Bien qu’appartenant au Syndicat des Enseignant du Tchad en grès depuis mars, certains professeurs ont surveillé les examens de fin d’année malgré le mot d’ordre de la centrale.
Certains enseignants membres du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) ont surveillé les examens et concours (BEF et BAC) de l’année 2018. Le but serait de ne pas pénaliser les élèves en sauvant cette année. La section régionale du Syndicat des Enseignants du Tchad pour la ville de N’Djamena traite les enseignants qui ont surveillé les examens et concours de « traitres » et de « lâches ». Voici ce qu’ils disent lorsque nous les avons interrogés.
Monsieur Vaïdjoua Yérima Kéda, secrétaire général de la sous-section du SET de l’enseignement moyen, secondaire général et technique de N’Djaména laisse éclater sa colère à travers notre micro : « Je suis désolé de voir qu’un enseignant de carrière et de surcroit bien formé, agir de la sorte. Je les conseille de revenir aux meilleurs sentiments et de prendre conscience du rôle qui les a été assigné avant qu’il ne soit trop tard. Parce que chacun de nous a l’obligation d’apporter sa pierre à la construction de ce pays et, surtout dans un bon sens. Les enseignants qui ont préféré choisir l’argent pour surveiller ces examens au détriment de l’avenir de nos enfants seront sanctionnés au moment venu par la section régional ».
Monsieur Kodmbatina Satoloum Elie, trésorier général de la Confédération Indépendante des Syndicats du Tchad (CIST) quant à lui ne tolère pas et ne comprend pas l’attitude des enseignants qui sont allés surveiller les examens et concours de cette année. « Il y aura un moment où chacun expliquera le pourquoi de son acte de trahison envers sa base. Les fautes seront appréciées à la hauteur de leurs actes conformément aux textes de base de leur syndicat. Parce que l’acte qu’ils viennent de commettre est un crime. Une liste est ouverte pour identifier et repérer les traitres parmi nous ».
Mbaïriss Ngartoïdé Blaise, secrétaire général régional du Syndicat des Enseignants du Tchad pour la ville de N’Djamena nous livre également ses impressions. « Les camarades et membres des différents bureaux qui ont quitté le rang pour aller organiser les examens et concours seront situés sur leurs sorts pour faute grave et de haute trahison, selon le règlement intérieur en son article 8 par le conseil national. L’Etat a disparu et a cessé d’exister en organisant ces examens et concours. Cette liste ouverte par les différentes sections consiste à identifier les éléments dangereux afin de prendre des dispositions nécessaires. On n’a pas besoin du nombre pour gagner une bataille, on a plutôt besoin des hommes déterminés et convaincus pour gagner une bataille. Le SET est resté toujours organisé ».
Tellement surpris, stupéfaits et ne pouvant se contenir devant de cet acte commis par leurs camarades qui sont allés surveiller les examens et concours de cette année, certains enseignants présents à la bourse du travail se sont livrés à nous. Ils disent ne pas comprendre que certains membres qui se disent syndiqués, affiliés à cette organisation, « puissent se comporter en lâche et se rétracter pour des miettes de quelques jours ».
Ce sont simplement des traîtres. La plus part d’entre eux ne sont pas des enseignants, ce sont des élèves de la 3ème et de la seconde qui sont en train de surveiller ce BAC 2018. C’est vraiment honteux et regrettables pour ces enseignants qui surveillent actuellement les examens et concours. Ça c’est faire du mal à nos enfants et à la limite, c’est vraiment triste