La rencontre du 12 janvier 2022 entre le CODNI et des leaders de partis politiques se solde par une vague de mécontentements. Certains chefs de partis ont quitté la salle avant la fin des travaux.
Le dialogue national inclusif au Tchad est annoncé pour le 15 février 2022. Pour cette grand-messe en perspective, le comité d’organisation a entrepris d’organiser des rencontres d’échanges avec toutes les forces vives. D’abord, les leaders religieux, les Organisations de la société civile, les Organisations des jeunes et des femmes et ensuite les leaders des partis politiques. Si toutes les premières assises se sont bien soldées, ça n’a pas été le cas avec les partis politiques.
Comme il est de coutume, depuis le début des concertations, le CODNI présente les thématiques. Ensuite doit passer la parole à chaque leader de parti pour donner son point de vu ou apporter son appréciation. Cet ordre n’a malheureusement pas été respecté. Car, une liste a été préalablement dressée, dénoncent certains participants. Cet état de chose a suscité la colère des patrons de partis politiques, dont Yaya Dillo Djerou. Ce dernier a tout simplement quitté la salle après avoir vainement demandé une motion.
La colère des leaders de partis politiques
Il regrettera par la suite de s’être rendu à cette rencontre. « À la rencontre CODNI vs Partis politiques, j’ai perdu inutilement mon temps pour une diversion en vue de la préparation d’une mascarade de dialogue. Je crois que la prétendue souveraineté des assises est un piège qui se jouera sur la qualité des participants. Détrompons-nous et préparons-nous à autre chose. », écrit le président du parti socialiste sans frontière sur sa page Facebook.
« Vous ne pouvez pas choisir ou faire une panoplie d’intervenants alors que chaque parti politique est représenté. Tous les partis politiques sont égaux. Si quelqu’un veut prendre la parole, il la demande comme à l’accoutumée. », réagit Brice Mbaimon.
Tchad : Dialogue national, le CODNI édifie les leaders religieux sur l’avancée des travaux
Les explications du ministre de la Réconciliation nationale n’ont pas pu retenir les hommes politiques qui ont vidé la salle.