Le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE) a remis ce 13 août la base de données sur les désengagés de Boko Haram. C’est le fruit d’une mission d’un mois dans la province du Lac
Les résultats sur l’enquête ont été remis au comité interministériel chargé de la démobilisation et de la réinsertion par le CEDPE. C’est un document de 15.264 pages qui contient les informations sur les 2544 désengagés. Dans ces documents sont contenus des données sur leur état civil, leurs images, les empreintes digitales et le nombre d’enfants entre autres. Des cartes d’identités ont été attribués à ces derniers indique la commission d’enquête. Selon les données contenues dans les documents sur 4142 anciens membres de Boko Haram, 2544 sont déjà en situation régulière et possède une identité tchadienne. Les âges varient de 18 à 30 ans dont 54% des femmes.
D’après la mission qui a réalisé cette enquête, plus de 75% des combattants de la secte ne partagent pas l’idéologie de la secte. Ils ont été contraints à adhérer de peur d’être exécutés. Le chercheur associé au CEDPE, Mahamat Kebir Abdoulaye propose au gouvernement d’axer sa politique de réinsertion de ces personnes sur les facteurs socio-économiques. Selon lui, ce sont les facteurs favorables à l’éradication du terrorisme de Boko Haram.
Le travail a été réalisé par 54 personnes dans la province du Lac. Ces derniers invitent le comité interministériel à conserver cette base de données jalousement.