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Zones transfrontalières du Tchad et du Cameroun : le PNUD et l’Unicef présentent les résultats du projet de paix

A l’issue de la 3ème réunion du comité de pilotage, un point de presse a été fait pour présenter l’état…

A l’issue de la 3ème réunion du comité de pilotage, un point de presse a été fait pour présenter l’état actuel de la dynamique transfrontalière, des résultats et impacts du projet ainsi que des  perspectives futures.

Le projet transfrontalier Tchad-Cameroun du Peace Building Support Office (P.B.S O) est un projet qui vise principalement l’appui aux mécanismes de consolidation de la paix au niveau communautaire et à l’inclusion des jeunes dans les zones frontalières entre le Tchad et le Cameroun affectées par les violences extrémistes.

Prenant la parole, Kulanya Bajege, sous-préfet de Goulfey, localité camerounaise, a fait savoir que la dynamique transfrontalière qui existe depuis l’exécution du projet de renforcement des mécanismes de consolidation de la paix dans les zones frontalières du  Tchad et du Cameroun peut être qualifiée de satisfaisante parce que ce dernier a contribué à fortifier la cohabitation pacifique et la cohésion sociale entre les communautés cibles.

Pour lui, durant les 22 mois de la mise en œuvre du projet, la communication entre les deux communautés frères des deux rives Tchad-Cameroun a été rendue facile, grâce à ce projet et cela a contribué au maintien de la paix entre les communautés. Il ajoute que le projet a également rendu facile les échanges commerciaux.

Parlant des impacts et résultats du projet, la représentante résidente du PNUD, Carole Flore-Smereczniak a relevé que « ce projet financé par le fonds pour la consolidation de la paix a une durée de 18 mois et a été prolongé de 4 mois donc 22 mois. » Et qu’ « à ce moment, il est difficile de parler d’impacts mais on a quand même vu un certain nombres de résultats  à travers l’évaluation indépendante qui a été faite sur le projet. » Carole de poursuivre qu’ « au niveau de la cohabitation pacifique, de l’insertion socio-économique et la cohésion sociale, on a relevé quand même un renforcement et des efforts qui ont été faits, de sorte qu’on peut parler de progrès. » Elle a relevé ces efforts en quelques lignes :

L’organisation des dialogues intergénérationnels pour essayer de comprendre un peu les dynamiques des conflits intracommunautaires entre les jeunes et les moins jeunes et essayer de voir comment avancer ensemble ;

L’organisation des discussions par rapport à un système d’alerte précoce des conflits pour détecter très tôt des signaux des conflits qui peuvent pousser les jeunes vers la radicalisation ;

L’organisation des colloques entre chercheurs et universitaires du Tchad et du Cameroun ;

L’organisation des formations en faveur des femmes, des jeunes et des forces de défense pour favoriser la cohésion sociale et la réinsertion socio-économique.

Elle a conclu que vu la durée très courte du projet, même si on ne peut pas parler des impacts à long terme, il y a quand même quelques indicateurs de résultats positifs qu’on peut relever.

Parlant des perspectives futures en termes de pérennisation du Projet, la représentante résidente de l’Unicef Tchad, Dr Viviane Van Steirteghem a, quant à elle, fait savoir qu’on ne peut pas vraiment parler de la pérennisation du projet mais surtout celle des acquis. Et donc qu’à l’issue de cette dernière réunion du comité de pilotage, des évaluations et des directions à prendre sont attendues pour voir comment pérenniser les acquis.

Elle a terminé en rappelant à ses collègues que : « c’est un projet qui se veut catalytique donc il ne doit pas nécessairement se terminer comme ça. D’où la nécessité de continuer à chercher des moyens pour continuer à travailler avec ces communautés afin de pérenniser et préserver les acquis de cet investissement de 22 mois, pour pouvoir appuyer la région du Hadjer-Lamis et les deux sous-préfectures concernées. »

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