Sur invitation du président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, la députée française et dirigeante du Rassemblement National, Marine Le Pen, a séjourné au Tchad.
Le 15 mars 2025, le chef de l’État tchadien a reçu en audience la femme politique française à Amdjarass, dans la province de l’Ennedi Est. C’est à bord de l’avion présidentiel que Marine Le Pen a rejoint Mahamat Idriss Déby dans son village natal, où il séjourne depuis quelques jours. D’après la presse présidentielle, les discussions ont porté sur les relations historiques entre la France et le Tchad, mettant en avant les intérêts communs et la nécessité de préserver une coopération mutuellement bénéfique.
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« Les discussions se sont concentrées sur la nécessité de retisser les liens d’amitié et de coopération entre les deux pays, marqués récemment par la rupture de l’accord de défense et le retrait des bases militaires françaises du pays », précise la communication présidentielle.
La même source indique que le président tchadien a tenu à souligner que la fin des accords militaires avec la France ne signifie pas une rupture totale de la coopération, réitérant son souhait d’établir des relations d’égal à égal avec tous les partenaires du Tchad.
Une visite qui divise
L’entretien accordé à Marine Le Pen par Mahamat Idriss Déby Itno a suscité des réactions contrastées au sein de l’opinion publique tchadienne et africaine. Certains militants panafricanistes et activistes dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une contradiction dans le discours souverainiste du président tchadien.
Sur ses réseaux sociaux, la militante panafricaniste Nathalie Yamb a vivement critiqué l’initiative du président tchadien, le qualifiant de « tocard de président » pour avoir invité Marine Le Pen et mis à sa disposition l’avion présidentiel.
De son côté, Abel Maina, ancien activiste devenu conseiller du Premier ministre tchadien, a tenté de défendre la rencontre en mettant en avant son caractère diplomatique. Cependant, son argumentation a été largement contestée par les internautes, qui rappellent qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une visite officielle entre deux États.