Le Collectif des associations et mouvements des Jeunes du Tchad (Camojet) a fait un point de presse ce 23 août, pour poser ses conditions sur la question concernant l’intégration de 20 000 diplômés en 2020.
Ce point de presse fait suite à la déclaration du président de la République Idriss Deby Itno, sur la question de recrutement de 20 000 jeunes diplômés à la Fonction publique d’ici 2020.
Le coordinateur du Collectif des associations et mouvements des jeunes du Tchad (Camojet) Hamlha Douksia Senghor a fait une brève introduction en soulignant le problème que rencontre la jeunesse tchadienne. « Nous, jeunesse, avons un nombre important de chômeurs qui ne savent à quel saint se vouer, par manque d’emploi au pays. »
Dans son intervention Hawada Yama Dering, rapporteuse du Camojet a fustigé le fait que les portes de la Fonction publique sont fermées aux jeunes diplômes sous prétexte de crise économique. Maintenant que le chef de l’Etat a promis l’intégration de 20 000 diplômés en 2020, le Camojet pose ses conditions quant au traitement des dossiers de recrutement.
« Le Camojet exige que la commission spéciale qui sera mise en place soit indépendante pour le recrutement des jeunes à la Fonction publique dans la transparence et sans discrimination avec l’implication des organisations de jeunes », déclare la rapporteuse du collectif.
Selon le collectif, la non-tenue des promesses présidentielles peut être une source de frustration, de déception, voire une rupture de confiance entre la jeunesse tchadienne et les institutions républicaines dont les conséquences peuvent porter atteinte à la stabilité et la cohésion nationale.
« Le Camojet réaffirme son engagement pour la cause de la jeunesse tchadienne et ne ménagera aucun effort pour défendre les droits de cette couche importante et majoritaire de la population, malheureusement défavorisée », conclut-elle.