Une rencontre entre les principaux acteurs de cette filière au Tchad s’est tenu vendredi dernier à l’occasion de la journée internationale du lait.
Le Tchad a célébré le 1er juin 2018, la journée internationale du lait placé sur le thème « mon lait, je le veux ». La coalition « lait local » composée d’Oxfam, APESS et la COPAFIB a procédé au lancement officiellement de la campagne pour la promotion et la défense du lait local au Tchad.
Cette rencontre qui s’est tenue dans un hôtel de N’Djamena vise d’abord à sensibiliser la population à une consommation informée et responsable ; à définir le rôle clef que joue le lait local dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région du sahel et ses énormes potentiels économiques ; voir comment mettre de garde-fou contre le défi climatique, économique et politique dont la concurrence déloyale estimée à 500 milliards de FCFA d’importation annuelle de poudre de lait.
Malgré son apport non négligeable à l’économie tchadien, la filière lait locale fait face à d’énormes défis (alimentation bétail, collecte, concurrence du lait en poudre). Les plaidoyers des producteurs visent à améliorer leurs accès aux financements, la valorisation et la reconnaissance du rôle et de la place des femmes dans la filière lait locale et l’optimisation de la gouvernance du secteur.
En effet, en plus de la mobilisation sociale autour du lait local et la démarche pour une consommation responsable, les producteurs et productrices, les acteurs mènent des plaidoyers auprès du gouvernement et des institutions pour : l’amélioration de l’accès à l’alimentation du bétail, en lien avec les enjeux de la production ; l’augmentation du pourcentage de lait issu des exploitations familiales dans l’industrie laitière, en lien avec les enjeux de la collecte ; la mise en place d’une politique commerciale et fiscale favorable au développement des filières locales.
Rappelons que le lait de vache représente entre 20% et 40% des revenus issus de l’élevage dans les pays sahéliens.