Plus de 200.000 Zimbabwéens sont rentrés chez eux depuis le début de 2020 du fait des conséquences économiques néfastes de la Covid-19 sur les pays où ils travaillaient.Le Chef de mission de l’OIM au Zimbabwe, Mario Lito Malanca, a déclaré ce mardi que le nombre de rapatriés dépasse les attentes, soulignant le besoin urgent de solutions à long terme pour les régions qui ont subi un impact socio-économique massif du virus.
« Sans des mesures drastiques, nous verrons de nombreux rapatriés sombrer encore plus dans la crise, recourir à des mécanismes d’adaptation négatifs et éventuellement être forcés de migrer à nouveau par des moyens irréguliers », a déclaré Malanca dans un communiqué.
Il a révélé qu’une enquête de l’OIM auprès des rapatriés a révélé que dans la plupart des cas, la décision de retour était liée aux effets de la pandémie, notamment les problèmes financiers, la faim et la perte de logement, le manque d’accès à l’assistance médicale, le soutien en santé mentale, les problèmes de papiers et le risques d’agression dans le pays d’accueil.
L’enquête a également révélé que les rapatriés avaient des compétences professionnelles allant de la construction au commerce, à l’agriculture, à la restauration, à la peinture et au travail domestique.
Malanca a ajouté que l’OIM aidait le gouvernement du Zimbabwe à s’engager avec ses voisins pour « signer des accords bilatéraux visant à s’attaquer aux facteurs d’incitation aux retours, tout en mettant en place des mécanismes internes de réintégration socio-économique, à travers des projets d’aide à l’emploi ».
Plus de 1,9 million de personnes ont été testées positives à la Covid-19 en Afrique australe depuis mars 2020, selon l’Organisation mondiale de la santé, et plus de 60.000 autres sont décédées.
Selon Malanca, les trois principaux pays de destination des travailleurs migrants zimbabwéens, à savoir l’Afrique du Sud, le Malawi et le Botswana, ont été les plus durement affectés par le coronavirus.