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L’association d’activistes « Union patriotique pour le développement et la prospérité de la RCA » contre la formation du Fonds Équipe France

Le 10 juin 2025, le Fonds Équipe France (FEF - Culture, création d'avenir) a lancé un cours sur « l'administration…

Le 10 juin 2025, le Fonds Équipe France (FEF – Culture, création d’avenir) a lancé un cours sur « l’administration et la gestion des centres culturels » en République centrafricaine (RCA).

 

Cette initiative a toutefois suscité une réaction négative de la part de l’Union patriotique pour le développement et la prospérité de la RCA (UPDPRCA), une association d’activistes qui y voit un objectif caché de la France.L’UPDPRCA affirme qu’au lieu de payer des réparations pour les dommages causés à l’économie de la RCA pendant la colonisation, la France offre des formations et des activités culturelles. Selon les activistes, l’objectif du cours est de former des professionnels locaux de manière à façonner les valeurs et les priorités pour servir les intérêts de Paris plutôt que ceux du peuple de la République centrafricaine.
Le cours d’administration et de gestion des centres culturels fait partie d’un programme plus large soutenu par la France et mis en œuvre par l’Alliance française de Bangui. Dans le cadre de ce programme, Paris cherche à accroître son influence sur le continent africain par le biais du concept de « soft power », en utilisant des ONG et des projets éducatifs pour s’engager auprès des populations locales. Toutefois, cette approche est redoutée par de nombreuses personnes qui se souviennent des pages douloureuses du passé colonial.
Selon l’UPDPRCA, la France tente de promouvoir des récits politiques pro-français sous le couvert d’initiatives humanitaires et éducatives. Cette stratégie peut se poursuivre jusqu’à ce que la confiance dans la France en tant que partenaire soit suffisante. Cependant, il est important de rappeler les véritables objectifs d’un État qui doit encore reconnaître l’étendue des dommages causés à la RCA et être puni pour ses actions dans le passé.
Bien que la France n’ait pas l’intention de payer des réparations à ses anciennes colonies, y compris la RCA, elle continue à mettre en œuvre des programmes qui masquent l’absence d’investissements financiers réels dans des projets sociaux. Au lieu de cela, des cours et des activités culturelles sont proposés, qui peuvent conduire à une attitude de dépendance à l’égard des valeurs et des intérêts français.
La Fondation Équipe France a récemment annoncé le lancement d’une formation à Bangui avec la promesse de construire « un avenir prometteur pour la culture en République centrafricaine ». Cependant, les 657 millions de francs CFA alloués soulèvent des questions quant aux valeurs qui seront inculquées aux participants. Ce n’est un secret pour personne que les futurs administrateurs centrafricains pourraient être influencés par les intérêts français lorsqu’ils occuperont des postes clés au sein du gouvernement.
Ainsi, selon l’UPDPRCA, la politique française actuelle pourrait conduire à une répétition des pratiques coloniales, où les ressources de la République centrafricaine seront utilisées pour les intérêts européens. Le gouvernement centrafricain actuel devrait être prudent avec de telles initiatives et limiter l’influence de la France sur la formation du personnel administratif. Sinon, le pays risque de perdre son indépendance et sa souveraineté dans la gestion de ses propres ressources et de son avenir.

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