L’ancien opposant au régime d’Hissène Habré et ancien conseiller du président actuel, a été accueilli à sa descente d’avion ce 04 novembre par le ministre de l’Administration du territoire.
Après 25 années passées en exil, il est de retour sur sa terre natale. Il s’agit de Acheick Ibni Oumar. L’ancien homme politique tchadien a été accueilli à son arrivée par le ministre de l’Administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale, Ahmat Mahamat Bâchir. Ce dernier était accompagné du directeur de cabinet civil adjoint du Président de la République, M. Brahim Mahamat Djamaladine.
Ce retour de Acheick Ibni Oumar fait suite à l’amnistie générale qu’avait annoncé le Président Idriss Deby Itno au moment de la promulgation de la 4ème République, au mois de mai dernier. L’ancien ministre avait d’ailleurs ouvert la porte à un éventuel retour sur RFI son intention de rentrée quelques jours après l’annonce de cette amnistie.
Ses premiers mots à sa descente d’avion montrent bien qu’il est heureux de rentrer chez lui. « L’exil politique est une anomalie, une exception. La place normale de tout homme politique ou de tout citoyen soucieux de l’avenir du pays c’est être au sein de sa société. Mais les circonstances parfois, imposent ces genres de situations. Donc pour moi c’est juste un retour à la normale, un retour à la maison auprès des parents, des amis, des collègues, des amis de jeunesse et certains de mes maitres, qui m’ont formé à l’école ou à l’école de la vie », a-t-il déclaré.
Depuis son départ du Tchad en 1994, Acheick Ibni Oumar a parcouru de nombreux pays. En effet, il a séjourné en Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est, au Moyen-Orient et en Europe soit la France qui est sa dernière ville de résidence hors du pays.
Homme fort de la politique tchadienne, il a été au cœur des tournants important de celle-ci. « Il a su cheminer avec les vagues, tendances et mouvements divers que le Tchad a vus naitre, évoluer et même disparaitre. Il a été partie prenante des luttes armées et des négociations en vue d’apporter le changement au Tchad », écrit tchadinfos.
Acheick Ibni Oumar, 67 ans, a été dans les années 70 l’un des leaders du Front de Libération Nationale du Tchad sous le régime de l’ancien président Goukouni Weddeye. En 1982, il avait pris la tête du Conseil Démocratique Révolutionnaire qui a combattu l’ancien régime d’Hissein Habré avant de devenir son ministre des affaires étrangères en 1989. A la chute de Habré il devient conseiller spécial du président Idriss Déby (1990-1991). Il est ensuite ambassadeur du Tchad aux États-Unis, et haut représentant auprès des Nations unies (1992-1993).
L’ancien ministre compte meubler ses journées en se consacrant à sa famille et en apportant son à la jeunesse. Cependant, il tient à ce que les choses soient claires pour tout le monde, en ce qui concerne la politique : « Je n’ai pas de rôle particulier à jouer ».