Le lundi 16 juin 2025, l’Assemblée nationale a tenu sa dixième séance plénière, durant laquelle les députés ont examiné et adopté le projet de loi portant dissolution de la Société Tchadienne d’Eau et Électricité (STEE).
La séance a été présidée par l’Honorable Président de l’Assemblée nationale, Ali Kolotou Tchaïmi, s’est déroulée en présence du Ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Guibolo Fanga Mathieu, ainsi que du Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement, Saleh Bourma.
La séance a débuté avec la lecture du rapport de la Commission des Affaires économiques et financières par M. Mahamat Kochi Bokor, qui a plongé l’assemblée dans l’historique de la STEE. Fondée en 1983 en tant que société d’économie mixte, la STEE a subi une restructuration par l’ordonnance N° 019/PR/85 en date du 8 août 1985. Ces dispositions ont perduré dans le temps jusqu’à ce que le processus de libéralisation du secteur de l’énergie électrique du Tchad soit amorcé en 1999. Cette libéralisation a été en grande partie motivée par les exigences du Fonds Monétaire International (FMI), dans le cadre de son programme d’ajustement structurel. De ce fait, le gouvernement a initié un programme de réforme monumental qui a débouché sur la création de deux entités distinctes : la Société Nationale d’Électricité (SNE) et la Société Tchadienne des Eaux (STE).
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Au cours des débats, plusieurs Députés ont exprimé des inquiétudes concernant la transition et les mesures d’accompagnement pour le personnel affecté par cette dissolution. La question des coupures de courant récurrentes a également été un point de discussion majeur. Pour apaiser ces craintes, M. Guibolo Fanga Mathieu a rassuré les Députés en annonçant que la construction de 67 postes électriques élévateurs est actuellement en cours. Ces installations visent à garantir une distribution efficace de l’électricité dans le pays, tout en mettant en place des dispositifs pour répondre aux besoins croissants de la population.
Le projet de loi a été adopté par une large majorité, recevant 138 voix pour, 5 abstentions et 1 voix contre.
Source : Assemblée nationale