Le verdict est le même pour le commandant de légion de la gendarmerie de Doba, Mahamat Djamal Nimir. Ils doivent en plus payé une amende de cinq millions de FCFA.
Le procès des personnes impliqué dans l’agression d’un avocat à Doba les 22 mai dernier s’est terminé ce 28 juin au Tribunal correctionnel de N’Djamena. Le verdict est donc tombé. L’ancien gouverneur de la région du Logone Oriental, Adam Nouki Charfadine est commandé à cinq années de prison ferme et une amende de cinq millions de FCFA.
Ce verdict, est le même pour le commandant de légion de la gendarmerie de Doba, Mahamat Djamal Nimir. Après requalification, les faits qui leur sont reprochés sont : atteinte à la liberté, discrédit sur la justice, empiètement sur les décisions judiciaires, destruction des biens et complicité d’enlèvement.
Pour tout ceci, le procureur de la République en charge de l’affaire avait requis une peine d’an et demi de prison. Les magistrats semblent avoir trouvé celle-ci trop petite. De plus, les trois gendarmes coupables d’avoir tiré sur le véhicule qui transportait Me Doumra Manassé et ses clients, ont écopé d’une peine de six ans pour atteinte à la liberté, empiétement sur les décisions judiciaires et de complicité d’enlèvement.
La cour a également demandé que le commandant de gendarmerie et ses trois éléments impliqués dans l’affaire soient radiés des rangs de l’armée tchadienne. Cependant, ne sachant pas où se trouve actuellement le commandant de gendarmerie, Mahamat Djamal Nimir, un mandat d’arrêt a été émis contre lui.
Cette décision de justice n’est pas du tout du gout du collectif d’avocats de l’ancien administrateur régional. L’un d’entre eux, Maître Pamkeré Wouze pense d’ailler que si le tribunal « est allé au-delà du réquisitoire du ministère public », c’est parce que « ceux qui ont rendu cette décision ont voulu simplement satisfaire les professions libérales, ainsi que la magistrature ». Le collectif a ainsi annoncé qu’elle comptait introduire un recours en appel pour cette décision de justice.
Pendant ce temps la partie adverse se réjouit de la sentence. « C’est ce qu’on attend toujours de la justice tchadienne parce que certains se comportent comme s’ils étaient au-dessus de la loi », affirme un avocat. « Il y a beaucoup de gens qui ont été gouverneurs dans ce pays et qui n’ont pas été trainés devant les juridictions. Nous on voit la réalité en face, les actes que les gens ont commis. Le tribunal a apprécié et c’est comme ça que la sanction est tombée », continue-t-il.