L’attaque a eu lieu ce weekend dans la localité située près de la frontière avec la Libye.
Près de la frontière entre le Tchad et la Libye, la ville de Kouri Bougri a été attaquée samedi 11 août par des rebelles. Les autorités affirment maîtriser la situation. L’état-major des armées n’a en revanche pas fourni de bilan de cette opération. C’est la première fois depuis 2009 que le pays fait face à l’attaque d’une rébellion sur son sol.
Face caméra, un rebelle en tenue civile lit un communiqué du groupe armé Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) : « vers 2h23 du matin, nos forces ont attaqué Kouri Bougri et mis en déroute l’armée. […] Cette ville martyre est la première ville libérée », souligne Kingabé Ogouzeïmi de Tapol, le secrétaire général de ce groupe rebelle créé en 2016 et établi en Libye.
« Trois colonnes de combattants sont parties de la Libye », explique-t-il. « Notre but est de mettre fin à la crise économique, ainsi qu’à la dictature », justifie cet ancien ministre, en exil en Europe depuis le début des années 1990.
L’armée assure avoir « repoussé » les rebelles
Les rebelles affirment donc avoir investi Kouri Bougri, bourgade située dans la région désertique et montagneuse du Tibesti. Ils assurent avoir fait au passage plusieurs prisonniers parmi les soldats.
L’Etat-major des armées indique dans un communiqué que « l’ennemi a été repoussé et la poursuite continue ». « L’armée a été attaquée par des bandits de grand chemin », minimise une source sécuritaire, qui estime avoir à faire, à des « coupeurs de route » et à des « trafiquants de drogue ».