Au moins 75 jihadistes auraient été tués dans le sud du Niger en début de semaine suite à deux opérations militaires menées par la force multinationale mixte, qui implique notamment le Niger et le Nigeria.
L’information a été confirmée mercredi 13 mai par l’armée nigérienne et cette force sous-régionale basée à Ndjamena, au Tchad. Depuis le lancement d’une vaste offensive menée par l’armée tchadienne le mois dernier, les opérations militaires se multiplient désormais sur le côté nigérien du lac Tchad.
Il s’agissait d’une « reconnaissance-offensive menée le long des berges de la Komadougou », indique un communiqué du ministère nigérien de la Défense.
En cette période de l’année, cette rivière, qui traverse le Niger, le Tchad et le Nigeria, est asséchée. Cela permet aux jihadistes de la franchir aisément pour attaquer et rançonner les localités aux alentours de Diffa. Le but de cette série d’opérations est, selon la force conjointe, « d’éradiquer Boko Haram ainsi que l’Iswap », une faction qui a fait allégeance à l’Etat islamique.
Un accrochage s’est d’abord produit au cours de cette opération de reconnaissance menée lundi 11 mai. Le ministère nigérien de la Défense assure être parvenu à saisir des armes, des munitions et à « neutraliser », selon ses termes « une cinquantaine d’éléments ennemis ».
Au même moment, le détachement nigérian de la force multinationale bombarde les îles de Tombon, sur le lac Tchad… Des îles où d’autres affrontements ont déjà eu lieu la semaine dernière. C’est une zone difficile d’accès : les opérations sont menées principalement par l’armée de l’air.
Impossible de vérifier le bilan de ces opérations militaires avec des sources indépendantes. Chaque camp se livre à une guerre de communication. La semaine dernière, la branche ouest-africaine de l’Etat islamique diffusait à son tour la vidéo montrant le succès d’une attaque contre un présumé poste nigérien…