La société Esso Tchad entend fermer de façon temporaire et partielle son site de N’Djamena dès ce 20 octobre. Cette décision fait suite au litige qui oppose l’entreprise et ses employés et ayant entrainé la fermeture du site de Komé.
Depuis le 08 octobre 2021, les activités sont aux arrêts au site pétrolier de Komé. En raison, la vente des actifs d’Esso Tchad, à la multinationale Savannah Energy. Sauf que, les employés s’opposent à la transaction. Ils exigent la prise en charge de leurs revendications avant tout deal. L’affaire est pendant en justice. Et le 19 octobre, Esso Tchad décide de fermer son site de N’Djamena. Les dirigeants de la société à travers une note, essaye de justifier.
Pour, la Présidente-directrice générale, Carole J. Gall. « Les actes malveillants et illégaux, y compris les violences et voies de fait, commis à Komé, ont compris nos installations, ainsi que la sécurité et la santé de notre personnel et de nos prestataires de services, et nous ont contraints à fermer ce site le 07 octobre dernier », écrit le PDG de Esso Tchad. Ainsi, elle a également ordonné la fermeture du site de N’Djamena.
« A ce stade, tant qu’une résolution définitive au litige actuel ne sera pas été trouvée, c’est l’ensemble des activités et site de la société qui sont à risque, y compris sur le site de N’Djaména. », Carole J. Gall. Seules les activités vitales seront menées.
« Cette mesure prend effet le mercredi 20 octobre 2021 à 6h du matin, et concerne tous les salariés du site de N’Djaména qui n’occupent pas un poste critique, et dont le nom ne figure pas sur la liste du personnel critique ». Durant cette période de fermeture, les contrats de travail seront suspendus et les salaires ne seront pas payés.
Les propositions des employés pour une séparation
Les avocats des employés d’Esso Tchad par contre font savoir, que les propositions faites ont été botté en touche. Il comporte sept points. Il s’agit entre autres de :
- La restitution intégrale du plan épargne retraite (PER) ;
- Le paiement par Esso Tchad des crédits immobiliers ;
- Le paiement de la prime de bonne séparation ou bonne fin de 3 mois de salaire par année de service avec un minimum de 18 mois, représentant le nombre d’années de production pétrolière d’EEPCI (Esso Tchad) ; et une prime additionnelle exceptionnelle de 26 mois de salaire brut moyen des 12 derniers mois pour tous les employés sans distinction d’ancienneté (26 mois représentant 2 ans de salaires lorsqu’on considère que les employés d’EEPCI perçoivent 13 mois de salaire dans l’année) ;
- Le paiement du solde de tout compte ;
- Le règlement du plan médical ;
- La mise en place d’une convention sanitaire pour les retraités d’Esso Tchad ; et
- Le rappel de la différence des salaires pour les nationaux ayant occupé les mêmes postes que les expatriés, mais n’ayant pas bénéficié des mêmes avantages.