Les habitants du quartier Digo, dans le 7ème arrondissement de N’Djamena ont constitué un comité de crise pour lutter et s’opposer contre la dépossession des terres par certains hauts cadres
Au cours d’un point de presse qu’il a tenu le 13 juin, le président du comité de crise, Nodjati Onésime a mis en garde contre une potentielle riposte violente si les pourfendeurs des populations ne cessent leurs manœuvres. Le comité fait savoir que certains agents du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’habitat, notamment des services du cadastre et de la topographie, en complicité avec quelques personnes résidants à Digo, « ôtent le sommeil aux habitants de ce beau quartier cosmopolite ». Ces derniers procèdent à la vente des terrains. Le phénomène est récurent et est observable tous les week-ends depuis les lotissements effectués en juin 2017, regrettent les victimes
Certains citoyens ont injustement été chassés de leur terre sans explications, explique Nodjati Onésime. Il ajoute que si cette pratique relève de la rétrocession, elle devrait obéir aux canons. Une équipe mixte accompagnée des forces de forces de l’ordre devait effectuer une descente et la population devait être informée au préalable. Malheureusement ce sont les agents de cadastre, les agents du ministère de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’habitat, du Cadastre et de la Topographie qui se retrouvent avec les lopins de terres sous le regard impuissant des populations.
Le comité prévient qu’il n’acceptera pas la spoliation. « l’Etat tchadien qui ne cesse de pratiquer la politique de l’habitat, ne peut admettre la spoliation des citoyens » Si ces agents véreux continuent à spolier nos terrains, nous serons dans l’obligation d’employer les actions fortes, clame le président du comité de la crise.