Pêche, société et économie font la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant du rapport de l’ONG Green Peace sur l’exploitation des ressources halieutiques en plein Covid-19 à l’économie, sans oublier les faits de société.« Pillage à grande échelle », barre à sa Une Le Quotidienavant de noter que « Green Peace corrobore les irrégularités dénoncées par les organisations de pêche » sur l’exploitation des ressources halieutiques. Le même journal ajoute qu’ « au Sénégal, 8 navires étaient en activité douteuse durant le confinement ».

« L’organisation confirme des pratiques +douteuses+ dans l’octroi des licences de pêches », souligne Vox Populi qui arbore cette Une : « Greenpeace harponne le ministère de la Pêche ». Ce dernier « a refusé » de répondre à aux requêtes de l’ONG britannique, affirme le journal qui explique dans ses colonnes « comment les bateaux chinois pillent le poisson sénégalais ».

Cette situation serait à l’origine de la flambée des prix de cette denrée de première nécessité si l’on en croit à WalfQuotidien qui a fait un tour dans un marché dakarois. « Le poisson est devenu une denrée rare et donc cher. Au petit marché au poisson de Poste de Thiaroye, les vendeuses pointent du doigt les bateaux de pêche étrangers ». 

En économie, L’Observateur dissèque les projets et investissements pour 2021 et arbore cette titraille : « Macky lance la machine à milliards ; sa grosse rallonge financière pour le Prodac, le Pavie… l’énorme enveloppe pour les moyens de défense ; l’important coût de construction de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack ». 

Pour la sécurisation des importations d’hydrocarbures, informe Le Soleil, « la Sar (Société africaine de raffinage) obtient une ligne de crédit 131 milliards de FCfa ». 

Sur un tout autre sujet, EnQuête s’intéresse au front de la contestation sociale en analysant le poids du mouvement Frapp les luttes sociales. « Le Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (Frapp) est actuellement très actifs dans les différents combats sociaux. Ce qui montre, quelque part, qu’il a fini de s’imposer devant certains mouvements et partis politiques sénégalais », soutiennent nos confrères. 

L’AS consacre sa parution du jour à ce qu’il qualifie de « destin cruel des schizophrènes ». Dans ses colonnes, le journal partage les « confessions pathétiques de malades » qui vont des hallucinations aux difficultés de socialisation, en passant par les troubles cognitifs et les délires. 

Sous le titre « ces boulets de Macky », WalfQuotidien fait le focus sur « ces ministres +gaffeurs+ de la République » et écrit : « qu’il s’agisse de Mansour Faye, de Me Malick Sall et de Abdou Karim Sall, ils sont tous au-devant de la scène et suscitent des commentaires. Le qualificatif de ministres +gaffeurs+ semble bien leur coller la peau tellement ils font parler d’eux et leurs patronymes associés à pratiquement beaucoup de scandales ». 

En sport, le quotidien spécialisé Statdes revient sur la défaite 3-1 du Sénégal face au Maroc, hier, en match amical et titre : « Halilhodzic broie Aliou Cissé ». Le journal fait remarquer qu’il s’agit de la « lourde défaite (des Lions) depuis 7 ans ; (la) première défaite en amical depuis juin 2018 (et) la plus lourde défaite de Cissé (l’entraineur) ».

Les centres Mohamed VI d’Abidjan et le CBCG de Bouaké lauréats du «Challenge vidéo découvre mon établissement»

Le centre multisectoriel Mohamed VI de Yopougon (Abidjan) et le Centre de bureautique, de communication et de Gestion (CBCG) de Bouaké (centre ivoirien), déclarés lauréats du «Challenge vidéo découvre mon établissement », ont remporté les Prix Brice Kouassi de la meilleure vidéo.Ces deux établissements ont respectivement remporté les premiers Prix Dr Brice Kouassi de la meilleure vidéo « Abidjan » et « Intérieur du pays ». Ils ont reçu ces prix, vendredi, au Centre national des matériels scientifiques (Cnms) à Cocody, lors d’une cérémonie. 

Lancé en juin 2020 par le secrétariat d’Etat en charge de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Dr Brice Kouassi, le challenge vidéo ‘’Découvre mon établissement » a pour objectif d’améliorer la perception des Ivoiriens sur de l’enseignement technique et la formation professionnelle.

Le prix, pour l’édition 2020, a mis en lumière les filières, les dispositifs et les apprenants et à amener les élèves et étudiants à sensibiliser leurs camarades aux respects des mesures barrières dans le contexte de la pandémie de la Covid-19. 

Pendant deux mois, les élèves et apprenants des établissements publics de formations professionnelles ont rivalisé d’ingéniosité. Dans une vidéo de 2 minutes 30 secondes, ils ont présenté leurs écoles et filières mais surtout les opportunités qu’offrent l’enseignement technique et la formation professionnelle.

S’exprimant au nom du secrétaire d’Etat, Dr Brice Kouassi, le chef de cabinet, Gervais Brou Yao a souligné que la vision du secrétaire d’Etat est de valoriser l’enseignement technique et la formation professionnelle en Côte d’Ivoire.

Au travers des vidéos des apprenants, les étudiants ont démontré que l’enseignement technique et la formation professionnelle regorgent de talents et de mains d’œuvres qualifiés. M. Brou a félicité les chefs d’établissements et les écoles qui ont participé au challenge vidéo.

Le concours «Challenge vidéo découvre mon établissement » a vu la participation de 37 établissements à travers le territoire ivoirien.

Nord ivoirien: plus de 200 millions Fcfa pour éradiquer la Peste porcine africaine en 2021

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté une rallonge de 220 millions de Fcfa en vue d’éradiquer, en 2021, la Peste porcine africaine (PPA) dans les régions du Poro et du Tchologo, dans le Nord ivoirien, où la maladie a entraîné l’abattage de plus de 31.000 têtes en 2017.Des cas d’infection du virus de la PPA, découverts en 2017 dans le Nord du pays à partir du département de Ouangolodougou, ville frontalière avec le Burkina Faso, pays d’enzootie de la maladie, a amené le gouvernement à procéder à des abattages sanitaires.  

Suite à l’annonce  par les autorités, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en place un Programme de coopération technique intitulé Projet d’assistance d’urgence pour la lutte contre la PPA dans les régions du Tchologo et du Poro.

L’objectif de ce programme étant de circonscrire la maladie en soutenant les efforts du gouvernement ivoirien à travers le ministère des Ressources animales et halieutiques dans la prévention, la préparation et la détection précoce du virus de la PPA.

La maladie a particulièrement occasionné la mort de plus de 10.000 porcs et entrainé l’abattage sanitaire de 31.108 porcs modernes et traditionnels chez 887 éleveurs dans le Nord ivoirien. 

Lancé officiellement en juillet 2019 par la FAO en Côte d’Ivoire, le projet de coopération technique a pris fin le 30 septembre 2020. Pour ce faire, l’institution a organisé un atelier de clôture du projet les 7 et 8 octobre 2020 à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, à l’effet d’en faire un bilan.  

Interrogé en marge de cet atelier, Ouattara Djakaria, chef de service chargé de la Planification à la Direction des services vétérinaires (DSV) au ministère des Ressources animales et halieutiques, a souligné que ce projet, co-financé par l’Etat de Côte d’Ivoire et la FAO a pour objectif d’améliorer la chaîne de valeur porcine dans le Nord du pays suite au sinistre survenu en 2017.

Initialement prévu pour deux ans, notamment de 2019 à 2020, l’Etat a fait une « rallonge pour l’année 2021 » vu l’engouement que ce projet, qui a engagé un repeuplement du cheptel porcin, a suscité auprès des fermiers. 

Une « enveloppe de 220 millions Fcfa », dira-t-il, a été accordée par l’Etat ivoirien pour encore appuyer les actions qui ont été déjà menées. Ainsi, ce fonds devrait permettre l’acquisition d’un véhicule pour faciliter la mobilité dans les régions du Poro et du Tchologo.

Il est prévu aussi l’achat de motos pour les agents chargés de faire le suivi sanitaire de ces élevages. Dans cet élan, l’Etat prévoit l’installation encore de 60 autres fermes pilotes en raison d’un noyau de cinq truies et un mâle.

Le don de porcs sentinelles est accompagné par un apport en alimentation d’une valeur globale de 21 millions Fcfa pour faciliter l’alimentation des animaux pendant quelques mois, a fait savoir M. Ouattara.

En outre, l’appui devrait permettre un accompagnement en termes de médicaments vétérinaires pour faciliter le soin de ces animaux. Mais, aujourd’hui le projet est réévalué d’autant plus que la maladie semble être maîtrisée au nord. Par contre, à l’Ouest, la PPA est en latence.

Repeuplement 

L’assistance en sentinelles est notamment due à la perte de plus de 31.000 animaux en 2017, ce qui représente, selon M. Ouattara « une perte de près de 9 milliards Fcfa ».

L’abattage sanitaire a littéralement sinistré des populations avec tous les impacts que cela a eu sur leur moyen d’existence. Certains ménages n’étaient plus capables de scolariser leurs enfants. En outre, la situation a entraîné la séparation de couples.

L’Etat a , de ce fait, jugé utile de les accompagner afin qu’ils puissent se relever de cette crise. Toutefois, les sentinelles octroyées pour les amener à respecter les normes de biosécurité, sont accordées selon des critères.

Il y a des conditions, fait observer M. Ouattara,  qui note qu’il faut avoir un habitat de porcs, amélioré, et aux normes sanitaires requises, et être victimes d’abattage sanitaire.

Pour faciliter le choix et le suivi des activités de terrain, la DSV a installé est fait des Groupements de défense sanitaires (GDS), qui travaillent avec les services vétérinaires locaux pour faire le suivi et voir si la maladie circule ou pas.

Ce fonds additionnel devrait par ailleurs permettre de faire des prélèvements d’échantillons avec l’appui de la FAO, et l’acquisition de réactifs pour faciliter les analyses des laboratoires pour voir si la maladie de la PPA existe encore ou pas.  

 Impacts projet FAO

Selon Dr René Bessin, représentant à cet atelier bilan le représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji, a relevé que ce projet de coopération technique a permis de doter la DSV d’un plan de contingence de lutte contre la PPA.

En outre, il a permis de mettre en place les procédures opérationnelles standard de gestion d’une épizootie de PPA ainsi qu’ un guide de bonnes pratiques de biosécurité.

A cela, s’ajoutent des matériels offerts tels que des GPS, des appareils photos, des motos de terrain (7) pour permettre une mobilité des agents vétérinaires, et 200 accumulateurs de froid et 60 glacières pour la conservation des vaccins.

Koné Soungalo, président du GDS de Ferkéssédougou, qui a perdu quasiment 800 têtes, avoue que la FAO nous a apporté une grande contribution après la peste porcine africaine de 2017.

La région du Tochologo, se rappelle-t-il, a perdu plus de 31.000 porcs avec plus de 600 éleveurs. Et, les porcs abattus ont créé une misère autour des populations, car le porc est essentiel pour ce peuple.

Le porc dans cette région sert à faire partir les enfants à l’école, de revenu de ménages, à payer les engrais et les herbicides pour les champs, à faire les initiations culturelles dans les villages, énumère-t-il, avant d’ajouter que la PPA a créé un « désastre » chez les populations.

L’appui de l’Etat a soulagé les populations surtout au niveau du repeuplement. Pour assurer un meilleur maillage, les fermiers ont institué une sorte de solidarité permettant à ceux qui bénéficient de noyaux de partager la production avec d’autres.

Adjoua Adibia, présidente des éleveurs de porcs à Ouangolodougou, présidente de GDS, note que dans sa zone, des fermiers ont reçu effectivement des sentinelles, une première vague le 23 mars 2020 et une seconde le 26 août 2020.

Actuellement, la difficulté majeure reste la nourriture, pour une croissance importante des porcs. « Il n’y a pas de concentré, on utilise seulement le son de riz et le son de maïs. Hormis cela, plus rien pour améliorer l’alimentation », dit-elle. 

Les sentinelles ont « joué un rôle important parce que nous étions dans une détresse et maintenant quand on voit les animaux, il y a une joie qui nous anime, parce qu’on se dit que tout compte fait, on aura quelque chose pour nourrir la famille et scolariser les enfant », laisse-t-elle entendre.

Perspectives 

En perspectives, la direction des services vétérinaires du ministère des Ressources animales et halieutiques envi sage de mettre en place un mécanisme pérenne de financement rapide pour les urgences concernant la Peste porcine africaine.

Elle envisage d’évaluer la situation de la PPA dans la zone du projet et les risques dans tout le pays à travers une enquête  sérologique. Toute chose qui devrait permettre de mettre en oeuvre un programme national de lutte contre la PPA.

L’atelier a également recommandé un suivi sanitaire permanent et zootechnique au niveau des noyaux mis à  la disposition des éleveurs. Cela devrait permettre de renforcer les efforts d’alimentation des habitats selon les types d’élevage.

Les vétérinaires ont surtout insisté sur l’élevage en claustration par rapport à l’élevage en divagation pour permettre de contenir la PPA. Mais, cela va nécessiter une sensibilisation et une formation des fermiers et des sociétés coopératives.

L’OMS en « convergence de vue » avec Andry Rajoelina sur l’usine Pharmalagasy

La représentante de l’ONU sur la Grande-Ile, Charlotte Ndiaye, a affiché une « convergence de vue » de l’OMS avec Andry Rajoelina, lors de l’inauguration de Pharmalagasy, une usine de médicaments, qui devrait produire en priorité le complément alimentaire CVO+, à base d’Artemisia, selon une note transmise à APA, vendredi.Cette usine pharmaceutique, inaugurée le 2 octobre 2020, fabriquera dans l’immédiat le complément alimentaire CVO+, à base d’Artemisia, selon une formule proche du Tambavy d’avril 2020, développé par l’Institut Malgache de Recherches Appliquées (IMRA).

 L’usine Pharmalagasy produira à terme une gamme d’une douzaine de médicaments (Paludisme, diabète, etc). Il y a quelques mois, le CVO sous sa forme de « remède traditionnel amélioré » (tisane) avait provoqué un malentendu entre l’OMS et le gouvernement malgache.

Un malentendu apparemment résolu car Charlotte Ndiaye a tenu à rappeler que  : «la médecine traditionnelle bénéficie de cet élan de valorisation pour laquelle Madagascar est à l’avant-garde ».

L’Artemisia, dont Madagascar est un producteur à l’échelle mondiale, est également efficace dans le traitement du paludisme. Le président Malgache qui avait vanté ses vertus face à la Covid-19, veut développer ce produit sur la « Grande-Ile » qui dispose d’une flore endémique.

Le vendredi 02 octobre 2020, le président malgache,  Andry Rajoelina, a inauguré la nouvelle usine Pharmalagasy en présence de la représentante de l’ONU sur la Grande-Ile, Charlotte Ndiaye.

Lors de son discours, cette dernière a confirmé l’engagement de l’OMS aux côtés de Madagascar dans la lutte contre la Covid-19 et l’émergence d’un secteur pharmaceutique industriel.

Si les relations entre l’OMS et Andry Rajoelina ont pu être tumultueuses au plus fort de la pandémie en avril dernier, il semble que les désaccords ont été résolus autour de l’inauguration de cette usine qui matérialise une réponse à la pandémie de Covid-19.

Mme Charlotte Ndiaye a toutefois assuré que « l’OMS est aux côtés de Madagascar dans la lutte contre cette pandémie ». La pandémie a ostensiblement mis en valeur la forte dépendance de l’Afrique à ses fournisseurs internationaux de médicaments.

Une prise de conscience qui a également mis les pays africains face aux coûts logistiques particulièrement hauts de leurs importations pharmaceutiques. Avec l’inauguration de Pharmalagasy, Madagascar veut se positionner comme un précurseur, avec le soutien de l’OMS dans : « des initiatives qui sont capitales pour favoriser la naissance d’une industrie pharmaceutique solide». 

Dans son discours Charlotte Ndiaye a salué une « dynamique de renouveau » en insistant sur la «technicité» de l’usine Pharmalagasy. Cette dernière a été d’ailleurs conçue selon les normes internationales GMP/FDA en vigueur.

L’usine, qui emploiera près de 80 personnes, aura la capacité de produire près de 32 millions de gélules par jour. La vérification de la qualité et de la conformité technique et scientifique des produits sera assurée par le Centre National d’Application des Recherches Pharmaceutiques (CNARP).

La certification technique de l’usine semble avoir convaincu l’OMS qui par la voix de sa représentante a confirmé : « sa disponibilité à apporter son soutien, notamment sur les bonnes pratiques de fabrication, les inspections réglementaires et la préqualification pour les médicaments éligibles ».  

Le marché des médicaments à base de plantes est estimé aujourd’hui à environ $130 milliards. Une partie de ce marché est accessible via l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) et les Accords de Partenariats Economiques (APE).

Une ouverture de ce marché vers 900 millions de consommateurs occidentaux (Etats-Unis et Union Européenne) auprès desquels la médecine traditionnelle fait recette de manière croissante, s’affiche comme une opportunité. 

Covid-19/Fake news: le Repprelci, faîtière de la presse numérique en Côte d’Ivoire, remet un rapport final à l’Unesco

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) a remis vendredi à la représentante résidente de l’Unesco à Abidjan, Anne Lemaistre, son rapport final sur le Projet Ivoire Check, visant à lutter contre la propagation des fake news (fausses informations) sur la pandémie de la Covid-19.Les résultats du Projet IvoireCheck, notamment financé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), a été présenté par Anderson Diédri, un membre du Repprelci, au Bureau de l’institution à Abidjan.   

Ce projet, expliquera-t-il, est justifié par le flot d’informations sur la pandémie de la Covid-19 qui a entraîné une floraison de fake news ou infox, particulièrement diffusées par des médias traditionnels et sur les réseaux sociaux.

A travers ce projet, le Repprelci a contribué à lutter contre la propagation des fausses informations sur la pandémie de la Covid-19, un défi majeur en cette période de pandémie à Covid-19. Et ce, via le Fact checking, un procédé consistant à certifier une information ou une rumeur.   

Le projet Ivoire Check a permis de rectifier les fake news, de limiter leur propagation pour mieux sensibiliser le public en Côte d’Ivoire sur la Covid-19, a relevé M. Diédri, souhaitant qu’il soit répliqué dans le cadre de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 afin de mettre à la disposition des citoyens des informations justes et vérifiées.

Du 3 mai au 30 juillet 2020, le projet a permis de publier 76 articles, via un suivi de l’actualité, la fact checking, le monitoring du respect des mesures barrières, la diffusion de données infographiques, ainsi que des flashes d’information et des caricatures.

De façon spécifique, 35 articles de fact checking ont été publiés, a indiqué M. Diédri, avant de faire observer que l’IFCN, le réseau international de vérification des faits, basé aux Etats-Unis, exige dans le processus de certification la publication de 26 articles de fact checking sur une période de six mois. 

Le taux des articles portant sur des propos faussement attribués à des personnalités est de 25,71%. En outre, 25,71% des articles concernent les affirmations inexactes et des publications sans preuve, tandis que 29,55% des publications fausses ont été diffusées dans les médias contre 70,45% sur les réseaux sociaux.

En termes d’audience, le Repprelci revendique 252 042 visiteurs sur le site Internet www.ivoirecovid19check.com, 808 abonnés sur la page Facebook, avec une moyenne de 30 partages par publication.

Par ailleurs, 1,7 million de personnes ont été touchées sur les trois mois qu’a duré le projet Ivoire Check avec au moins 2 019 000 vues sur tous les supports (site web + réseaux sociaux) contre un objectif d’audience de 1,5 million de vues.

Pour atteindre ce résultat, le Repprelci a dû faire recours à des sources fiables, entre autres l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le ministère de la santé, ou encore des experts du secteur de la santé pour vérifier les informations, pour attester les publications.

La représentante de l’Unesco en Côte d’Ivoire, Mme Anne Lemaistre, s’est félicitée du résultat du projet Ivoire Check, qui a permis de toucher 1,7 million de personnes en quelques semaines, affirmant que son institution reconduit cette expérience pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.  

La plateforme  de fact checking a été une « réussite », a-t-elle ajouté, soutenant qu’elle participe à l’éducation des médias via le travail de vérification et à réagir sur les polémiques ou les rumeurs afin de donner l’information juste.

« Nous sommes disponibles pour exécuter avec vous la deuxième étape du projet » portant sur l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a assuré le président du Repprelci, Lassina Sermé, qui a adressé des remerciements à l’Unesco pour avoir financé ce projet.

Le Projet Ivoire check sur l’élection présidentielle a pour coordonnateur général le journaliste Lacinan Ouattara. Il vise à offrir des contenus vérifiés à une plus large audience, à sensibiliser et éduquer les publics à la nécessité de consommer des informations crédibles.  

Ghana : Un parlementaire abattu par de présumés brigands (rapport)

Un député de la circonscription de Mfantseman, M. Ekow Kwansah Hayford, a été tué par des présumés voleurs armés aux premières heures du vendredi 9 octobre 2020.Le législateur de 49 ans a été abattu par des inconnus, alors qu’il revenait d’une tournée de campagne sur la route Nkusukum Mankessim-Abeadze Duadze dans la région centrale vers 1 heure du matin.

Le commandant de la police de la division de Mankessim, M. Owoahene Acheampong, qui a confirmé l’incident au journal Graphic, a déclaré que la police était toujours en train de recueillir des informations dans le cadre des enquêtes et que le corps du député avait été déposé à la morgue de Saltpond.

Les médias locaux citant un témoin oculaire ont indiqué que les présumés assaillants avaient arrêté le véhicule du député qui étaient avec d’autres personnes, mais le chauffeur de la voiture a tenté de passer en force et a perdu le contrôle du véhicule. Il a été également abattu.

Le rapport ajoute que les passagers ont tous reçu l’ordre de sortir des véhicules et que le parlementaire aurait été abattu après qu’il s’est présenté aux brigands qui voulaient savoir qui était Ekow Kwansah, a déclaré le témoin oculaire.

Réagissant à la nouvelle de la mort du législateur, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a déclaré que la police devrait amener les assassins du député de Mfantseman, Ekow Quansah Hayford à réserver.

Le président Akufo Addo a rappelé que sa dernière rencontre avec le législateur a eu lieu le 30 juin 2020, lorsqu’il a lancé les travaux d’un projet d’approvisionnement en eau à Anomansa, dans sa circonscription et qu’Ekow Quansah était très apprécié et aimé de ses électeurs, et la police doit retrouver les auteurs de cet acte horrible pour les faire juger.

Il a exprimé ses « plus sincères condoléances à sa famille, à la circonscription de Mfantseman, au Nouveau Parti patriotique et au Parlement. »

Le gouvernement ivoirien signe avec Huawei un avenant de protocole pour le développement du secteur des TIC

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique et de la poste, Mamadou Sanogo, a signé jeudi avec Huawei, le géant chinois des Télécoms, un avenant de protocole d’accord en vue du développement du secteur des TIC en Côte d’Ivoire.Cet avenant au protocole d’accord existant entre le ministère de l’Économie numérique et Huawei,  vise à « renforcer la volonté du gouvernement de s’appuyer sur l’expertise de la multinationale Huawei Technologies pour le développement du secteur des TIC en Côte d’Ivoire », a précisé M. Mamadou Sanogo, lors d’une cérémonie à Abidjan.

Il devrait notamment permettre une « assistance » du groupe dans la définition et l’élaboration d’une stratégie nationale de développement de l’économie numérique dénommée « Côte d’Ivoire numérique 2030 », a ajouté M. Mamadou Sanogo.

Le groupe chinois de Télécoms devrait également apporter une assistance à la mise en place d’une stratégie de développement du large bande (Broadband) en Côte d’Ivoire et réaliser une étude en vue d’instituer un cadre normatif de l’accès au très haut débit dans la société de l’information. 

En outre, ce protocole d’accord révisé, intègre une assistance à la promotion de l’accessibilité des personnes en situation de handicap pour un développement inclusif de l’économie numérique en Côte d’Ivoire.

L’Etat ivoirien envisage toutefois d’encourager les équipementiers dont Huawei Technologies à prendre toute leur part aux initiatives en termes de formulation et d’implémentation de sa vision pour la transformation digitale de l’économie nationale, a souligné M. Sanogo. 

M. Loïse Tamalgo vice-président en charge des Relations publiques Northen Africa region (Afrique subsaharienne) du groupe, a déclaré que Huawei s’engage à travers cet avenant au protocole d’accord à développer l’écosystème du digital en Côte d’Ivoire.

La pandémie de la Covid-19, fera-t-il observer, a accéléré la digitalisation de nos sociétés. Et en Afrique, les besoins en bande passante ont augmenté de 25 à 30%, congestionnant la plupart des réseaux opérateurs. 

« Mieux vaut toujours avoir ses propres routes digitales au niveau national avant de s’intégrer dans l’ensemble mondial », a-t-il conseillé, tout en assurant que « la Côte d’Ivoire est déjà sur le bon chemin ». 

Après 20 ans de présence et de contribution au développement du continent, Huawei a déjà déployé plus de 200.000 Km de fibres optiques en Afrique et compte dans les années à venir renforcer ce maillage. 

OMC : la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala tout près du but

L’ex-ministre des Finances du Nigéria est désormais la seule africaine en compétition pour le poste de Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qu’elle disputera avec la Sud-Coréenne Yoo Myung-hee.Pour la première fois depuis sa création, en 1995, l’institution va être dirigée par une femme. Elle a dévoilé hier jeudi le nom des deux candidates encore en lice pour succéder au Brésilien Roberto Azevêdo, qui a quitté ses fonctions le 31 août. Ngozi Okonjo-Iweala a réussi à se jouer d’Amina Mohamed, ex-ministre des Affaires étrangères du Kenya, pour aller en finale avec sa concurrente asiatique. 

C’est une déception alors pour Mme Mohamed qui déclarait récemment sur JeuneAfrique avoir « le profil qui convient pour diriger l’OMC ». C’est un revers également pour certains observateurs qui prédisaient un duel 100% africain pour la phase ultime de l’élection. Les deux femmes faisaient en effet figure de favorites depuis que l’Union européenne (UE) et ses 27 pays membres avaient officiellement annoncé soutenir leurs candidatures le 2 octobre. 

En revanche, le continent est toujours en lice, pouvant compter notamment sur les chances bien réelles de l’ancienne directrice générale de la Banque mondiale, 66 ans. Son carnet d’adresses pourrait lui fournir les soutiens nécessaires pour s’imposer dans la dernière ligne droite.

Pour son adversaire sud-coréenne, elle pourrait compter sur un soutien de taille, en l’occurrence la Chine. Yoo Myung-hee, 53 ans, est la première femme à avoir dirigé le ministère du Commerce dans son pays. Durant son mandat, elle a mené les négociations pour la mise en place d’un accord de libre-échange avec la Chine dans les années 1990, avant d’être en poste à l’ambassade sud-coréenne à Pékin.

Annoncé au plus tard pour le 7 novembre, le verdict pourrait être connu « avant », selon Keith Rockwell,porte-parole de l’OMC, qui s’est empressé de contester tout lien avec l’élection présidentielle américaine censée se terminer à la même période.

Niger : Jean-Michel Cavalli, nouveau sélectionneur du Mena

L’entraîneur français est officiellement porté, ce vendredi, à la tête de l’équipe nationale du Niger en remplacement de son compatriote Jean-Guy Wallemme.C’est fait ! Le Mena tient son sélectionneur en la personne de Jean-Michel Cavalli (63 ans). L’ancien technicien de l’AC Ajaccio (France) a signé un contrat de deux ans, plus deux en option, avec la Fédération nigérienne de football (Fenifoot).

Selon le Corse, c’est « un merveilleux challenge ». En tout cas, l’Afrique n’est pas un terrain inconnu pour Cavalli. En effet, ce dernier a dirigé, pendant une année, les Fennecs de l’Algérie (2006-07). Mais la saison dernière, il occupait le poste de Directeur technique du PFC Sotchi, un club russe.

Le Niger est en lice dans les éliminatoires de la CAN 2022. Dans un mois seulement, le Mena affrontera l’Ethiopie, en aller et retour, lors des 3e et 4e journées. A cela s’ajoute, les qualifications de la Coupe du monde 2022. Le Niger est logé dans le groupe A en compagnie de l’Algérie, du Burkina Faso et de Djibouti.

Mais attendant, Jean-Michel Cavalli fera ses grands débuts sur le banc du Mena dans le cadre d’un tournoi international organisé à Niamey, la capitale. Le Niger en découdra avec le Tchad (11 octobre) et la Sierra Leone (13 octobre). 

Meeting de l’opposition à Abidjan: les leaders afficheront complet (organisateurs)

Koné Boubakar, cadre du Front populaire ivoirien (FPI), co-président à l’organisation du meeting de l’opposition prévue samedi à Abidjan, a assuré jeudi que les leaders de l’opposition afficheront complet à ce rendez-vous « historique ».Ce rassemblement annoncé au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan vise à faire comprendre au monde entier que « la Côte d’Ivoire rejette ce troisième mandat anticonstitutionnel » de Alassane Ouattara à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a dit M. Koné Boubakar, face à la presse.

M. Koné Boubakar qui s’exprimait au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), a déclaré que « cette fois-ci, l’opposition affiche complet » à cette mobilisation pour dire « non » à la candidature de M. Ouattara, déjà retenue par le Conseil constitutionnel.

Interrogé de savoir si Pascal Affi Nguessan, le président du FPI, sera présent à ce meeting, il a laissé entendre que « c’est à M. Affi (contesté par une frange du FPI,  parti fondé par Laurent Gbagbo) qu’il faut poser la question ». 

Toutefois, fera-t-il, observer que l’Alliance des forces démocratiques (AFD), une plateforme de l’opposition dont Affi est le leader, a « commis des responsables qui travaillent avec nous dans les commissions » mises en place pour ce meeting.

« Par conséquent, il y a de fortes chances que M. Affi soit là », a poursuivi M. Koné Boubakar, qui a appelé les militants du FPI, le parti de Laurent Gbagbo, à venir massivement et à n’avoir « aucune frayeur » car toutes les dispositions sécuritaires ont été prises.

M. Brahima Kamagaté, co-président à l’organisation, un leader de la jeunesse du Pdci, qui animait cette conférence, a fait savoir que des courriers ont été adressés au ministre de la Défense, par ailleurs Premier ministre, ainsi qu’ au ministre en charge de la sécurité relativement à ce meeting.

Il a relevé que sur la pelouse du stade Félix Houphouët-Boigny, sont attendus 100.000 jeunes, lors de ce rassemblement des partis de l’opposition. Le stade, lui-même, enregistre officiellement 45.000 sièges.

L’opposition ivoirienne exige une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), estimant qu’elle est déséquilibrée et inféodée de membres proches du pouvoir. Pour ce faire, elle  a demandé à ses représentants de suspendre leurs activités à la Commission centrale.  

Elle propose un report du scrutin et un dialogue avec l’exécutif pour aplanir les incompréhensions en vue d’un scrutin crédible, transparent et inclusif. Mais, le processus semble déjà très engagé et le scrutin pourrait ostensiblement se tenir le 31 octobre 2020, délai constitutionnel.

Deux décès maternels enregistrés toutes les trois heures en Côte d’Ivoire (Enquête)

Deux décès maternels sont enregistrés toutes les trois heures en Côte d’Ivoire où l’on note également 614 décès maternels sur 100 000 naissances vivantes, a appris APA jeudi de bonne source.« Il y a deux décès maternels toutes les 3 heures en Côte d’Ivoire. Les causes directes de ces décès sont l’hémorragie (42,17%), l’hypertension artérielle et les complications ( 13,06%), ruptures utérines (6,62%)…) », a expliqué Euphrasie Coulibaly épouse Kambou de l’ONG internationale IPAS qui présentait les résultats de la vague 2 de l’enquête dénommée « Procréation médicalement assistée » (PMA) 2020 en Côte d’Ivoire.

Elle s’exprimait dans un atelier de formation organisé à Dabou, commune située à 5à km à l’Ouest d’Abidjan par  le Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le SIDA et les autres pandémies en Côte d’Ivoire ( REPMASCI) et l’ONG  IPAS en vue de  sensibiliser les journalistes à s’engager pour la  promotion de la lutte contre  les avortements clandestins en Côte d’Ivoire.

Selon  la même enquête, a poursuivi  Mme Kambou, l’âge moyen du premier rapport sexuel chez les filles en milieu urbain est de 16,9 ans en Côte d’Ivoire contre 16, 1 ans en milieu rural.

 La Côte d’Ivoire qui enregistre l’un taux de mortalité maternelle les plus élevés de la sous-région (614 décès pour 100.000 naissances vivantes), ambitionne d’accroître sa prévalence contraceptive à 36% à l’horizon 2020. Dans le pays, 61,7% des filles ont déjà pratiqué l’avortement.

Otages au Mali : les dessous d’une libération

L’opposant malien Soumaïla Cissé et l’humanitaire française Sophie Pétronin ont été libérés des mains des jihadistes. APA vous explique comment.Plus de six mois pour l’un, quatre pour l’autre. L’ancien ministre malien Soumaïla Cissé et la Française Sophie Pétronin, qui étaient détenus par les jihadistes dans le nord du Mali, ont été libérés ce jeudi 8 octobre 2020 à Tessalit, dans la région de Kidal, au nord du Mali.

Les deux otages étaient détenus par le JNIM, acronyme en langue arabe du Groupe de soutien pour l’Islam et les Musulmans, lié à Al-Qaïda et dirigé par le Malien Iyad Ag Ghali. Un ancien chef rebelle touareg dans les années 90 et qui fut un moment conseiller à la présidence à Bamako avant de se convertir au jihadisme.

Ils devraient arriver à Bamako dans la soirée en compagnie de deux Italiens, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli, un prêtre enlevé au Niger en 2018. Ces derniers étaient également détenus par les islamistes.

La libération de l’homme politique malien et de l’humanitaire française était attendue depuis plusieurs jours, suite à un accord conclu il y a plusieurs semaines entre les autorités maliennes et les jihadistes du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM).

Leur remise en liberté était prévue dans la journée de lundi après l’acheminement durant le week-end par Bamako vers Tessalit de plusieurs dizaines de détenus jihadistes ou présumés tels.

Selon certaines sources, cette libération devrait être accompagnée d’une importante rançon. Mais le processus semblait entretemps bloqué. Des détenus placés en tête de liste et réclamés par les jihadistes n’ont finalement jamais quitté Bamako.

Parmi eux, Mimi Ould Bana Ould Cheikh, fils du maire de Tarkint, dans la région de Gao. Il est considéré comme l’organisateur des attaques contre un complexe touristique à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire et le Splendid Hôtel à Ouagadougou, au Burkina Faso.

La mort d’un évangéliste américain résidant à Ouagadougou dans cette dernière attaque a valu au fils de Baba Ould Cheikh d’être recherché par la justice américaine qui l’a d’ailleurs condamné lors d’un procès par contumace.

Selon des sources maliennes, les pressions du gouvernement américain ont finalement empêché sa libération et donc retardé la remise en liberté des otages.

En guise de compensation pour les jihadistes face à cette impossible libération d’un des leurs, une augmentation du montant initial de la rançon aurait été, selon certaines confidences, consentie pour qu’elle atteigne la somme d’un milliard 650 millions F CFA, soit 10 millions d’euros.

Initiées par Bamako au lendemain de l’enlèvement du chef de file de l’opposition, alors en pleine campagne pour les législatives en mars dernier, les négociations portaient au départ sur son seul cas.

Jusqu’au mois de juillet, aucune avancée notable n’était enregistrée. C’est avec l’entrée d’une nouvelle équipe de négociateurs que les discussions ont commencé à évoluer dans le bon sens. À sa tête, un habitué de ce genre de mission. Ahmada Ag Bibi qui, par le passé, avait déjà réussi à libérer plusieurs dizaines d’otages occidentaux des mains de différents groupes islamistes installés dans le nord du Mali.

Cet ancien rebelle touareg, issu de la puissante tribu de Ifoghas, était jusqu’au coup d’État du 18 août dernier contre le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) un influent député de la majorité parlementaire sortante.

Il était très vite parvenu à conclure un accord de principe avec les islamistes sur la libération de son compatriote. Il ne restait plus qu’à convenir des modalités de son exécution. C’est alors que les autorités maliennes ont eu l’idée d’essayer d’obtenir la libération de l’humanitaire bordelaise.

Après un premier refus, les jihadistes ont finalement accepté de la relâcher en exigeant le rajout de plusieurs dizaines de noms à leur liste de détenus à libérer des prisons maliennes. Au total, ils seraient plus de 200 détenus liés aux groupes jihadistes qui auraient été libérés par Bamako, mais aussi au Niger voisin.

Inauguration du Groupe scolaire d’excellence de la Fondation Children Of Africa d’Abobo, au Nord d’Abidjan

Le Groupe scolaire d’excellence Children Of Africa d’Abobo, un établissement scolaire public construit par la Fondation Children Of Africa, au Nord d’Abidjan d’un coût de 1, 650 milliard FCFA, a été officiellement inauguré jeudi en présence du couple présidentiel ivoirien et de plusieurs personnalités. Cet établissement d’excellence construit sur un terrain de 15 000 m²,  est composé de deux écoles primaires et d’une école maternelle et à une capacité d’accueil de 700 élèves avec 100 à la maternelle et 600 au primaire.

 « Le Groupe Scolaire d’Excellence Children Of Africa d’Abobo sera régi par un seul principe : celui de l’excellence, car tous les élèves sont recrutés sur la base du mérite, à travers un test de sélection. Bien entendu, les parents de nos élèves doivent justifier avant toute chose, d’habiter à Abobo» a indiqué dans un discours,  Dominique Ouattara, la première dame Ivoirienne, par ailleurs présidente-fondatrice de la Fondation Children Of Africa.

 Poursuivant, Mme Ouattara a précisé que la Fondation prend en charge tous les frais afférents aux parents notamment, la cantine scolaire, les manuels scolaires et les tenues des écoliers. « L’école est donc entièrement gratuite pour tous les élèves. Le groupe scolaire dispose en son sein d’une cantine scolaire qui offrira le déjeuner gratuitement aux élèves sur place pour un meilleur encadrement», a-t-elle ajouté.

« Il me tenait à cœur de construire ce bel édifice à Abobo, l’une des plus grandes communes populaires de notre pays et qui a tant souffert. Je voulais montrer qu’il était possible de donner à nos enfants d’Abobo un groupe scolaire d’excellence de standing international», a justifié auparavant l’épouse du président ivoirien.

« Cette oeuvre sublime va donner une vraie opportunité aux enfants de la commune d’Abobo. Ce sont des enfants de familles modestes, ils pourront étudier dans les mêmes conditions que tous les enfants du monde. Ainsi ils auront toutes les chances d’être parmi les élites», a estimé pour sa part, Hamed Bakayoko, le chef du gouvernement ivoirien qui est également le premier magistrat de cette commune.

Dans la foulée, il a dit sa gratitude au donateur ainsi qu’au chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara qui a prévu la réalisation de plusieurs infrastructures à Abobo à travers un plan d’urgence de 173 milliards FCFA.

 « Le Groupe Scolaire d’Excellence Children of Africa d’Abobo vient occuper une place de choix dans le patrimoine de l’école ivoirienne», a dit à son tour, Kandia Camara, la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

La Fondation Children Of Africa qui a fait de l’éducation, un des piliers de ses actions, a construit des écoles dans plusieurs localités du pays et  distribue des milliers de kits scolaires à chaque rentrée des classes.

Le syndicat de Côte d’Ivoire logistique suspend son mot d’ordre de grève pour 72 h

La grève lancée, mardi, par le Syndicat libre des agents de Côte d’Ivoire logistique (Sylacil) a été suspendue pour 72h afin de donner une nouvelle chance aux négociations qui ont repris entre les représentants des travailleurs et la direction générale, sous l’arbitrage de l’inspection du travail, a appris APA, jeudi, auprès de ce syndicat.La reprise des pourparlers a permis au Sylacil, « d’obtenir le paiement des arriérés de salaires d’août et de septembre 2020 », souligne une note de ce syndicat transmise à APA, ajoutant que ce « paiement intégral marque la fin des ponctions de 20% sur les salaires qui avaient cours depuis bientôt deux ans ».

Un comité de suivi et de paiement comprenant toutes les parties prenantes va être mis en place, pour continuer la réflexion sur les conditions de paiement du reliquat de 21 mois de ponctions et des arriérés de gratifications 2016, 2017, 2018 et 2019.

Le secrétaire général du Sylacil, Javel Kouakou, s’est félicité de la mobilisation totale des travailleurs pour la défense de leurs droits.

« Nous sommes fiers de l’engagement de nos camarades et collègues pour ce mot d’ordre qui a été lancé. Nous disons merci à notre PDG, M. Kouao Niamoutié, à la DG, Mlle Sylvie Niamoutié pour leur disposition d’esprit à la discussion, à l’inspection du travail et aux forces de l’ordre pour avoir encadré notre mouvement de revendication », a ajouté M. Kouakou, s’excusant auprès des usagers et des partenaires de la plate-forme du guichet unique automobile.

La grève qui a été suspendue, mercredi, était motivée par deux revendications majeures des travailleurs. La première concerne le non-paiement des salaires des mois d’août et de septembre 2020.

La seconde revendication a trait au « non-respect des accords » de la réunion de conciliation du 26 juin 2020 concernant le «paiement d’arriérés de gratification des années 2016, 2017, 2018, 2019 et le remboursement des ponctions de 20% opérées, selon le Sylacil, « illégalement » sur les salaires des agents depuis 21 mois.

Côte d’Ivoire: lancement de la 2e édition des Assises du numérique

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique et de la poste, Mamadou Sanogo, a lancé jeudi à Abidjan la deuxième édition des Assises du numérique, un forum de réflexion sur l’écosystème du numérique en Côte d’Ivoire, lors d’une cérémonie.Cette seconde édition des Assises du numérique a pour thème « Bilan et perspective, 7 ans après la réforme du secteur des Télécoms/TIC et de la poste ». Elle  est prévue en janvier 2021 et vise à offrir un cadre de discussion à l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique.

Le ministre de l’Économie numérique et de la poste, Mamadou Sanogo, a fait savoir que dans l’intervalle, les commissions techniques mises en place commenceront leurs travaux scientifiques.

« Mes attentes sont fortes quant aux conclusions de ces Assises, car elles devront permettre d’accélérer la transformation numérique de notre économie, d’accroitre la création de richesses et des emplois, et en définitive, de contribuer au bien-être de la population », a-t-il dit.

A l’issue des travaux des Assises du numérique, le diagnostic du secteur de l’économie numérique sera fait et une stratégie nationale du numérique sera, par la suite, adoptée pour servir de boussole de développement du secteur des TIC dans le pays, a-t-il ajouté.

La première édition, tenue en 2015, a permis de poser les jalons de l’évolution du numérique en Côte d’Ivoire grâce aux débats éclairés sur les thèmes du Cyberespace et des données personnelles,  a souligné M. Mamadou Sanogo.

Selon M. Sanogo, l’État avait engagé une réforme du secteur en 2012, qui a permis au plan réglementaire, l’adoption de plusieurs textes juridiques structurants, dont l’ordonnance relative aux télécommunications et technologies de l’information et de la communication.

Des dispositions légales ont également permis la mise en place de plusieurs lois sur des sujets majeurs tels que la cybercriminalité, les transactions électroniques, le code des postes ainsi que la protection des données à caractère personnel.

 Au plan institutionnel, mentionnera-t-il, l’État a créé plusieurs structures dont l’ARTCI (Autorité de régulation des Télécoms/TIC), l’AIGF (Agence ivoirienne de gestion des fréquences radioélectriques), l’ANSUT (Agence nationale du service des Télécoms/TIC).

L’Etat ivoirien a également créée le VITIB,  un village des technologies de l’information et de la biotechnologie, ainsi que l’École supérieure africaine des TIC (ESATIC) et la Fondation jeunesse numérique.

Ces entités ont permis à la Côte d’Ivoire de connaître plusieurs avancées significatives en matière de Télécommunications/TIC et au pays d’enregistrer par exemple, plus de 37 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, soit un taux de pénétration de 145%.

Le chiffre d’affaires du secteur des télécommunications et des TIC, quant à lui, s’élève à plus de 1 000 milliards de FCFA, tandis que la couverture de la population au large bande mobile avoisine les 91%. 

Le territoire national est aujourd’hui desservi par des réseaux large bande à fibre optique d’une longueur de plus de 25 000 km, dont 5 435 km sont construits à l’initiative de l’Etat, a relevé M. Mamadou Sanogo. 

Dans le pays, la connectivité internationale est assurée par quatre câbles sous-marins avec une bande passante internationale de 196 Gigabit par seconde. Au niveau de l’indice de développement de la gouvernance électronique (EGDI), le pays a gagné plus de 37 places entre 2012 et 2018 en passant de 176e à la 139e place.

À l’échelle internationale, la Côte d’Ivoire a enregistré un bond en avant de 20 places entre 2013 et 2018 au classement de l’indice de développement des TIC (IDI) en se classant 132ème au niveau mondial et 3ème en Afrique de l’Ouest.

Ces assises visent, sept ans après cette réforme, un arrêt aux fins de faire une évaluation de ces résultats au regard des objectifs fixés et de dégager les perspectives pour le développement de l’économie numérique nationale, a justifié M. Mamadou Sanogo.

La croissance en Afrique subsaharienne devrait chuter à -3,3 % en 2020 (BM)

Avec une croissance projetée à -3,3 % en 2020, l’économie de la zone Afrique subsaharienne, plombée par les conséquences de la pandémie de Covid-19, devrait connaitre sa première récession économique en 25 ans, selon le dernier rapport « Africa’s Pulse : Tracer la voie de la relance économique », parvenu ce jeudi à APA.Le ralentissement sensible de l’activité économique devrait coûter au moins 115 millions de dollars de pertes de production à la région. Et l’on s’attend à un recul de 6 % du produit intérieur brut par habitant, entraîné notamment par la baisse de la consommation intérieure et de l’investissement, découlant des mesures de confinement mises en place pour ralentir la propagation du coronavirus, informe le document.

Ce dernier note par ailleurs que le déclin de la croissance a été particulièrement marqué pour les pays exportateurs de métaux, pour lesquels on s’attend à une contraction du PIB réel de 6 %, reflétant en partie la baisse importante de la production en Afrique du Sud. Tandis que du côté des pays exportateurs de pétrole, après une croissance de 1,5 % en 2019, le PIB réel devrait diminuer de plus de 4 points de pourcentage en 2020, du fait du recul de la croissance en Angola et au Nigéria. 

En revanche, souligne le rapport, les pays dont l’économie ne dépend pas essentiellement des ressources naturelles, ne devraient afficher qu’un recul modéré de leur croissance en 2020. Cependant, les économies dépendantes du tourisme, en particulier le Cabo Verde, Maurice et les Seychelles, ont connu une forte contraction de leur économie, le secteur des services étant fortement affecté par la chute drastique du tourisme international. 

Ainsi pour enclencher la relance de l’économie, le rapport Africa’s Pulse suggère des investissements substantiels de la part des pays de la région et le recours à l’appui financier de la communauté internationale.

« La voie de la relance économique s’annonce longue et difficile, mais elle peut être accélérée, solide et plus inclusive si les pays africains accordent la priorité aux réformes et aux investissements qui permettront de relever le défi de créer davantage d’emplois inclusifs et de meilleure qualité », explique l’économiste en chef à la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert Zeufack. 

Signature d’un accord pour équiper un hôpital dédié aux femmes et aux enfants dans l’ouest d’Abidjan

La Fondation Didier Drogba et le club Action Maroc ( CAM) ont signé à Abidjan une convention de partenariat portant sur l’équipement en lits médicalisés de 20 chambres du centre médical Laurent Pokou, un établissement sanitaire dédié aux femmes et aux enfants situé à Attécoubé dans l’ouest d’Abidjan.Selon une note d’information transmise mercredi à APA, ce mémorandum d’entente a pour but de renforcer et mettre sur une base durable la coopération entre le club Actions Maroc et la Fondation Didier Drogba.

« Cette coopération misera essentiellement sur l’équipement du centre médical Laurent Pokou par la fourniture de 20 lits médicalisés, une assistance dans la facilitation d’acquisition de tout matériel et équipement ou tout service spécifique au domaine de la santé pour l’exploitation du centre médical», explique la note.

Cette convention, a soutenu Mohamed Dag Dag, le président du club Actions Maroc (CAM), est la matérialisation d’une volonté des deux entités de contribuer à l’amélioration des conditions de prise en charge sanitaires des populations ivoiriennes.

De son côté, l’ex-footballeur international ivoirien Didier Drogba, le président de la Fondation du même nom, s’est félicité de cet accord qui devrait contribuer à accélérer l’ouverture officielle de ce centre médical.

« Ceci est l’expression de l’excellence des relations qui existent entre le Maroc et la Côte d’Ivoire» a indiqué M. Drogba réitérant sa gratitude aux entreprises marocaines à travers le CAM. La Fondation Didier Drogba appuie les initiatives de développement économique locales, sous régionales et continentales en vue de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations en général mais plus spécifiquement des populations vulnérables.

Quant au Club Actions Maroc, il regroupe les 40 plus grandes entreprises marocaines présentes en Côte d’Ivoire qui se sont fixées comme objectif principal de faire de l’économie sociale et solidaire une réalité.

Présidentielle guinéenne : les candidats invités à s’abstenir d’attiser les divisions ethniques (ONU)

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, dans un communiqué parvenu ce jeudi à APA, appelle tous les candidats à l’élection présidentielle du 18 octobre à s’abstenir d’attiser les divisions ethniques à des fins politiques.« Les responsables politiques, en particulier les candidats à la prochaine élection présidentielle en Guinée, devraient s’abstenir d’invoquer des affiliations ethniques et d’utiliser un langage provocateur, lesquels pourraient conduire à de la violence, à de la discrimination et à d’autres violations des droits de l’homme », lit-on dans la note.  

A en croire la Haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, citée dans la note, les appels aux affiliations ethniques, en particulier aux ethnies Malinké et Peuhl, ont été de plus en plus répandus et ont créé des divisions pendant la campagne.

« Il y a déjà des signes sérieux d’une augmentation de l’intolérance et des affrontements, notamment parmi des groupes de jeunes, et des médias qui amplifient les messages de haine », fait-elle remarquer. 

Partant de là, sa collègue, Pramila Patten, citée également dans le document, a invité les responsables politiques à s’abstenir d’instrumentaliser l’ethnicité ou de procéder à toutes autres manipulations qui pourraient semer les graines de la division à des fins politiques. « De telles manœuvres sont extrêmement dangereuses et doivent être stoppées », affirme Mme Patten. 

Tout en rappelant au gouvernement sa responsabilité première de protéger toutes ses populations contre les actes de violence, indépendamment de leur appartenance ethnique ou politique, Pramila Patten a appelé toutes les parties concernées à s’engager au dialogue afin de garantir un processus électoral pacifique et transparent.

Les deux responsables onusiennes ont, par ailleurs, invité les acteurs politiques à éviter de recourir à toute forme de violences sexuelles qui restent encore, dans de nombreux contextes, un outil pour intimider et punir les opposants politiques, les membres de leur famille et les femmes qui défendent les droits de l’homme dans le contexte des crises politiques.

  

Cheikh Tidiane Coulibaly se paie la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent pour l’essentiel de la sortie du Premier président de la Cour suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly, dans l’affaire Teliko. 

« La Cour suprême freine Me Malick Sall », barre à sa Une Walf Quotidien avant de reprendre cette déclaration du président de la plus haute juridiction du pays : « Le ministre de la Justice ne dispose pas de pouvoir pour décider du sort d’un magistrat », dit-il. 

Dans ses colonnes, le journal note que « Cheikh Tidiane Coulibaly siffle la fin de la récréation, tout en rappelant à l’ordre le ministre de la Justice qui, à l’en croire, n’a pas pouvoir de sanction envers les magistrats, même à l’égard des procureurs dont il est la tutelle ». 

Cette sortie fait suite à la convocation du président de l’Union des magistrats du Sénégal, le juge Souleymane Teliko, devant l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj). 

Sous le titre « Cheikh T          idiane Coulibaly sort de sa réserve », Sud Quotidien précise que le Premier président de la Cour suprême «  a déclaré que le Garde des Sceaux, ministre de la Justice n’a pas de prérogatives de traduire un magistrat de le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) qui reste une exclusivité des magistrats du Csm. Il ajoute qu’il faut +éviter de faire de la magistrature un enjeu politique+ ». 

Plus nuancés dans le traitement de cette sortie, les journaux Le Quotidien et Le Soleil notent que le Premier président de la Cour suprême en appelle à « la responsabilité » des uns et des autres pour éviter toute crise au sein de l’institution judiciaire. Dans les colonnes du journal Le Quotidien, il affirme : « Je m’emploierai à protéger le pouvoir judiciaire contre toute atteinte ». 

Dans les colonnes de Vox Populi, Cheikh Coulibaly ne manque cependant pas de faire part de son amertume face à la situation. « Cela reflète un sentiment inhabituel de malaise », affirme-t-il, ajoutant que « Dans la perception des Sénégalais, la Justice est devenue un objet politicien au profit d’un clan ». 

Les quotidiens sénégalais se sont par ailleurs intéressés à l’adoption, hier, en Conseil des ministres du projet de loi de finances 2021. A ce propos, le quotidien national Le Soleil informe que « Le Budget 2021 (est) prévu à 4 589,15 milliards de FCfa, en hausse de 8,9% ». 

Concrètement, cela signifie une augmentation du portefeuille de l’Etat de 374 milliards de FCfa par rapport à l’année précédente, précise Vox Populi. L’Observateur fouille dans « Les secrets à milliards du budget 2021 » et révèle « Une hausse des dépenses pour 260,9 milliards de FCfa (et) le nouveau plan anti-dérapage dans les dépenses de personnel ».

Sur un tout autre sujet, EnQuête nous plonge dans l’intimité des déguerpis de Terme Sud (Dakar) et arbore ce titre : « Détresse au cœur ». « Le centre culturel de Sacré-Cœur continue de recevoir les familles expulsées de leurs maisons à Ouakam Terme-Sud. Après un déguerpissement musclé et un chamboulement de leur vie quotidienne, elles demandent à l’Etat d’agir, en les laissant retourner chez elles », relatent nos confrères. 

En fait divers, Vox Populi revient sur l’affaire Mansour Faye-Ousmane Sonko et ses ramifications et arbore cette titraille : « +Lambi golo (Jeu de crocs-en Jambe)+ autour d’une audience et d’un audio. Cheikh Issa Sall +déshabille+ le leader de PASTEF, Yaxam le descend. Sonko pilonne Mansour Faye à l’arme lourde… …Mais confirme l’audience de 2013 ». 

Cela pousse Walf Quotidien à parler d’« Escalade » entre Sonko et Mansour Faye. Pour L’Observateur, « Yakham Mbaye (qui a divulgué l’audio en question) couvre les +Faye+ de Mansour ». Le même journal note que « Cheikh Issa Sall, (autre personne impliquée dans cette affaire est) un cas d'(in)conscience ».

Mali : des personnalités recouvrent la liberté

Le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) annonce la libération de personnages politiques et militaires arrêtés dans les heures ayant précédé ou suivi le coup d’État du 18 août dernier.Les militaires, qui ont destitué le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), satisfont une demande pressante de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). L’organisation régionale l’a même réitéré dans son communiqué portant sur la levée des sanctions contre le Mali.

Sur sa page Facebook, le CNSP dirigé par l’actuel vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a dévoilé l’identité des personnalités concernées par cette mesure : « Il s’agit de l’ancien Premier ministre, Boubou Cissé, de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, des Généraux Ibrahima Dahirou Dembélé, M’bemba Moussa Keïta, Oumar Dao, Ouahoun Koné, Boukary Kodio, Abdramane Baby, Abdoulaye Coulibaly, Moustaph Drabo et du Colonel-major Faguimba Kansaye ».

Toutefois, précise le CNSP, les intéressés restent à la disposition de la justice à toutes fins utiles.

Côte d’Ivoire: vers la mise en oeuvre de l’observation indépendante dans la gestion des forêts

L’Etat de Côte d’Ivoire qui a institué une loi sur la pratique de l’observation indépendante dans le domaine de la gestion forestière, travaille à définir les modalités de sa mise en œuvre à travers un décret d’application. »Les modalités de mise en oeuvre de l’observation indépendante seront précisées par un décret dont l’élaboration est en cours et se fera avec le concours de l’ensemble des parties prenantes », a dit mercredi à Abidjan le colonel Brehima Coulibaly, conseiller technique de la directrice générale des Forêts et de la faune.

Le colonel Coulibaly s’exprimait à l’occasion d’un atelier de clôture du projet PO 339 539 « Appui au développement et à la mise en œuvre d’une stratégie d’Observation Indépendante dans les Périmètres d’exploitation forestière en Côte d’Ivoire (OI/PEF) ».  

L’atelier a permis de faire le bilan des activités réalisées par l’association Initiatives pour le développement communautaire et la conservation de la forêt (IDEF) qui a initié cette rencontre avec les acteurs du secteur forestier pour partager des approches novatrices de préservation du couvert forestier ivoirien.   

Il a favorisé un partage d’expériences sur les problématiques liées à la déforestation. Et ce, en vue de renforcer la synergie d’actions des parties prenantes dans le secteur forestier, minier et de l’agriculture pour une gestion durable de forêt. 

Selon M. Anderson Diédri, représentant du président du Conseil d’administration de IDEF, ce projet mis en oeuvre sur la période de juillet 2019 à octobre 2020, a pour objectif général de contribuer à la gouvernance forestière en Côte d’Ivoire.

Il est mis en œuvre grâce à l’appui financier du Programme FAO et APV-FLEGT (Accord de partenariat volontaire relatif à l’application des réglementations forestières, à la gouvernance et au commerce du bois et des produits dérivés du bois).      

L’Union européenne et la Côte d’Ivoire sont engagées depuis 2013 dans la négociation d’un Accord de partenariat volontaire relatif à l’application des réglementations forestières, à la gouvernance et au commerce du bois et des produits dérivés du bois (APV-FLEGT). L’objectif étant de lutter contre l’exploitation illégale des forêts. 

Dans le cadre du soutien aux initiatives en lien avec le processus APV-FLEGT dans les pays producteurs de bois, l’association IDEF bénéficie d’un appui technique et financier du Programme FAO-UE FLEGT pour la mise en œuvre de ce projet.

Le projet vise en outre à améliorer la gouvernance forestière à travers la mise en œuvre d’un mécanisme d’observation indépendance pour renforcer l’application des réglementations et la transparence dans les Périmètres d’exploitation forestière (PEF).  

Depuis juillet 2019, ce projet a vu la réalisation de plusieurs activités dans le but d’atteindre les résultats identifiés. Une étude d’évaluation de l’application de la réglementation dans l’exploitation forestière a eu lieu dans un échantillon de cinq PEF ayant ciblé trois régions de la Côte d’Ivoire.

Ces régions pilotes sont notamment le Sud-Comoé (Sud-est ivoirien), La Mé (Sud-ouest) et le Loh-Djiboua (centre-ouest), où l’étude a été réalisée en septembre 2019, suivie d’un atelier de lancement du projet le 17 octobre 2019.   

La loi sur la pratique de l’observation indépendante a été instituée le 23 juillet 2019. Elle vise à relever toutes les problématiques relatives à la déforestation afin que le gouvernement adresse cette question afin de protéger et reconstituer le couvert forestier ivoirien. 

Stockage gaz butane: le PM ivoirien pose la première pierre de SAPET Energy, une joint-venture de 23 milliards Fcfa

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a posé mercredi à Abidjan la première pierre de SAPET Energy, une société de joint-venture de Petroci Holding (publique) et de Sahara Energy logictic holdings (privé), destinée au stockage du gaz butane, d’un coût d’investissement de 23 milliards Fcfa.Cette unité de stockage de gaz butane permettra de produire 12.000 tonnes additionnelles de gaz, donnant à la Côte d’Ivoire de voir ses capacités de stockage de gaz butane augmenter de près de 60%, a indiqué le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, dans un discours.

« Nos capacités actuelles de 20.000 tonnes ne représentent que 15 jours de consommation, ce qui induit l’arrivée d’un butanier dont tout retard constituerait une menace pour l’approvisionnement en gaz butane en Côte d’Ivoire », a fait savoir M. Bakayoko.

La construction de cette usine de stockage devrait faire passer l’autonomie de réception de la Côte d’Ivoire de 15 jours à environ 27 jours, soit pratiquement le double, a fait observer le chef du gouvernement ivoirien.

Ce projet qui s’inscrit dans un « partenariat gagnant-gagnant » Etat/secteur privé, d’un coût total de 23 milliards Fcfa, permettra de créer au minimum 50 emplois directs et 250 emplois indirects, a souligné M. Hamed Bakayoko.

Le directeur général de SAPET Energy, Olayemi Odutola, a indiqué que l’usine de stockage de gaz butane devrait être construite sur 25 mois, assurant qu’ il veillera à ce que le calendrier des travaux tienne les délais.

M. Olayemi Odutola a précisé que les délais de livraison se feront en deux phases. La première sphère d’une capacité de 4000 tonnes (environ 8000 m³) prévue à fin 2021, et les deux autres à fin 2022.

Le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, a relevé qu’entre 2012 et 2020, la consommation du gaz butane en Côte d’Ivoire a été multipliée par 2,5, passant de 154 000 tonnes à plus de 380.000 tonnes aujourd’hui.

« Nous prévoyons une croissance d’environ 10% par an entre 2020 et 2030 (pour atteindre en 2030) une consommation de 900.000 tonnes de gaz butane en Côte d’Ivoire », a mentionné le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.

La Côte d’Ivoire qui avait une capacité de 9.800 tonnes de gaz butane en 2012, enregistre aujourd’hui 20.000 tonnes, doublant ainsi sa capacité de stockage de gaz butane, a-t-il fait observer.

Toutefois, dira-t-il, « cela demeure insuffisant » au regard des chiffres en termes de consommation de gaz butane, malgré le lancement en juin dernier d’une unité de 2.000 tonnes de capacité de stockage à la Gestoci, une société publique.

La construction de ces trois sphères de stockage de gaz butane devrait permette d’accroître dans le pays la disponibilité du gaz butane, un produit devenu incontournable pour les ménages et les industries.

Adama Traoré, l’Espagne plutôt que le Mali

Le milieu offensif hispano-malien de Wolverhampton a finalement choisi de représenter la Roja plutôt que les Aigles, après une longue période d’hésitation.Adama Traoré Diarra, de son vrai nom, a fait son choix. Pour cette fenêtre internationale, il a été appelé à la fois par son pays de naissance et celui de ses parents. Mais le musculeux ailier de 24 ans a été aperçu au début du regroupement de la sélection espagnole qui se prépare à affronter ce mercredi soir en amical le Portugal de Cristiano Ronaldo. 

Peu après son arrivée, il a posé avec le maillot de l’équipe championne du monde en 2010 et d’Europe en 2012. Il a ensuite posté une photo sur sa page Twitter où il se dit « heureux d’avoir l’opportunité de revenir » avec la formation espagnole. 

Il avait honoré sa dernière convocation, en septembre passé, mais avait été contraint de rentrer en Angleterre, dans son club, pour avoir été testé positif à la Covid-19. Lors d’un précédent rassemblement également avec la Roja, du temps du sélectionneur Roberto Moreno, il avait dû déclarer forfait à cause d’une blessure.

Devant toutes ces mésaventures, le sélectionneur des Aigles, Mohamed Magassouba, espérait une remise en question de la part du virevoletant ailier pour ainsi tenter un coup de poker. Il l’a en effet convoqué pour les matchs amicaux du Mali contre le Ghana (9 octobre) et l’Iran (13 octobre).

Cependant, Traoré a préféré répondre à l’appel de Luis Enrique, mettant fin aux spéculations. « Je veux vraiment le voir avec un maillot de l’Espagne. En ce qui concerne l’appel qu’il a reçu du Mali, c’est à lui de décider », a ouvert le technicien ibérique. « A ma connaissance, il veut jouer pour nous, mais c’est sa décision et nous respecterons toujours les décisions des joueurs sur ces questions », a-t-il précisé.

Auteur de performances remarquables l’année dernière avec les Wolves, l’ancien joueur du FC Barcelone devrait dès lors être opérationnel pour les trois prochains rendez-vous de la Roja, dont les deux concernent la Ligue européenne des Nations face respectivement à la Suisse le 10 octobre et l’Ukraine trois jours plus tard.

Toutefois, Traoré ne pourra plus changer de sélection, comme l’a réussi l’hispano-marocain Munir El Haddadi, s’il joue l’un de ces deux matchs qualificatifs à l’Euro 2021.

Lors de son congrès annuel tenu le mois dernier, la Fifa a modifié, suite à une proposition de la Fédération marocaine de football, la règle prévoyant autrefois que les joueurs qui disputent un match de compétition au niveau international senior ne peuvent pas jouer pour un autre pays. 

Désormais, les footballeurs peuvent changer de sélection s’ils n’ont pas joué plus de trois matches au niveau senior, toutes les rencontres devant avoir lieu avant que le joueur n’atteigne l’âge de 21 ans. 

En outre, les apparitions dans les matches de la phase finale de la Coupe du monde ou des finales continentales telles que la Coupe d’Afrique des Nations interdiraient un changement d’éligibilité, mais pas les apparitions dans un tournoi comme la Ligue des Nations ou les éliminatoires de la CAN.

Présidentielle ivoirienne: la mission conjointe Cedeao-UA-Onu appelle les parties au « dialogue » pour un scrutin « crédible et inclusif »

La mission conjointe de la Cedeao, de l’Union africaine (UA) et de l’Onu appelle les parties prenantes à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 à un « dialogue » et à s’engager pour un scrutin « crédible et inclusif », dans un communiqué, au terme de ses consultations.Le communiqué a été lu, mercredi, par le général Francis Béhanzin, commissaire aux Affaires politiques de l’Union africaine (UA), au siège de la représentation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), à Abidjan. 

La mission conjointe a exprimé sa vive préoccupation quant à l’absence de confiance entre les acteurs politiques ivoiriens, et condamné fermement les actes de violences et les discours de haine aux relents communautaires » constatés dans le champ de la compétition politique, a dit M. Béhanzin.

Selon le général Behanzin, il s’agit d’une mission conjointe de solidarité de haut niveau de la Cedeao, de l’UA et des Nations Unies en vue de la promotion d’une élection présidentielle crédible,  transparente et apaisée en Côte d’Ivoire. La mission a eu lieu du 4 au 7 octobre 2020.

Au cours de ses consultations,  la délégation a échangé avec les parties prenantes, notamment les partis politiques, les partis de l’opposition, les candidats des groupes d’ambassadeurs africains, européens accrédités en Côte d’Ivoire et des organisations de la société civile.

Les membres de la mission se sont félicités de l’engagement et de la volonté des autorités à promouvoir une élection « inclusive, transparente, crédible et apaisée en Côte d’Ivoire », a fait savoir le général Francis Béhanzin.

  

La délégation a toutefois encouragé les parties prenantes à sécuriser le processus électoral tout comme la protection de l’intégrité physique des candidats et de leurs militants, avant, pendant et après l’élection du 31 octobre 2020. 

Elle les a en outre exhorté à adhérer au Code de bonne conduite des partis politiques,  des forces forces politiques et candidats aux élections, pour favoriser la création d’un environnement propice à la tenue d’une élection démocratique. 

La mission conjointe, soulignera-t-il, a informé les autorités et les acteurs politiques ivoiriens du déploiement d’observateurs électoraux de la Cedeao et de l’Union africaine dans le cadre de l’élection présidentielle de la République de Côte d’Ivoire. 

La Cedeao, l’UA et les Nations Unies ont réitéré leur « ferme engagement à accompagner le peuple de Côte d’Ivoire dans cette phase cruciale de la consolidation à sa crédibilité », a assuré le général Francis Behanzin. 

L’opposition ivoirienne qui réclame une réforme et de la Commission électorale indépendante  (CEI) et un Conseil constitutionnel « crédible », souhaite un report de l’élection présidentielle prévue dans un peu plus de deux semaines. 

Côte d’Ivoire: des journalistes formés pour promouvoir la lutte contre les avortements clandestins

A l’initiative du Réseau des professionnels des médias, des arts, et des sports engagés dans la lutte contre le SIDA et autres pandémies en Côte d’Ivoire (REPMASCI) et son partenaire, l’organisation internationale IPAS, un atelier de formation des journalistes s’est ouvert mercredi à Dabou (Ouest d’Abidjan) pour promouvoir la lutte contre les avortements clandestins en Côte d’Ivoire.« Cette formation est très importante pour nous… Les journalistes doivent s’engager  pour promouvoir l’avortement sécurisé en Côte d’Ivoire », a estimé dans une cérémonie d’ouverture de ces assises M. Bintou Sanogo, la présidente du Conseil d’administration du REPMASCI. Poursuivant, elle a réitéré l’engagement de son organisation à accompagner la lutte contre les avortements clandestins en Côte d’Ivoire. 

« Nous nous engageons  pour que les populations évitent les avortements clandestins», à t-elle promis. Pour sa part, Gouro Bocoum, a regretté que les droits sexuels et l’accès à des avortements sécurisé « peinent à être appliqués en Côte d’Ivoire ». 

La  Côte d’Ivoire a signé et ratifié tous les instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs à la protection des droits de la personne humaine en général et des droits des femmes et des enfants en particulier dont le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femme en Afrique, dit Protocole de Maputo.

 L’article  14  du  protocole de Maputo met à la charge des États parties l’obligation  de donner l’accès à l’avortement médicalisé aux femmes et aux filles enceintes à la suite d’un inceste, un viol ou toute autre forme d’agression sexuelle, ou lorsque la santé mentale ou physique de la femme ou de la fille enceinte est en danger ou encore lorsqu’il y a risque pour la vie de la femme, de la fille enceinte ou du fœtus.  

Près de 30 journalistes issus de médias nationaux et internationaux prennent part à cet atelier qui durera soixante-douze heures. Selon une  étude récente, environ 300 000 avortements sont pratiqués par an en Côte d’Ivoire.

Covid-19: le Bénin 13e mondial sur une opération de lutte douanière

Le Bénin s’est classé 13e sur 99 pays après une opération d’urgence mondiale menée par l’Organisation mondiale des douanes (OMD) contre le trafic illicite lié à la Covid-19.

C’est une prouesse réalisée par l’administration douanière béninoise. Elle vient d’être classée treizième au niveau mondial après une opération d’urgence dénommée « STOP » à laquelle ont participé 99 pays. L’examen portait sur la réactivité de leurs dispositifs humains et techniques face à la circulatuion des faux médicaments et autres produits ou équipements illicites liés au traitement de la maladie de Covid-19. Il était initié par l’Organisation mondiale des douanes qui a rendu publics mardi 6 octobre les résultats lors d’une conférence virtuelle.

Le quotidien national La Nation a salué sur son site ce classement et note que ces résultats ont pu être obtenus grâce au dispositif de lutte contre les faux médicaments mis en place en 2017 sous l’impulsion du chef de l’Etat, Patrice Talon. En effet, les autorités béninoises s’étaient attaquées de façon simultanée et coordonnée aux sites de vente de faux médicaments. Plusieurs tonnes de médicaments illicites ont ainsi été confisquées et des dizaines de personnes arrêtées puis jugées.

A ce jour, fait remarquer le journal, la répression ne s’est pas arrêtée sur le terrain, avec la collaboration des douaniers et des policiers qui a surtout fait tâche d’huile dans l’obtention de ce résultat satisfaisant. 

En outre, précise l’OMD sur son site internet, la réponse immédiate et urgente de l’Opération STOP a été menée en collaboration avec 99 de ses administrations Membres et son réseau de Bureaux Régionaux de Liaison chargés du Renseignement (BRLR) face à la recrudescence du trafic illicite de médicaments et d’équipements médicaux et notamment de ceux utilisés dans le cadre de la pandémie de Covid-19.

Elle s’est déroulée du 11 mai au 12 juillet 2020 sous la supervision du Secrétariat de l’OMD, et a permis un total de 1683 interceptions. En tout, c’est plus de 300 millions d’unités de médicaments qui sont concernées, ainsi que plus de 47 millions d’unités d’équipements médicaux (masques, gants, kits de test Covid-19, thermomètres, blouses) et quelques 2,8 millions de litres de gel désinfectant. 

Durant 63 jours, les Membres ont procédé simultanément à des inspections ciblées des envois sur la base de la liste de contrôle des marchandises liées à la Covid-19 élaborée par l’OMD. Cette opération a été un « véritable baromètre » des trafics illicites liés à la pandémie à coronavirus. 

En plus d’avoir su préserver les marchés nationaux de l’infiltration de produits ou médicaments périmés, illicites ou contrefaisants, elle a permis de sauver « des milliers de vies » et « les frontières sont désormais plus sécurisées ». Par ailleurs, l’OMD assure continuer de « suivre de près l’évolution de la situation » pour d’éventuelles actions futures.

Dans son allocution d’ouverture, le Secrétaire Général de l’OMD, Dr Kunio Mikuriya, a noté avec grande satisfaction le succès de l’Opération STOP, qui, selon lui, «  démontre l’agilité et le savoir-faire des Douanes qui sont les seuls organismes publics habilités à surveiller tous les mouvements transfrontaliers internationaux de marchandises, surtout en temps de crise comme celle liée à la pandémie Covid-19 ». 

Aussi a-t-il félicité et remercié toutes les Administrations des Douanes ayant pris part à l’Opération ainsi que toutes les parties prenantes à savoir les organisations internationales telles qu’INTERPOL, ONUDC, OLAF, EUROPOL et le secteur privé représenté par Novartis, Servier, Pfizer, Sanofi et UL.

L’échange d’informations durant l’opération a été rendu possible grâce à l’outil de communication sécurisé de l’OMD « CENcomm DPI » lancé au début de la crise de la pandémie liée à la Covid-19  pour favoriser le partage d’informations et de données entre les Membres dans ce contexte spécifique.

L’analyse des données obtenues pendant l’opération donne des indications sur les principaux itinéraires et modes opératoires ainsi que sur les produits qui sont le plus couramment sujets au trafic illicite dans ce contexte de pandémie. 

Selon l’OMD, les résultats et les conclusions de l’Opération lui permettront ainsi qu’à ses Membres d’améliorer leurs systèmes  de gestion des risques opérationnels douaniers et de ciblage des marchandises illicites aux niveaux mondial, régional et national.

Togo : la nouvelle Première ministre décline sa feuille de route

La Première ministre togolaise, Victoire Sidemeho Tomegah-Dogbé, nommée depuis dix jours à ce poste, ambitionne de relever cinq défis avec son gouvernement.La première femme chef du gouvernement au Togo n’a pas perdu trop de temps depuis sa nomination. Après la passation de service le même jour avec son prédécesseur, Komi Selom Klassou, elle s’est rendue vendredi dernier à l’Assemblée nationale pour présenter la politique générale du gouvernement. Elle se décline en cinq axes ou défis principaux devant placer le Togo sur les marches de l’émergence, selon l’Agence togolaise de presse (ATOP).

Il s’agit du renforcement du marché public, de la digitalisation de l’économie nationale et de toutes les structures étatiques, de l’augmentation de l’investissement privé, du renforcement du positionnement du Togo en tant que hub et de l’efficacité de l’action publique.

Lors d’une réunion hier mardi avec ses nouveaux collaborateurs, Mme Tomegah-Dogbé a donné des instructions pour l’atteinte de ces objectifs, assurant qu’ils permettront d’anticiper sur les crises à venir. 

Ainsi, elle a invité chacun à adopter un esprit patriotique et d’équipe, à être disponible et communicatif avec les agents. Elle a en outre insisté sur la ponctualité, l’inclusion, la convivialité, le respect de la hiérarchie, la déontologie et la loyauté.

Pour sa part, elle se dit à la fois animée de sentiments d’humilité et d’engagement au regard des multiples défis qui attendent le pays. Il faut que la Primature soit effectivement la locomotive de la mise en œuvre de la vision du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a-t-elle insisté.

Au Togo, ce mois est d’octobre est dédier au concept « consommer local ». C’est dans ce sens que la Première ministre a également demandé à ses interlocuteurs de faire la promotion du label « Made in Togo ». Elle leur a notamment exprimé son souhait de les voir s’habiller en tenue traditionnelle les vendredis.

Le nouveau gouvernement togolais est composé de 33 ministres dont onze femmes. Quatorze nouvelles entrées sont notées, dont le président de l’université de Lomé, Komla Dodzi Kokoroko, à la tête du ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat. 

Edem Kokou Tengue, jusque-là directeur général de la filiale togolaise de Maersk Line, devient ministre de l’Economie maritime. Essozimna Marguerite Gnakadè est de son côté la nouvelle minsitre des Armées, un poste stratégique rattaché à la présidence de la République ces dix dernières années.

Certains ministres du défunt gouvernement, comme Sani Yaya, Robert Dussey, Gilbert Bawara, Cina Lawson, Damehame Yark et Payadowa Boukpessi, sont également reconduits.

Par ailleurs, de nouveaux départements ministériels voient le jour : Transports routiers, ferroviaires et aériens ; Economie maritime, Pêche et Protection côtière ou encore Désenclavement et Pistes rurales.

Les quotidiens sénégalais célèbrent le Grand Mgal de Touba

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, traitent essentiellement de la célébration, hier, du Grand Magal de Touba qui commémore le départ en exil du fondateur de la confrérie soufie des Mourides, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, au Gabon.« Touba, dans la ferveur et le recueillement ! », titre Sud Quotidien, notant que « Touba a vécu dans la ferveur religieuse et le recueillement, la 126ème édition du Magal, commémorant le départ en exil, au Gabon en 1895, du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké ». 

Le même journal ajoute que « La Grande mosquée de la cité religieuse a été l’attraction et le point de convergence de plusieurs milliers de fidèles (…) contraints au respect strict des mesures barrières notamment le port du masque obligatoire (…) ».

S’agissant du respect des mesures barrières en cette période de Covid-19, Walf Quotidien prend le contrepied de Sud Quotidien et affirme : « A l’exception des domiciles des marabouts, les consignes sanitaires émises par les pouvoirs publics n’ont pas été respectées par la plupart. Le port du masque n’a pas non plus été de rigueur, alors que l’arrêté qui en prescrit le port obligatoire est toujours en vigueur ». 

« Telle une vague déferlante, des fidèles innombrables et armés de leur foi plus vive que jamais, ont célébré le grand Magal de Touba dans une belle communion hier », constate, de son côté, le quotidien national Le Soleil, informant que « Le président Macky Sall (a remis) deux titres fonciers au Khalife général des Mourides ». 

Le premier concerne le terrain de Mbacké Khéwar d’une superficie de quatre hectares et le second englobe la mosquée de « Keur Gou Mak » et toute l’esplanade de ce lieu de culte historique connu pour être la seule et unique mosquée construite à Diourbel par le fondateur du Mouridisme, précise Le Soleil. 

Cette 126ème commémoration a été « Le Magal de tous les records » en termes d’affluences, de désagréments, mais aussi de morts note L’AS quotidien, soulignant que 17 morts ont déjà été enregistrés sur les routes du Magal contre 13 l’année dernière. 

Sous le titre « Un Magal assoiffé », le quotidien EnQuête fait remarquer que « Cette année plus que les autres, le manque d’eau s’est terriblement fait sentir » dans la cité religieuse et que « L’affaire prend une tournure judiciaire avec une plainte annoncée contre l’Ofor ». 

L’Observateur raconte de son côté la célébration du Magal dans les quartiers inondés de Touba et arbore cette Une : « Les pieds dans l’eau, Bamba au cœur ». Vox Populi dresse le bilan provisoire du Magal 2020 et fait état de « 16 morts dans 113 accidents ».

En sport, le quotidien spécialisé Record revient sur le match amical Maroc-Sénégal et informe que « Finalement ce n’est qu’avec un groupe de 23 joueurs que le Sénégal fera face au Maroc, vendredi prochain, à Rabat. En effet, signale le quotidien, après Sadio Mané (remplacé par Mamadou Loum Ndiaye) et Clément Diop, c’est Kalidou Koulibaly qui est officiellement forfait ». 

« Difficile de perdre Sadio, Keïta Baldé et Koulibaly », confesse Aliou Cissé à la Une de Stades, l’autre quotidien sportif du pays. 

Formation professionnelle: MCC Côte d’Ivoire lance un appel à partenaires pour la construction de 4 centres

Millennium challenge corporation (MCC) Côte d’Ivoire a lancé mardi à Abidjan un appel à partenaires pour la construction de 3 à 4 centres de formation technique et professionnelle d’un coût d’investissement de 19,46 milliards Fcfa.Le lancement officiel de cet appel à partenaires intervenant dans le cadre du Projet compétence pour l’employabilité et la productivité, a été fait par le secrétaire d’Etat ivoirien, en charge de la Formation technique et professionnelle, Dr Brice Kouassi.Cet appel à partenaires débute par une phase de pré-sélection visant des consortiums composés d’associations, fédérations, groupements professionnels, partenaires techniques, instituts de formation ainsi que les entreprises du secteur de la formation technique et professionnelle.Il est prévu sur quatre mois, soit deux mois pour l’appel d’offres et deux mois pour la présentation de l’offre. Par la suite, le staff du MCC procédera à une évaluation des offres prévue sur deux mois, avant la phase finale qui durera six mois.Au cours de ces six mois, il sera procédé à une sélection beaucoup plus détaillée,  avec un accent mis sur le business plan, le modèle économique, le taux de rentabilité économique de ces centres qui seront construits dans un partenariat Etat/secteur privé.Selon Florence Rajan, directrice de Millennium challenge account (MCA) Côte d’Ivoire, « les propositions attendues dans exactement deux mois devront porter sur des éléments de vision, de modèle, la qualité et la pertinence du centre ».Elles devraient porter notamment sur la capacité à répondre aux besoins de l’économie ivoirienne conformément au Programme national de développement (PND) et à l’employabilité des jeunes, ainsi que la capacité technique et financière du consortium. Suite à cette pré-qualification, les partenaires retenus « compétiront pour une phase finale à l’issue de laquelle nous pourrons célébrer deux conventions, l’une avec l’Etat de Côte d’Ivoire pour la gestion déléguée du centre et une deuxième avec MCA Côte d’Ivoire pour la mise à disposition des fonds du Compact », a fait savoir la CEO du MCA. M. Brice Kouassi a fait observer que ces centres de formation, dans leur gouvernance, feront appel aux professionnels des entreprises en vue d’exercer comme formateurs et établiront un programme permettant de superviser les formations.En outre, des représentants d’entreprises feront partie du jury des examens finaux de ces centres de formation technique et professionnelle. Et ce, aux fins de permettre une adéquation des qualifications par rapport aux besoins des entreprises.Les enseignements généraux, poursuivra-t-il, seront dispensés par des enseignants ayant un vécu professionnel dans le monde de l’enseignement. Et, le secteur privé participera à la certification des diplômes avec le ministère de tutelle.Il a relevé qu' »au niveau du modèle économique des centres, le gouvernement et le secteur privé prennent en charge les coûts liés à la construction et à l’équipement des centres » selon une clé de répartition. »Soixante-dix pour cent (70%) est supporté par le fonds du Compact et 30% par le secteur privé en nature ou en espèces », a-t-il précisé, avant d’ajouter que « l’Etat accordera un budget de fonctionnement de 1 million de dollars à chaque centre par année scolaire ».Toutefois, « cette subvention est conditionnée à la réalisation des objectifs de résultats et de performances des centres ». Les critères d’évaluation porteront également sur les résultats internes et externes, ainsi que les taux de placement des formés. »Nous allons étendre ce modèle à tous nos dispositifs de l’enseignement technique et de formation professionnelle », a annoncé le secrétaire d’Etat, Dr Brice Kouassi, devant des acteurs du secteur privé à la Maison des entreprises à Abidjan-Plateau.Depuis août 2019, la mise en œuvre du Compact Côte d’Ivoire, un programme d’aide au développement des États-Unis, d’un montant de 525 millions de dollars, a démarré pour une durée de cinq ans.

Présidentielle ivoirienne: Affi pour un rapport de l’élection sur « 3 mois » ou une « transition de 12 mois au moins »

Le président du Front populaire ivoirien (Fpi, opposition), Pascal Affi N’Guessan, a évoqué mardi à Abidjan un report de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 sur « trois mois » ou une « transition de 12 mois au moins pour tout mettre à plat », à l’issue d’un échange avec une mission conjointe de la Cedeao, de l’Union africaine (UA) et de l’ONU. Selon M. Affi, « aucune condition n’est réunie » pour faire l’élection présidentielle  ivoirienne du 31 octobre 2020. De ce fait, « dans l’hypothèse où nous nous concentrons sur les élections (il faut) trois mois » pour le report en vue d’organiser un scrutin crédible.   

Mais, « dans l’autre hypothèse où nous voulons reconstruire totalement, c’est ce que nous avons dit à la mission, que notre préférence aurait été qu’aujourd’hui que nous ouvrions une transition de douze mois au moins, pour mettre tout à plat ».  

Soutenant ses propos, il a déploré que depuis ces trente ans, la Côte d’Ivoire vit des situations de violence. Or, le pays a besoin de refondation, donc on peut prospecter ce « projet politique » en vue d’une issue heureuse.  

« Si nous ne voulons pas de cette transition, alors, il faut qu’on garantisse des élections véritablement transparentes. Et dans ce cas, il faut qu’on se donne trois mois», a-t-il insisté devant la presse, à sa sortie d’audience.  

« Nous n’avons pas une autre hypothèse. Pour nous, il faut que les élections à venir se tiennent avec tous les candidats, avec toutes les parties prenantes, parce que c’est cela qui est dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.  

Pour le président du Fpi, le parti de Laurent Gbagbo, « il ne s’agit pas de faire des élections tronquées qui vont déboucher sur des violences et sur l’élection de quelqu’un qui n’est pas légitime, ou qui n’est pas le choix de la grande majorité des Ivoiriens ».  

Dans l’optique de garantir « la paix, pour la stabilité du pays, pour que nous pussions rompre avec ces trente ans de violence politique, il faut que cette année, nous nous donnions le temps et les moyens d’élections véritablement transparentes et apaisées », a-t-il soutenu. 

Il reste un peu plus de trois semaines pour la tenue du scrutin. Etant donné que le temps imparti est infirme pour faire de profonde réforme, « il faut nécessairement reporter les élections pour que nous engagions un dialogue  national sur toutes ces questions et que nous trouvions les compromis nécessaires », a-t-il dit. 

M. Affi a réitéré devant la mission que la Commission électorale indépendante (Cei) soit « reformée » et que « le Conseil constitutionnel aussi ait à sa tête une autorité qui inspire confiance, qui peut rassurer quant à la proclamation effective des résultats issues des urnes ».

Il devrait, pour ce faire, être mis en œuvre aussi bien au niveau local qu’au niveau central de la Commission électorale indépendante, une réforme afin que « l’opposition soit dignement représentée et que ces élections à venir se tiennent dans la paix et la stabilité ». 

Le chef du parti de Gbagbo a salué la présence de la mission conjointe Cedeao, union africaine avec l’ONU. Il pense que « l’implication de la Cedeao et de l’Ua signifie que la communauté africaine, et au-delà la communauté internationale, a pris conscience des menaces qui pèsent sur la Côte d’Ivoire et des risques d’affrontements qui peuvent être le résultat d’élections mal organisées ».  

 « Que chaque acteur aille à cette compétition, pas en comptant sur la Cei ou le Conseil constitutionnel pour être élu, mais, en comptant sur son projet politique et son message en direction des électeurs. Et donc sur la confiance que les Ivoiriens peuvent lui accorder », a lancé l’ex-Premier ministre Affi Nguessan.    

M. Affi a échangé avec les délégations de la mission conjointe de la Cedeao, de l’Ua et de l’Onu,  au siège de la représentation de la Cedeao sise à Cocody (Est d’Abidjan). Ils ont abordé les conditions d’organisation d’élections transparentes, crédibles et inclusives.