La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), a rendu public ce vendredi 7 août, le rapport d’enquête sur la mort des 44 présumés membres de la secte Boko Haram
D’après le rapport de 55 pages, ces hommes décèdent suite aux mauvaises conditions de détention. Le président de la CNDH, Djidda Oumar Mahamat a demandé d’exclure l’hypothèse de suicide. Il explique que : « d’après la tradition, les membres d Boko Haram ne se suicident pas. Parce qu’ils sont les partisans d’un islam beaucoup plus rigoriste que celui qui est pratiqué dans cette zone. L’idéologie de Boko Haram dit à ceux qui partagent les opérations kamikazes qu’ils vont aller au paradis ». Il ajoute que ces derniers ont été placés dans une cellule dans laquelle la température s’élève à 46°c.
La CNDH fait savoir que dans le cadre de cette affaire, elle a collecté les informations précises et pertinentes, vérifier et documenter toutes les arrestations, établi la réalité des faits, fourni des éléments cruciaux d’éventuelles procédures judiciaires et fait des recommandations.
Pour rappel, 58 membres présumés de la secte islamiste Boko Haram ont été arrêtés et transférés dans une cellule. 44 d’entre eux ont été retrouvés morts quelques temps après. Les autorités avaient annoncé qu’ils seraient morts par suicide.