Le groupe de la banque mondial a décidé hier 8 septembre de décaisser la somme de 75 millions de dollars pour venir en appui aux réfugiés et améliorer leurs accès aux services sociaux
Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé le 08 septembre un don de 75 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) pour soutenir le Tchad à renforcer la prise en charge des réfugiés et des communautés d’accueil à travers l’amélioration de leur accès aux services sociaux de base et aux moyens de subsistance. Il s’agit d’un financement additionnel au titre du Projet d’Appui aux Réfugiés et aux Communautés d’Accueil (PARCA) dont les fonds proviennent du sous-guichet régional d’IDA-19 pour les réfugiés et les communautés d’accueil.
« Ce projet augmentera considérablement la couverture des réfugiés et des ménages tchadiens pauvres et vulnérables », souligne Rasit Pertev, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad. « On estime que 495 000 personnes supplémentaires pourraient bénéficier des transferts monétaires, des activités d’inclusion productive et des mesures d’accompagnement ; cette opération améliorera également l’accès aux services sociaux en augmentant les investissements dans la réhabilitation ou la construction de nouvelles infrastructures de service public. »
Ce Fonds additionnel permettra d’étendre l’accès aux services de santé et d’éducation, ainsi que les programmes de transferts monétaires ou d’accompagnement d’activités productives et d’élargir la zone de couverture aux quatre provinces supplémentaires (Wadi-Fira, Mandoul, Ennedi-Est et Moyen Chari), en plus des trois précédemment soutenues par PARCA (Logone Oriental, Ouaddai et Lac).
Par ailleurs, le projet pourra garantir le même accès à la protection sociale et aux services sociaux aux réfugiés et au reste de la population. En ce sens, il soutiendra la mise en œuvre de la loi sur l’asile une fois approuvée, et il appuiera le gouvernement dans l’élaboration d’une nouvelle stratégie de protection sociale qui inclut les réfugiés et la mise en œuvre des objectifs et activités spécifiques du nouveau cadre d’action global pour les réfugiés (CRRF).
Le PARCA est aligné sur la stratégie institutionnelle du Groupe de la Banque mondiale sur les conflits de fragilité et la violence (FCV), qui donne la priorité à la pleine inclusion des populations les plus vulnérables, y compris les réfugiés et les communautés hôtes, lorsque les impacts des conflits se propagent à travers les frontières du pays. La mise en œuvre est faite en partenariat actif avec plusieurs agences dont le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondiale (PAM), la Direction générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire européennes de la Commission européenne (ECHO), et d’autres agences concernées.
L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits à taux d’intérêt faible ou nul aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principales sources d’aide pour les 1,5 milliard de personnes qui vivent dans les 75 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.
Source: banque mondiale