Réunis ce 21 avril 2021, au sujet de la crise politico-sécuritaire au Tchad, les présidents et secrétaires généraux des partis politiques de l’opposition démocratique ont condamné un coup d’Etat institutionnel opéré par les généraux
Les partis politiques de l’opposition démocratique au ont fait savoir dans une déclaration, qu’ils s’opposent fermement à une transition militaire au Tchad. D’après le porte-parole de ces formations politiques, Mahamat Bichara, les officiers supérieurs de l’armée tchadienne auraient créé un coup d’Etat institutionnel qui a couté la vie à l’ancien président Idriss Deby Itno. Dans la note séquencée en sept points, l’opposition : « condamne avec fermeté le coup d’Etat institutionnel opéré par les généraux après la mort du président de la république, Idriss Deby Itno le 2021 »
Les opposants politiques font également savoir qu’ils : « rejettent toute dévolution monarchique du pouvoir au Tchad et appellent à l’instauration d’une transition dirigée par les civils dans le respect de l’ordre républicain à travers un dialogue inclusif ».
Ils demandent la mise en garde des autorités françaises notamment : « le président français Emmanuel Macron, le ministre des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian et les les généraux de l’armée française de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures du Tchad et appellent la population tchadienne à ne pas obéir aux décisions illégales, illégitimes et irrégulières prises par le Conseil Militaire de Transition (CMT), notamment, la Charte de la Transition, le couvre-feu, la fermeture des frontières, et à demeurer vigilante, contre toute forme de prise de pouvoir ou de sa confiscation par la force ».
Le porte-parole de l’opposition démocratique, Mahamat Bichara invite : « toutes les parties en conflit à faire taire au plus vite les armes et à s’asseoir pour une solution pacifique et salutaire pour le pays ». Et demande enfin à la communauté internationale à accompagner le peuple tchadien dans la restauration de l’état de droit et de la démocratie.
« Le non-respect de ces points pourrait amener lesdits signataires à appeler la population à un soulèvement populaire ». Conclut les présidents et secrétaires généraux des partis politiques de l’opposition démocratique