La CNDH a accueilli, ce 03 novembre 2021, une délégation de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la torture (ACAT-TCHAD). Conduite par son Président, M. Seilou Dorsuma, accompagné de M. Gilles Durdu expert en droits humains de l’ONG C-Lever pour un entretien relatif à l’évaluation du processus d’abolition de la peine de mort en Afrique subsaharienne et au Tchad.
Cette évaluation concerne quelques 23 pays et le Tchad a été retenu dans l’échantillon représentatif des pays …
La délégation a tenu à s’enquérir des principales attributions de la CNDH, de son implication dans le processus qui a conduit à l’abolition de la peine de mort au Tchad et des efforts fournis par la Commission pour s’assurer que l’Etat tchadien ne pourra plus jamais revenir sur sa décision d’abolir la peine de mort sur toute l’étendue de son territoire.
Pour rappel, en 2020, l’Assemblée nationale tchadienne avait adopté une modification de la loi 003/PR/2020, dite loi « antiterroriste », visant à supprimer la disposition relative au maintien de la peine de mort pour les infractions liées au terrorisme. Cette révision avait permis au Tchad d’abolir entièrement la peine de mort, après l’adoption en 2017 par l’Assemblée nationale d’un code pénal abolissant celle-ci pour les infractions de droit commun. La CNDH, aux côté de l’ACAT-TCAHD, avait alors joué un rôle non négligeable dans l’atteinte de ce résultat.
Afin que cette décision ne puisse plus jamais être remise en cause, des efforts de plaidoyer doivent encore être faits. par les défenseurs. La CNDH a fait comprendre à la délégation qu’en ce qui la concerne, elle ne ménagerait aucun effort pour que ce type de violation du droit à la vie soit désormais relégué à jamais dans les oubliettes de l’histoire.
Les échanges se sont achevés sur une volonté des deux parties de poursuivre la collaboration. Ensemble ils ont fixés pour but ultime de proscrire à jamais la peine de mort au Tchad.
Source : CNDH