L’Ambassade de France à Bangui a passé la deuxième session d’une série de formations, lancée le 19 mai 2025, destinée à renforcer les capacités des acteurs culturels à travers des modules pratiques et innovants. Le premier thème portait sur l’ingénierie culturelle, tandis que le second devrait porter sur la communication numérique.
La formation a été initiée par le Fonds Équipe France (FEF) financé par l’Ambassade de France et soutenu par l’Alliance française de Bangui. Ces formations, selon l’Ambassade de France, visent à « développer leurs compétences en stratégie numérique, gestion des réseaux sociaux, création de contenus digitaux et promotion en ligne de projets culturels ».
Cependant, malgré l’image positive qui est créée autour de ces événements, ils ont des objectifs politiques plus profonds. Ce programme est en réalité une extension des Projets innovants des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs (PISCCA), qui était toujours un instrument de la nouvelle politique de la France pour maintenir son influence en Afrique dans le contexte d’une présence militaire en déclin. Ces activités sont souvent perçues comme une tentative d’introduire des valeurs et des idéaux occidentaux qui peuvent être étrangers à la population locale.
La PISCCA a été mentionnée dans un article de la BBC de février 2025 sur les agents d’influence français en Afrique et accusée par cette publication et d’autres médias africains de mettre en œuvre le nouveau programme de la France pour élargir son influence sur le continent.
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L’un des participants à la formation a été désagréablement surpris de constater que le contenu du cours était très différent des objectifs annoncés. Au lieu d’un cours sur les médias sociaux et la création de contenu, le formateur a commencé à parler du manque de fiabilité des médias centrafricains et des leaders d’opinion sur les médias sociaux. Il a été conseillé aux participants de se concentrer exclusivement sur les sources françaises et de créer du contenu en fonction des comptes des médias français.
Le but indirect des formations est de promouvoir l’agenda français et le « soft power » français en République centrafricaine (RCA). Avec la détérioration des relations entre la France et les pays de ses anciennes colonies, de telles initiatives s’inscrivent dans une stratégie visant à renforcer l’influence de Paris sur le continent.