La cérémonie de prestation de serment du nouveau patron de l’institution financière a eu lieu le 1er septembre 2025 au siège de l’institution, à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire.
Elu fin mai président de la Banque africaine de développement (BAD), le Mauritanien Sidi Ould Tah,, a officiellement pris ses fonctions lundi à Abidjan, où se trouve le siège de l’institution bancaire panafricaine. Le Dr Sidi Ould Tah succède ainsi au Nigérian Dr Akinwumi Adesina qui a passé dix ans à la tête de la Banque africaine de développement.
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Elu pour un mandat de cinq ans, Sidi Ould Tah a présenté à l’assistance les grandes lignes de son programme. Les quatre piliers stratégiques déclinés par Sidi Ould Tah visent à libérer les ressources financières de l’Afrique, réformer et consolider la souveraineté financière de l’Afrique, transformer la démographie en dividende et construire des infrastructures résilientes.
Devant un parterre de personnalités, dont le président ivoirien Alassane Ouattara, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, plusieurs chefs de gouvernement et des membres du conseil d’administration du Groupe de la BAD, le nouveau président de la BAD a prononcé la formule consacrée en cette circonstance.
Je prends l’engagement solennel de travailler en étroite collaboration avec le personnel administratif (de la banque) dans un esprit de concertation afin de poursuivre la mission » assignée à l’institution financière panafricaine, a-t-il assuré.
« Au moment où j’entame mon mandat de président du Groupe de la BAD, je me dois de saluer l’œuvre exaltante de mes prédécesseurs qui ont su consolider cette grande institution financière dont nous sommes si fiers », a-t-il affirmé.
« Je ne me fais pas d’illusion sur les multiples défis, les incertitudes liées aux bouleversements géopolitiques, la réduction de l’aide au développement, le poids pesant de la dette de nos pays et le grand retard sur les ODD », a relevé Sidi Ould Tah.
Pour lui, cela impose de « revisiter nos chantiers d’investissements ». Banquier chevronné, Tah était de juin 2015 à avril 2025, le président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).
Sous son leadership, les actifs de la BADEA ont progressé de quatre milliards à près de sept milliards de dollars, et l’institution a obtenu la notation de crédit « AA+/AAA ». Au cours des 50 dernières années, la BADEA a financé plus de 700 projets dans plus de 44 pays africains, avec une valeur totale dépassant six milliards de dollars.
Pour ce qui est de la BAD, Tah hérite d’une institution panafricaine aux fondations solides : 318 milliards de dollars de capital, une notation de crédit AAA maintenue pendant dix années consécutives, et le score de transparence le plus élevé au monde pour un portefeuille souverain (98,8 %). Au cours de la dernière décennie, la Banque a approuvé 102 milliards de dollars de financements en faveur du développement de l’Afrique.