Nommé premier ministre de la transition au Tchad, ce 26 avril 2021, Pahimi Padacké Albert, compte sur ses qualités d’ancien chef du gouvernement pour rassembler les tchadiens autour du nouvel homme fort
Le premier ministre de la transition estime que la situation actuelle mérite que les tchadiens laissent leurs différences pour se concentrer sur l’essentiel : « je pense que la situation mérite que nous puissions taire nos différences, nos divergences et bonifier notre diversité pour faire en sorte que la paix et la stabilité soient garanties », invite Pahimi Padacké Albert. Il a été nommé premier ministre de la transition par Mahamat Deby Itno, président du Conseil militaire de transition pour mener une transition inclusive qui conduira à l’organisation de la prochaine présidentielle
Il invite les populations à se joindre à la junte pour relever les défis de gouvernance au vue de l’instabilité sécuritaires: « Je dis à ceux qui rejettent le CMT, le temps n’est pas au rejet, le temps est à une assise avec le CMT, avec les partis de l’opposition, avec la société civile, avec les femmes, les jeunes. ». Il appelle ainsi à une union sacrée : « Le temps est de se regarder dans les yeux et nous dire : quel avenir pour notre pays ? C’est un moment charnière, il faut que nous soyons en mesure de relever ce défi et que nous nous élevions à la hauteur de l’histoire qui nous interpelle tous », déclare le président du parti, Rassemblement national des démocrates tchadiens (RNDT-Le Réveil).
Pahimi confie qu’il a accepté cette fonction compte tenu des défis, économiques, sociales et sécuritaires du pays. « J’ai accepté cette responsabilité en me disant qu’il y a des moments dans la vie, notamment politique, qu’il faut s’élever à la hauteur des événements et être aux côtés de son peuple », a-t-il confié. Pour lui, il faut le concourt de la population pour relever ces défis.
Il est important de préciser que, le premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert est la dernière personnalité du Tchad à occuper la fonction de premier ministre sous, Idriss Deby Itno entre 2016-2018. Ce poste avait été supprimé avec les réformes constitutionnelles de 2018. Investit par son parti, le RNDT-Le-Réveil à la présidentielle du 11 avril 2021, il a occupé la deuxième position avec 10,32% de suffrages. Derrière l’ancien président Idriss Deby Itno, mort le 20 avril dernier des suites des blessures reçues au front.