelles de gaz à effet de serre qui ont laissé le monde en proie aux ravages causés par les changements climatiques.

Finance climatique : la Bad veut lever 13 milliards de dollars

La Banque africaine de développement veut, à travers l’ouverture d’un guichet unique, mobiliser 13 milliards de dollars pour soutenir les actions d’adaptation au changement climatique sur le continent, a annoncé, vendredi à Dakar, son président Akinwumi Adesina.L’Afrique, en dépit de sa faible part dans les émissions mondiales de CO2, demeure le continent le plus vulnérable face aux impacts de ce phénomène. Selon le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, l’Afrique est très en retard sur l’adaptation, subit trop de pertes et dommages liés au changement climatique. Ceux-ci sont évalués de 7 à 15 milliards de dollars par an, alors qu’il reçoit peu de financements climatiques malgré ses besoins immenses.

Pour Amadou Hott, qui co-présidait l’ouverture de la 3e réunion de la 16e reconstitution des ressources du Fonds de développement en Afrique (Fad-16), « il est donc important que les engagements financiers de l’Accord de Paris sur le Climat se concrétisent et que le continent soit une priorité dans la finance climatique mondiale au-delà des nombreuses annonces tout en lui permettant de réaliser une transition énergétique juste et équitable nécessaire pour s’industrialiser et s’électrifier ».

En attendant, la Bad a déjà pris les devants. Son président, le Nigérian, Akinwumi Adesina a annoncé l’ouverture d’un guichet pour mobiliser 13 milliards de dollars afin de soutenir les actions d’adaptation au changement climatique en Afrique.

« Ces fonds permettront de fournir les technologies les plus performantes et qui résistent au changement climatique à quelque 20 millions d’agriculteurs. Ces derniers auront aussi accès à l’assurance contre les effets néfastes du changement climatique », a-t-il déclaré à l’ouverture du Fad-16.

Grâce à ce projet, plusieurs hectares de terres dégradées seront renouvelés et au moins 9,6 millions de personnes auront un accès à une énergie renouvelable, a indiqué M. Adesina.

Cette rencontre, qui se poursuit jusqu’au 17 septembre, a pour but de convaincre les donnateurs à contribuer massivement à l’alimentation des comptes de ce fonds.   

« J’appelle les partenaires au développement à augmenter généreusement les moyens du Fad dans le cadre de cette 16e reconstitution de ses ressources », a lancé Amadou Hott, ajoutant que cet instrument de la Bad a également besoin que ses interventions soient optimisées pour amplifier ses impacts.

« C’est pourquoi, le Sénégal en appelle à plus d’audace et d’approches novatrices en termes de flexibilité dans les règles d’allocation des ressources et d’accès du Fad aux marchés internationaux des capitaux », a-t-il souligné.

Le ministre sénégalais de l’Economie a, par ailleurs, relevé la nécessité pour le Fad d’accéder aux marchés des capitaux. « Il permettrait de créer un effet de levier pour offrir aux pays à revenu faible des financements supplémentaires plus abordables que si ces derniers se lancent sur le marché dans l’obligation de trouver des ressources pour apporter des réponses aux préoccupations urgentes de leurs populations », a-t-il dit.

A en croire Amadou Hott, en accédant aux marchés des capitaux, le Fad pourra lever 33 milliards de dollars, en complément de ses fonds propres de 25 milliards de dollars. « C’est dans cet élan que nous pourrons atteindre un objectif de billions à trillions, une initiative lancée lors de la Conférence annuelle sur le financement à Addis Ababa (Éthiopie) en 2015 », a-t-il rappelé.

COP 15: plus de 1.600 milliards de Fcfa pour l’Initiative d’Abidjan

Les promesses de contribution au financement d’Abidjan legacy program, dans le cadre de la COP15, se situent aujourd’hui à plus de 2,5 milliards de dollars des Etats-Unis, soit plus de 1 642, 2 milliards Fcfa.En plus de cela, le Canada a annoncé la semaine dernière une contribution de 40 millions de dollars (26,2 milliards de Fcfa), a indiqué jeudi à Abidjan le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi.

M. Jean-Luc Assi s’exprimait lors d’une cérémonie au cours de laquelle le Comité d’organisation de la COP 15 a remis officiellement des matériels et équipements acquis dans le cadre de l’évènement afin d’être reversés au patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire.    

Selon le président du Comité d’organisation de cet évènement, M. Abou Bamba, la COP 5 a nécessité l’acquisition de nombreux équipements et matériels estimés à plus de 55.000 pièces (matériel de bureau, matériel roulant, médical etc ) avec les ressources de l’Etat et des partenaires.

« La COP15 est terminée et ce matériel est encore disponible. C’est donc tout logiquement qu’il soit mis à la disposition du patrimoine de l’Etat » afin d’avoir une seconde vie dans les services de l’administration publique, a déclaré M. Abou Bamba.

Il a relevé que plus de 7.500 délégués ont participé à cet évènement parmi lesquels des chefs d’Etat, des scientifiques, des jeunes et des femmes en provenance de 196 pays. La COP15 a par ailleurs permis d’injecter dans l’économie ivoirienne 20 millions de dollars US (13 milliards Fcfa).

A cette occasion, le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a salué cette initiative « inédite » à savoir la réintégration dans le patrimoine de l’Etat des matériels et équipements acquis par le Comité d’organisation de la COP15.

« Derrière cette action transparaît une valeur fondamentale de bonne gouvernance, mais aussi une vertu essentielle de la saine administration à savoir la transparence à travers la mise en œuvre efficace de la comptabilité matière », a-t-il ajouté.

Le ministre de la promotion de la Bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Bi Ballo a soutenu que les charges administratives impliquent « un devoir de transparence de la part des agents qui auront la responsabilité de la gestion des biens » de l’Etat mis à leur disposition.

La Côte d’Ivoire a abrité du 9 au 20 mai 2022 la 15e Conférence des parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse sous le thème « Terres, vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère ».

Abidjan legacy program, ce vaste projet de restauration et de réhabilitation des sols dégradés vise l’augmentation exponentielle de la production agricole sur les 10 prochaines années afin de réduire la pauvreté. La Côte d’Ivoire assure la présidence de la COP15 pour un mandat de deux ans.

Sénégal: des experts formés à la prévision des vagues de chaleur

Au sortir de cette formation, les bénéficiaires devraient pouvoir mieux anticiper les périodes de canicule.Pour prévenir les impacts sanitaires des vagues de chaleur, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) forme ses prévisionnistes, des agents de la Direction Générale de la Santé Publique (DGSP), du Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips), des médecins-chefs de région et de district des zones les plus touchées au Sénégal.

La formation, qui se tient du 12 au 13 septembre à Dakar, est conduite par des experts de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA, sigle anglais).

« L’objectif visé est le renforcement du système expérimental d’alertes précoces pour les vagues de chaleur et impacts sanitaires mis en place depuis 2020 par l’Anacim et la DGSP avec l’appui de la NOAA », a expliqué Dr Ousmane Ndiaye, Directeur de l’exploitation de l’Anacim.

Selon Dr Ndiaye, la formation permettra de renforcer les capacités de l’Anacim et de la NOAA en prévision des vagues de chaleur ; outiller les professionnels de santé publique à mieux comprendre les prévisions de vagues de chaleur de façon à pouvoir les interpréter correctement. « Au sortir de cette session, nous allons améliorer la co-production du bulletin d’alertes précoces pour les vagues de chaleur et impacts sanitaires », a dit Dr Ousmane Ndiaye.

Pour Dr Mamadou Wassila Thiaw du Service météorologique national de la NOAA et directeur des bureaux internationaux du Centre de prévision du climat (CPC) des Etats-Unis, depuis plusieurs décennies, la NOAA fournit des informations météorologiques et climatiques pour soutenir les missions humanitaires du gouvernement américain dans les pays en voie de développement. 

« Cette mission, a-t-il indiqué, a pour but d’atténuer l’impact des évènements extrêmes sur la sécurité alimentaire afin de réduire les risques de catastrophes naturelles. Le CPC fournit également, aux Services Météorologiques et Hydrologiques Nationaux (SMHN) africains, l’accès à l’information climatique, en temps réel, pour appuyer les opérations de prévisions quotidiennes, y compris la prévision de phénomènes dangereux ».

Côte d’Ivoire: une découverte de pétrole portée à 2,5 milliards de barils

Une découverte majeure de pétrole brut dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire faite par le Groupe Eni dans le bloc CI-101, en eaux profondes, et estimée à environ 1,5 à 2 milliards de barils, a été « augmentée » par le géant italien des hydrocarbures à 2,5 milliards de barils.« On a annoncé entre 1,5 milliard et 2 milliards de barils ; avec le dernier puits, après que le ministre (Mamadou Sangafowa Coulibaly) a pris fonction, (il nous a donné beaucoup de forces et) on a augmenté de 25%. Donc, on est à 2 milliards et demi de barils », a dit le PDG de ENI, M. Claudio Descalzi, dans la capitale économique ivoirienne. 

« On a testé le puits et on est à plus de 12.000 barils par jour », a déclaré le PDG du géant italien des hydrocarbures Claudio Descalzi, à l’occasion d’une rencontre vendredi à Abidjan avec le ministre ivoirien du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, en prélude à une audience que le chef de l’Etat  Alassane Ouattara devait accorder à la délégation de ENI. 

Au-delà du pétrole et du gaz, ces réserves devraient permettre de générer de « l’électricité, des emplois, une économie soutenable, ainsi que des initiatives dans le domaine de la formation, de la conservation des forêts et dans le domaine de la cuisine propre, c’est-à-dire le chauffage propre pour réduire l’émission de CO2 dans les maisons », a-t-il fait observer.

« Pendant la première phase, on envisage de faire une accélération pour arriver à porter en Côte d’Ivoire le maximum de productions sur la base des réserves et des ressources très importantes», a-t-il poursuivi. Le groupe compte en outre « impacter positivement les familles avec le premier projet qui va concerner 400.000 bénéficiaires avec ce qu’on appelle les cuisines propres ».  

« On est en train de fabriquer tout cela en Côte d’Ivoire, avec des artisans et après à un niveau industriel, quelque chose qui va augmenter le contenu local », a fait savoir M. Descalzi, soulignant que « ce projet de Baleine va être un projet soutenable, pas seulement du point de vue économique mais aussi d’un point de vue du contenu local ». 

Il a mentionné que selon le contrat, le groupe « devrait avoir au moins 75% de contenu local », assurant qu’il « va tendre vers ce niveau et peut le dépasser ». Pour le moment, il a 400 cadres et opérateurs, mais compte après « peut-être augmenter (cet effectif) parce que la chose nécessaire avec ce prix du brut, c’est d’accélérer la mise en production, comme l’a souhaité le ministre ». 

« Je suis très heureux, en tant que ministre, de prendre les charges de ce département à un moment où vous faites ces importantes découvertes, avec votre partenaire local Petroci Holding Côte d’Ivoire », a dit le ministre Mamadou Sangafowa, qui a salué le fait que le groupe soit « beaucoup regardant sur l’environnement et la santé des populations » dans ce projet intégré, 

M. Sangafowa a relevé que « c’est un projet qui aura zéro émission ; toutes choses étant égales. Par ailleurs, c’est l’un des premiers projets que le groupe développe notamment en Afrique », ce qui est à saluer. Le ministre du Pétrole avait à ses côtés plusieurs responsables du secteur, dont le directeur général de la Société ivoirienne de raffinage (SIR, publique).   

Le ministère ivoirien des Mines et du pétrole a annoncé, il y a un an, « une découverte majeure » de pétrole dans le bassin sédimentaire ivoirien faite par la société italienne Eni dans le bloc CI-101, en eaux profondes, opéré en consortium avec la société nationale Petroci Holding. Des réserves découvertes concernant du pétrole brut et du gaz naturel associé. 

« Le potentiel peut être estimé de manière préliminaire à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut d’une part, et à environ 1 800 à 2 400 milliards de pieds cube de gaz associé d’autre part », avait précisé le ministère. Une découverte qui selon les autorités devait fortement accroître les réserves prouvées du pays ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir.

La pollution de l’air tue 10.000 personnes chaque année au Maroc

Au Maroc, sur 100 décès causés par la pollution, 47% sont dus à des maladies d’origine respiratoires comme l’asthme ou la bronchopneumopathie chronique obstructive.Selon l’OMS, 7 millions de décès annuellement à travers le monde sont causés par l’air pollué, dont 3.2 millions morts dues à l’air intérieur pollué., rapporte samedi le quotidien marocain +Le Matin+.

Selon l’OMS, la pollution de l’air est le principal facteur contribuant à la charge de morbidité liée à l’environnement et l’une des principales causes évitables de décès et de maladie dans le monde. 99 % de la population mondiale respire aujourd’hui un air pollué.

Un constat peu rassurant selon le chercheur en politiques et systèmes de santé, Dr Tayeb Himdi qui affirme que 9 personnes sur 10 sur terre respirent un air pollué. Selon la même source, 7 millions de décès annuellement à travers le monde sont causés par l’air pollué, dont 3.2 millions morts dues à l’air intérieur pollué, sachant que nous passons près de 90% de notre vie dans des espaces clos incluant le lieu de résidence, les écoles et les lieux de travail.

L’OMS explique ce phénomène par l’utilisation de foyers ouverts polluants ou de simples fourneaux pour cuisiner, qui sont alimentés au kérosène, à la biomasse (bois, déjections animales et résidus agricoles) et au charbon.

Toutefois, l’air extérieur, demeure le principal coupable en causant 3.8 millions décès par an. La pollution atmosphérique est multi-facteurs puisqu’elle émane, entre autres, de l’énergie domestique utilisée pour la cuisson et le chauffage, des véhicules, de la production d’électricité, de l’agriculture sans oublier l’incinération des déchets et l’industrie.

Sur le plan local, selon une étude nationale du ministère de la Santé datant de 2019 citée par Dr Tayeb Himdi, le Maroc comptabilise, chaque année, 10.000 décès directement liés à l’insalubrité de l’air. Respirer un air pollué est également une des causes principales de l’émergence ou de l’aggravation d’une panoplie de maladies.

D’après la même source, sur 100 décès causés par la pollution, 47% sont dus à des maladies d’origine respiratoires (asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive…), 27% d’ordre cardiaques (AVC et autres accidents vasculaires cérébraux), 18% sont liés à des attaques cérébrales et 8% sont causés par le cancer du poumon déclenché par la pollution.

On peut atténuer la pollution de l’air dans les espaces clos, souligne Dr Himdi, en aérant fréquemment les pièces 10 à 15 minutes matin et soir afin de renouveler l’air et opter, dans la mesure du possible, pour les énergies propres afin de rafraîchir ou chauffer son espace de vie ou de travail, recommande-t-il.

A l’échelle mondiale, l’OMS recommande de “réduire les principales sources de pollution de l’air ambiant grâce à des politiques et à des investissements favorisant une utilisation durable des sols, des énergies domestiques et des moyens de transport plus propres, des logements, des centrales électriques et des usines économes en énergie, et une meilleure gestion des déchets municipaux”.

Climat: l’Afrique a besoin de nouveaux financements (rapport)

Les pays africains pourraient perdre 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030 à cause du changement climatique, alerte l’Organisation météorologique mondiale (OMM).L’Afrique ne représente que 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre mais a payé cher le fait que le continent se soit réchauffé plus vite que la moyenne mondiale. Des financements urgents sont nécessaires pour ralentir les effets du phénomène actuel du changement climatique, a averti jeudi un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies.

Dans le document intitulé « état du climat en Afrique 2021 », l’agence onusienne écrit que l’année dernière, l’Afrique a été l’un des quatre endroits les plus chauds jamais enregistrés.

« C’est pourquoi, les pays africains demandent aux nations riches et polluantes de consacrer davantage d’argent aux projets d’adaptation sur le continent », ajoute le rapport, demandant également des compensations pour les pertes liées au changement climatique, des sujets qui devraient être au cœur de la 27e Conférence des parties (COP27), le sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra en Égypte en novembre 2022 et qui est surnommé « la COP africaine ».

L’OMM a déclaré qu’il est crucial d’investir davantage dans l’adaptation au changement climatique car ses effets pourraient coûter aux nations africaines 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030, les sécheresses et les inondations constituant la principale préoccupation.

En Afrique, le niveau des mers a déjà augmenté d’un millimètre par an de plus que la moyenne mondiale, ce qui aggrave la menace de graves inondations côtières, selon le rapport.

Il fait référence à des régimes pluviaux de plus en plus perturbés qui ont entraîné la pire sécheresse qu’ait connue la Corne de l’Afrique depuis plus de 40 ans, « et à des inondations dévastatrices qui frappent souvent d’autres parties du continent ».

L’année dernière, le Soudan du Sud a enregistré ses pires inondations depuis 60 ans, avec plus de 800.000 personnes touchées, tandis que le Tchad a connu cette année les précipitations les plus importantes depuis plus de 30 ans. De nombreux pays d’Afrique centrale et occidentale sont aussi touchés par les inondations.

Les scientifiques ont déclaré que la chaleur extrême et les fortes précipitations ont été aggravées par le changement climatique causé par l’homme et que leur gravité et leur fréquence ne feront qu’augmenter avec le réchauffement de la planète.

Pour améliorer la résilience des pays africains, « il est impératif que le continent accélère ses efforts pour mettre en place de solides systèmes régionaux et nationaux d’alerte précoce et des services climatiques », a affirmé le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas.

Sénégal : l’orage s’abat sur Dakar

Ce week-end, la capitale sénégalaise a reçu presque sans discontinuer des quantités importantes de pluie.Un ciel déchaîné ! Sur une bonne partie du Sénégal, la pluie est tombée abondamment. Par endroits, plus de 100 millimètres ont été relevés par l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Un enfant est mort électrocuté à Cambérène, une commune de Dakar. Deux autres personnes ont perdu la vie dans les inondations.

Le président Macky Sall a présenté les condoléances de la République aux familles éplorées avant d’indexer le changement climatique, responsable des phénomènes extrêmes.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national d’organisation des secours (Orsec), déclenché le 5 août dernier, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), les sapeurs-pompiers, le génie militaire… sont sur le terrain.

Selon un récent communiqué du ministère de l’Intérieur, 194 sites sont inondés dans le pays. Les opérations de pompage ont permis d’en libérer 85 tandis que 109 autres sont en cours de traitement. Rien que dans la journée du 2 septembre, un volume de 208.180 m3 d’eau a été évacué. Le cumul depuis le début des interventions est de 6.138.391 m3.

Des gardes-côtes américains mènent des activités écologiques à Abidjan

Le navire des garde-côtes américains, USCGC Mohawk (WMEC 913), est arrivé le 12 août 2022 à Abidjan. En escale à Abidjan, des gardes-côtes américains ont procédé lundi au nettoyage des plages de Vridi-canal, à Port-Bouët (Sud), une cité balnéaire, et livré un match de gala, avec des adolescents ivoiriens.     

« L’objectif de cette activité, à laquelle nous avons participé, c’est de donner un bon exemple aux enfants de la Côte d’Ivoire, parce que nous organisons la même activité chez nous aux Etats-Unis », a dit à la presse chief petty officer Stefan Overton, un responsable du navire de la garde-côte américaine Cutter Mohawk, en escale à Abidjan du 12 au 16 août 2022.   

Il a laissé entendre qu' »après cette activité, c’est l’énergie que les enfants de la Côte d’Ivoire viennent de nous démontrer » qui leur restera. Aux côtés des gardes-côtes américains, de jeunes filles et garçons ont collecté les déchets plastiques en bordure de mer, des déchets en provenance de la lagune, et rejeté par les flots marins. 

M. Mark Zimmer, conseiller de presse et des Affaires culturelles à l’ambassade des États-Unis à Abidjan, s’est dit « très heureux d’accueillir le navire de la garde-côte américaine Cutter Mohawk, et son équipage ». Une activité menée grâce à l’ONG 350 Côte d’Ivoire. 

Le président-fondateur de l’ONG 350 Côte d’Ivoire, M. Cheick Traoré, a indiqué que cet exercice vise « à montrer le bon exemple aux générations futures; et cela commence avec les enfants ». L’équipage s’est joint à l’ONG pour faire le nettoyage des plages, qui a consisté à faire le tri sélectif des déchets marins. 

Ces déchets, expliquera-t-il, « proviennent de la lagune avec les différents changements des courants marins. Et nous qui avons grandi ici, on essaie de contribuer au bien-être de notre environnement et surtout orienter les plus jeunes vers l’éducation des enfants dans la lutte contre la pollution plastique ». 

Dans le canal de Vridi, l’on a une embouchure, la croisée de la mer et de la lagune. Pour M. Cheick Traoré, les populations doivent être sensibilisées à la gravité de la pollution plastique et les possibilités, en termes de recyclage de cette matière qui envahit les plages. 

Le navire des garde-côtes américains, USCGC Mohawk (WMEC 913), est arrivé le 12 août 2022 à Abidjan pour une escale. Cette visite témoigne du renforcement des relations de coopération en matière de sécurité entre les États-Unis et la Côte d’Ivoire. 

Pendant son séjour à Abidjan, l’équipage de Mohawk échangera avec les forces navales de Côte d’Ivoire, notamment sur les traitements médicaux, les combats rapprochés et les soins aux blessés, le renseignement sur la contrebande et sa gestion, les démonstrations de visite, de conseil, de fouille et de saisie (VBSS).

Le Mohawk est le premier navire américain à se rendre en Côte d’Ivoire en trois ans.  En juillet 2019, l’USNS Carson City (T-EPF 7) a effectué une escale au port où les forces navales partenaires ont embarqué à Carson City pour effectuer des exercices de logistique et d’entretien de petits bateaux, de visite, d’embarquement, de recherche et de saisie (VBSS) et des scénarios d’intervention médicale.

Au cours de la dernière décennie, les États-Unis ont intensifié leur coopération en matière de sécurité maritime avec des partenaires sur la côte atlantique de l’Afrique afin d’améliorer la connaissance du domaine maritime et la protection de leurs eaux souveraines.  

Les États-Unis partagent un intérêt commun avec les pays partenaires africains pour assurer la sécurité, la sûreté et la liberté de navigation sur les eaux entourant le continent, car ces eaux sont essentielles à la prospérité de l’Afrique et à l’accès aux marchés mondiaux. 

AP/ls/APA

 APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)- En escale à Abidjan, des gardes-côtes américains ont procédé lundi au nettoyage des plages de Vridi-canal, à Port-Bouët (Sud), une cité balnéaire, et livré un match de gala, avec des adolescents ivoiriens.     

« L’objectif de cette activité, à laquelle nous avons participé, c’est de donner un bon exemple aux enfants de la Côte d’Ivoire, parce que nous organisons la même activité chez nous aux Etats-Unis », a dit à la presse chief petty officer Stefan Overton, un responsable du navire de la garde-côte américaine Cutter Mohawk, en escale à Abidjan du 12 au 16 août 2022.   

Il a laissé entendre qu' »après cette activité, c’est l’énergie que les enfants de la Côte d’Ivoire viennent de nous démontrer » qui leur restera. Aux côtés des gardes-côtes américains, de jeunes filles et garçons ont collecté les déchets plastiques en bordure de mer, des déchets en provenance de la lagune, et rejeté par les flots marins. 

M. Mark Zimmer, conseiller de presse et des Affaires culturelles à l’ambassade des États-Unis à Abidjan, s’est dit « très heureux d’accueillir le navire de la garde-côte américaine Cutter Mohawk, et son équipage ». Une activité menée grâce à l’ONG 350 Côte d’Ivoire. 

Le président-fondateur de l’ONG 350 Côte d’Ivoire, M. Cheick Traoré, a indiqué que cet exercice vise « à montrer le bon exemple aux générations futures; et cela commence avec les enfants ». L’équipage s’est joint à l’ONG pour faire le nettoyage des plages, qui a consisté à faire le tri sélectif des déchets marins. 

Ces déchets, expliquera-t-il, « proviennent de la lagune avec les différents changements des courants marins. Et nous qui avons grandi ici, on essaie de contribuer au bien-être de notre environnement et surtout orienter les plus jeunes vers l’éducation des enfants dans la lutte contre la pollution plastique ». 

Dans le canal de Vridi, l’on a une embouchure, la croisée de la mer et de la lagune. Pour M. Cheick Traoré, les populations doivent être sensibilisées à la gravité de la pollution plastique et les possibilités, en termes de recyclage de cette matière qui envahit les plages. 

Le navire des garde-côtes américains, USCGC Mohawk (WMEC 913), est arrivé le 12 août 2022 à Abidjan pour une escale. Cette visite témoigne du renforcement des relations de coopération en matière de sécurité entre les États-Unis et la Côte d’Ivoire. 

Pendant son séjour à Abidjan, l’équipage de Mohawk échangera avec les forces navales de Côte d’Ivoire, notamment sur les traitements médicaux, les combats rapprochés et les soins aux blessés, le renseignement sur la contrebande et sa gestion, les démonstrations de visite, de conseil, de fouille et de saisie (VBSS).

Le Mohawk est le premier navire américain à se rendre en Côte d’Ivoire en trois ans.  En juillet 2019, l’USNS Carson City (T-EPF 7) a effectué une escale au port où les forces navales partenaires ont embarqué à Carson City pour effectuer des exercices de logistique et d’entretien de petits bateaux, de visite, d’embarquement, de recherche et de saisie (VBSS) et des scénarios d’intervention médicale.

Au cours de la dernière décennie, les États-Unis ont intensifié leur coopération en matière de sécurité maritime avec des partenaires sur la côte atlantique de l’Afrique afin d’améliorer la connaissance du domaine maritime et la protection de leurs eaux souveraines.  

Les États-Unis partagent un intérêt commun avec les pays partenaires africains pour assurer la sécurité, la sûreté et la liberté de navigation sur les eaux entourant le continent, car ces eaux sont essentielles à la prospérité de l’Afrique et à l’accès aux marchés mondiaux. 

Somalie : un million de personnes déplacées par la sécheresse

Les agences humanitaires estiment à 9,5 millions de dollars le budget nécessaire pour aider les populations déplacées.

La sécheresse dévastatrice qui sévit en Somalie a atteint un niveau sans précédent, avec un million de personnes désormais enregistrées comme déplacées.

Plus de 755.000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en raison de la grave sécheresse qui sévit cette année. Cela porte le chiffre total à un million de personnes déplacées depuis janvier 2021, date du début de la sécheresse, selon les chiffres publiés jeudi 11 août 2022 par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC, sigle anglais).

« Ce cap d’un million de personnes doit servir de sonnette d’alarme pour la situation que connaît la Somalie », a déclaré Mohamed Abdi, Directeur national du NRC en Somalie.

« La famine menace désormais le pays tout entier. Nous voyons de plus en plus de familles obligées de tout abandonner car il n’y a littéralement plus d’eau ni de nourriture dans leurs villages. Il est urgent d’augmenter le financement de l’aide avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il ajouté.

Ce pays de la Corne de l’Afrique connaît une période de sécheresse historique depuis deux ans, une situation inédite depuis plus de 40 ans. On s’attend à ce qu’une cinquième saison des pluies insuffisante entraîne le déplacement de nombreuses autres familles, alors que la famine se profile à l’horizon.

Le nombre de personnes confrontées à des niveaux de famine extrêmes en Somalie devrait passer de quelque 5 millions à plus de 7 millions dans les mois à venir. Cette situation est exacerbée par les effets du changement climatique et la hausse des prix des denrées alimentaires en raison du conflit en Ukraine.

« Les populations vulnérables sont les plus durement touchées par les effets de la crise climatique. Elle laisse de nombreuses familles sans protection et entraîne une augmentation des déplacements forcés », a souligné Magatte Guissé, la Représentante du HCR en Somalie.

La Côte d’Ivoire initie une Journée de conservation des mangroves

En 20 ans, les forêts de mangrove ont régressé de 10% en Côte d’Ivoire.La première Journée de Conservation des mangroves ivoiriennes a vécu, mercredi 10 août 2022, sous l’égide de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à travers le projet Initiative Pêches Côtières en Afrique de l’Ouest (IPC-AO).

Elle s’est tenue à Niéga, dans le département de Sassandra (Sud-Ouest), en raison de la conservation de la mangrove dans ce village. Dr Yacoub Issola, de la Convention d’Abidjan, coordonnateur de la composante mangrove du Projet IPC-AO, a invité les localités abritant les mangroves à s’inspirer du modèle réussi de Niéga.

« Contrairement aux autres villages de Sassandra, Niéga est l’un des villages qui a pu conserver ses mangroves dans leur état naturel du fait de ses us et coutumes », ce qui a présidé au choix de ce village pour abriter la première édition de cette journée, a-t-il expliqué.

Il a souligné que la Journée internationale pour la conservation de l’écosystème de la mangrove vise à « encourager et témoigner notre reconnaissance aux populations locales pour leurs efforts pour la protection de cet écosystème unique, spécial et fragile ».

Abondant dans le même sens, Lamine Coulibaly, préfet de région du Gbôklè, préfet du département de Sassandra, a invité les femmes de sa circonscription administrative à contribuer à préserver les mangroves en mettant fin à l’utilisation des palétuviers pour le fumage de poisson.

Pour amener les populations de Niéga à poursuivre leurs efforts de conservation de la mangrove et maintenir le village propre, le Projet ICP-AO, leur a offert un important lot d’équipements d’entretien d’environ 132 articles.

Ces articles sont composés de brouettes, de poubelles, de bottes, de râteaux, de machettes et de pelles d’une valeur d’environ 3.500.000 F CFA. Un don remis en présence des autorités locales dont le directeur départemental du ministère des Eaux et Forêts, qui est la tutelle de gestion des mangroves.

Un atelier de restitution de plusieurs études sur les mangroves menées par le projet IPC-AO a été organisé en marge de cette célébration officielle, en présence d’une quarantaine de parties prenantes dont des pêcheurs à petite échelle et des femmes transformatrices de poisson.

Ces études réalisées sur la période 2000–2020 ont révélé que les forêts de mangrove ont augmenté de 2,72% sur les sites du Projet IPC-AO au Sénégal, alors qu’elles ont régressé de 10% en Côte d’Ivoire.

Parmi les facteurs de destruction, on a l’agriculture avec l’expansion des plantations des produits d’exportation, la construction des infrastructures (routes), l’urbanisation, et surtout la coupe abusive du bois pour des usages divers dont le fumage des produits de la pêche.

« Si rien n’est fait pour leur protection, toutes les superficies de mangroves vont disparaitre, et avec elles, toute la biodiversité qu’elles comportent », a alerté Dr Yacoub Issola.

Inondations : les secours s’organisent à Dakar

Dans de nombreuses localités de la capitale sénégalaise, des motopompes et des camions hydrocureurs continuent d’évacuer les eaux pluviales.Il a plu des cordes hier vendredi dans plusieurs zones de Dakar. Le ciel a ouvert ses vannes pour déverser 126 millimètres de pluie en pleine journée. Des embouteillages monstres se sont alors formés sur différents axes.

Les automobilistes ont vécu une infernale et interminable attente, des heures d’immobilisation, avant que la circulation ne reprenne. Las, certains d’entre eux ont préféré garer leur voiture pour rentrer à pied. Pour des usagers des transports en commun et des taxis, c’était l’unique solution envisageable. « J’ai marché de Colobane à Cambérène pour avoir un véhicule qui puisse m’amener à la Gare des Baux Maraichers de Pikine », a expliqué un journaliste.

À Ouest Foire, un quartier pourtant résidentiel, une partie de l’une des principales routes s’est transformée en mare. Les eaux ont pénétré dans les maisons et commerces les plus proches de la chaussée. Leur évacuation, entamée après l’arrêt des précipitations, s’est poursuivie jusqu’au petit matin avec le ballet des camions hydrocureurs qui aspirent le liquide pour le verser dans un regard installé sur une intersection.

Ces fortes pluies, « à l’origine de beaucoup de désagréments pour les populations », ont causé la mort « d’un individu de sexe masculin sur la Corniche Ouest » de Dakar, a déclaré hier soir le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome. Des perturbations sont également notées sur les réseaux d’eau et d’électricité.

Pour faire face à cette situation, a-t-il indiqué, tous les services de l’État sont mobilisés afin d’assister les populations sinistrées dans le cadre du Plan national d’organisation des secours (Orsec) déclenché à cet effet. De son côté, le président Macky Sall a réaffirmé « sa solidarité à toutes les personnes touchées par ces intempéries » et présenté « ses sincères condoléances à la famille de la victime ».

Sur Twitter, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) annonce que ce samedi « les conditions resteront favorables à des orages et des pluies d’intensités variables sur une bonne partie du pays, notamment à Dakar ».

Sénégal : vers l’atténuation de l’érosion des sols

La dégradation des terres et la réduction de leur fertilité est exacerbée par le changement climatique.Le Sénégal perd une grande superficie de ses terres cultivables qui ne cessent de se dégrader. Pour récupérer celles-ci, le pays a lancé, grâce à l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et de l’Union européenne (UE), le projet Résilience et de reforestation intensive pour la sauvegarde des territoires et des écosystèmes au Sénégal (RIPOSTES).

Mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais), ce projet doté d’un budget de six millions d’euros sur cinq ans (2021-2026) vise à réduire la prévalence de l’érosion des sols.

« Le projet RIPOSTES vise à réduire l’érosion des sols au Sénégal de 34 à 30% », a expliqué son Coordonnateur, Ibra Sounkarou Ndiaye, lors de la 1ère rencontre du Comité de pilotage (COPIL), tenue ce mardi 26 juillet à Dakar.

Dans sa présentation dont APA a obtenu une copie, M. Ndiaye a indiqué que l’objectif est aussi d’améliorer la couverture forestière de 6% dans les 13 communes ciblées dans les régions de Louga (nord), Matam (nord), Fatick (centre) et Kaffrine (centre).

« Cela est d’autant plus important que 50% des populations rurales tirent leurs moyens de subsistance des ressources naturelles », a-t-il dit, citant le Recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) de 2013.

Le projet RIPOSTES veut également une hausse de 3% les des revenus des ménages sénégalais par rapport aux valeurs de 2019 et une augmentation de 5% du stock de carbone organique.

Toutes choses qui font dire à Baba Dramé, Directeur de l’environnement et des établissements classés (DEEC), que ce projet va participer au combat pour l’atténuation des gaz à effet de serre (GES).

« (…) notre pays est confronté depuis quelques décennies à une dégradation de ses terres et de ses écosystèmes, résultante d’actions anthropiques telles que la coupe illicite de bois, l’expansion des terres de culture et exacerbées dans leur ensemble par les effets adverses du dérèglement climatique », a affirmé, Cheikh Ndiaye Sylla, Directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).

Pour inverser cette tendance et parvenir à la neutralité en matière de dégradation des Sols, il a souligné que l’opérationnalisation du cadre national d’investissement stratégique en matière de Gestion durable des terres (CNIS/GDT) dont s’est doté le Sénégal depuis 2014, constitue un impératif.

Le Mozambique dans l’urgence humanitaire (Ocha)

Au moins 1,5 million de personnes ont besoin d’une aide alimentaire « vitale » dans le Nord du pays, a alerté le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha, sigle anglais).La province de Cabo Delgado souffre de l’impact continu de la violence jihadiste. Dans un communiqué diffusé ce vendredi, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha) informe que l’insécurité alimentaire et la malnutrition se sont accentuées dans cette région en proie aux assauts répétés des Shebab.

A en croire l’agence spécialisée, une série d’attaques dans les districts d’Ancuabe et de Chiure depuis le début du mois de juin a entraîné le déplacement de 92.000 personnes à Cabo Delgado et Nampula. « Les attaques ont eu lieu dans des zones où aucun incident de sécurité n’avait été signalé au cours des deux dernières années », a indiqué l’Ocha.

Plus de la moitié des individus confrontés à cette situation « sont des enfants et plus de 60 % des adultes sont des femmes ayant fui d’horribles brutalités », a précisé l’agence onusienne dans son dernier rapport de situation sur ce pays d’Afrique australe. Selon les Nations Unies, des familles ont été parfois contraintes d’abandonner leurs maisons et leurs champs. Les pluies irrégulières ont également aggravé les pertes de récoltes, a souligné l’Ocha.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires affirme que plus de 1,1 million de personnes risquent de souffrir de malnutrition aiguë. Poursuivant, il note que de nombreuses communautés touchées par le conflit luttent déjà contre les conséquences d’autres chocs tels que « le changement climatique et la hausse de l’inflation, ou encore les crises alimentaires et énergétiques ».

Le Mozambique est, d’après les Nations Unies, l’un des trois pays du continent noir les plus exposés aux phénomènes climatiques extrêmes. Durant les trois dernières années, la partie nord du pays a été frappée par deux cyclones, trois tempêtes tropicales et des inondations.

Face à cette situation, a rappelé l’Ocha, plus d’un million de personnes ont été assistées entre janvier et mai 2022 dans la zone touchée. L’Onu soutient que des mesures ont été prises pour surmonter les restrictions d’accès et assurer la poursuite des opérations humanitaires. Des vols supplémentaires ont ainsi été organisés après l’ouverture de nouvelles pistes d’atterrissage. Les partenariats avec les organisations nationales sur le terrain ont aussi été renforcés pour assurer une plus grande portée des interventions.

En ce qui concerne le financement, l’Ocha a souligné que l’appel de fonds pour le Mozambique n’a généré que 72 millions de dollars, soit 18 % des besoins estimés à 388 millions de dollars.

La Namibie va offrir des guépards à l’Inde

Le pays d’Afrique australe possède l’une des plus importantes populations de guépards au monde.La Namibie veut aider l’Inde à restaurer sa population de guépards. Ainsi, les deux pays ont conclu, ce mercredi 20 juillet 2022, un accord en vertu duquel le pays d’Afrique australe accepte de donner plusieurs guépards à la nation asiatique où le félin a disparu depuis le début des années 1950.

Les guépards seront réintroduits dans le parc national de Kuno-Palpur, dans la province indienne du Madhya Pradesh.

Un haut fonctionnaire du ministère indien de l’Environnement a expliqué à APA que le premier lot, composé de quatre mâles et quatre femelles, devrait arriver en août prochain. Selon le même fonctionnaire, l’Inde discute également avec l’Afrique du Sud pour un accord similaire à celui signé avec la Namibie voisine.

Le guépard a été déclaré éteint en Inde en 1952, principalement en raison de la chasse excessive et de la perte de son habitat.

Marché carbone : des agents sénégalais outillés sur les contrats d’achat

L’Institut mondial de la croissance verte accompagne les potentiels vendeurs de crédits carbones à mieux élaborer leurs offres.Les Contrats d’achat de résultats d’atténuation (Mopa, sigle anglais) sont des traités commerciaux qui décrivent le volume, le prix et les conditions d’achat négociés des crédits carbones ou ITMOs en vertu de l’article 6 de l’Accord de Paris sur le climat.

Bien que ce type d’accord soit courant dans les transactions de carbone au niveau mondial, le processus de négociation, d’approbation et de signature des Mopas au titre de l’article 6 est nouveau pour toutes les parties concernées.

C’est dans ce cadre que l’Institut mondial de la croissance verte (GGGI, sigle anglais) a initié, mercredi, un renforcement de capacités de certains agents de l’administration centrale. L’objectif est d’accompagner les institutions publiques ciblées qui s’engagent dans des négociations bilatérales à améliorer la compréhension des concepts juridiques, institutionnels et techniques liés à l’article 6 pour les approches coopératives.

« Le Sénégal va disposer de crédits carbones et devra les commercialiser. C’est donc important de sensibiliser sur les conditions qui régissent ces contrats qui ne sont pas des échanges de biens classiques. Et il y a un certain nombre d’exigences de l’article 6 qui doivent être prises en compte par les acteurs au niveau local », a soutenu Abdoulaye Seck, chef du projet de développement des approches politiques dans le cadre de l’article 6 au Sénégal.

Pour être commercialisables, les crédits carbones doivent ainsi être additionnels par rapport à la Contribution Déterminée au niveau National (CDN). En plus, ils ne doivent pas créer un autre problème environnemental ou socio-économique, a indiqué M. Seck.

Comme tout contrat, les transactions carbones obéissent à une négociation basée sur le prix. « Pour tirer profit au maximum de ces échanges, le vendeur devra bien comprendre ce que recherche l’acheteur et disposer d’arguments solides pour le convaincre », a expliqué Abdoulaye Seck.

« Savoir négocier un contrat d’achat est extrêmement important. La dialectique carbone n’est pas simple à maîtriser. Et nous espérons que l’apport des experts de Carbon Limits et Climate Focus nous permettra de mieux connaître les procédés de ce nouveau système afin de bien négocier les contrats dont les apports financiers peuvent être colossaux pour le Sénégal », espère Moussa Diop, représentant le Comité national changements climatiques.

Cette formation, étalée sur deux jours, est le fruit d’un accord de financement entre GGGI et le gouvernement de la Norvège pour la conduite du projet portant sur la « Formulation d’Approches Politiques sous l’Article 6 de l’Accord de Paris (DAPA, sigle anglais) ».

L’objectif est d’évaluer la mise en place d’un mécanisme de tarification de carbone pouvant entraîner des changements transformationnels dans le processus de développement sobre en carbone des économies nationales et à long terme.