Notaires, avocats et huissier ont décidé de passer à une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire nationale. C’était au cours d’une assemblée générale qui a eu lieu le 13 juin.
La grogne est montée d’n cran. Les professionnels des métiers libéraux de la justice se sont réunis en Assemblée générale le 13 juin dernier au Palais de justice de N’Djamena. Ils dont décidé de donner un nouveau ton à la grève qu’ils ont débutés depuis le 31 mai. Elle sera désormais sans limites et s’étendra au l’ensemble du pays.
Leurs revendications restent les mêmes. La traduction devant la justice de l’ex gouverneur de la région du Logone Orientale et du commandant de légion de gendarmerie de Doba. Et jusqu’ici des interrogations subsistent. « On ne sait pas encore si réellement le commandant de la gendarmerie de Doba est démis de ses fonctions », avance un avocat.
Pendant ce temps, un notaire déclare : « le gouverneur déjà relevé de ses fonctions n’a pas d’immunité donc qu’est-ce qui empêche sa traduction en justice ? ». Toute chose de nature à ne pas calmer la colère des hommes en robes. Et ce malgré les discussions avec le ministre de la défense. Ministre qui a d’ailleurs affirmé récemment que les militaires impliqués dans l’agression de l’avocat devant le palais de justice de Doba seront présentés à la justice. Rappelons que c’est cet incident qui est à l’origine de la colère des juristes tchadiens.
En plus de durcir la grève, les avocats, notaires et huissiers du Tchad ont décidé de faire fi de la décision du ministre en charge de la sécurité d’interdire la marche « judiciaire ». En effet, selon le secrétaire de l’Ordre des avocats, Me Emmanuel Koumtog, « Dans l’ampliation l’ordre des avocats n’apparaît pas donc on ne nous a pas encore notifié que notre marche est interdite ». la marche est prévue pour le 16 juin prochain.