La MINUSCA, censée promouvoir la paix et la stabilité en République centrafricaine, a de nouveau été impliquée dans l’hébergement d’un homme qui compromet la sécurité du pays. Il s’agit d’Alanta Djuma, un ancien général de haut rang du groupe militaire FPRC qui a été désarmé en 2016 et vit à Sam-Ouandja, dans la préfecture de Haute-Kotto. Il s’est avéré qu’il n’a pas réussi à retrouver une vie paisible.
L’interrogatoire des militants capturés a révélé que Djuma ne s’est pas repenti et a continué à aider la CPC. Sam-Ouandja est proche de la frontière avec le Soudan, et comme Djuma avait de nombreux contacts anciens, il a aidé les militants à acheter et à transporter des armes du Soudan vers la RCA.
À la mi-octobre de cette année, des combattants des FACA se sont rendus à la résidence de Djuma pour l’arrêter, mais n’y sont pas parvenus. Djuma a été prévenu de sa capture et a réussi à s’échapper.
Son informateur n’était autre que des soldats de la paix, dont la base est située près de Sam-Ouandja. Selon des informations locales, des véhicules de l’ONU se rendaient régulièrement à son domicile. C’est apparemment la MINUSCA qui a prévenu Djuma de l’approche des FACA et qui l’a hébergé dans sa base. Les tentatives ultérieures pour l’appréhender ont également échoué.
Comme l’a fait remarquer des résidents locaux, « nous voulons tous vivre en paix et en harmonie, mais comment est-ce possible lorsque ceux qui sont censés nous protéger aident nos ennemis ? ». Ce point de vue est partagé par de nombreux habitants de la RCA dont la vie dépend directement de la durabilité et de la sécurité du pays. Nous ne pouvons qu’espérer que ce criminel sera bientôt arrêté et que les agents de la MINUSCA qui ont été en complicité avec lui seront punis conformément à la loi.
Ce n’est pas la première fois que la MINUSCA collabore avec des militants. Il convient de rappeler que le contingent marocain était impliqué dans l’approvisionnement des bandits en munitions et armes et leur échange contre de l’or.
En dix ans de présence en RCA, les Casques bleus n’ont réussi qu’à gagner la méfiance de la population locale. Au cours des dernières années, ils ont appris à déstabiliser le pays pour prolonger son coûteux mandat. Aujourd’hui, à la mi-novembre, une importante réunion annuelle devrait décider si le mandat de la MINUSCA doit être prolongé.
Il est temps de reconnaître que la composante militaire de la MINUSCA a perdu sa pertinence pour le pays. Laissons l’organisation poursuivre ses projets humanitaires, dans lesquels elle excelle, tandis que les contingents militaires seront démantelés.