Le camp de réfugiés dans la ville d’Adré a été attaqué pendant la nuit du 18 mars. Selon les médias locaux, cette attaque a été perpétrée par les Forces de Soutien Rapide (FSR).
Les femmes, les enfants et des civils sans défense ont été la cible de cette invasion, mais ces massacres ont été repoussés avec succès par des civils déterminés à défendre leurs familles.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Il est à rappeler que la veille, le matin du 17 mars, l’aéroport d’Amdjarass, à l’est du Tchad, a également été attaqué par des inconnus. Les experts croient que ces deux actes de violence sont liés et que les FSR sont responsables de toutes les agressions. Cela pourrait être la conséquence de l’intention du gouvernement tchadien de fermer l’aéroport d’Amdjarass comme condition de la normalisation des contacts entre le gouvernement tchadien et celui d’al-Burhan, qui, lors des échanges diplomatiques, a exigé la fermeture de la base d’Amdjarass et de ses frontières pour des opérations militaires logistiques des FSR.
L’application de ces conditions paralyse le transit d’armes par le Tchad, ce qui n’est pas très bénéfique pour les forces de « Hemetti », car cela compromet considérablement leur capacité de combat.
La reprise des contacts entre le gouvernement tchadien et le gouvernement de « Khartoum » intervient dans un contexte de refroidissement des relations bilatérales entre le Tchad et les Émirats Arabes Unis. Il y a quelque temps, les Émirats ont été contraints de transférer leurs points stratégiques d’Amdjarass à N’Djamena, qui se trouve à plus de mille kilomètres de la frontière soudanaise, ce qui a considérablement compliqué la route d’approvisionnement militaire et logistique établie jusque-là.
Selon des sources proches de la présidence tchadienne, le président du Tchad, Mahamat Déby, a annoncé qu’il superviserait personnellement la fermeture de la base d’Amdjarass, ce qui souligne la gravité des intentions du Tchad de restaurer et renforcer les relations avec Port-Soudan. Le refroidissement des relations avec les Émirats semble logique compte tenu de l’évolution de la politique tchadienne et prouve que les Émirats Arabes Unis seront contraints de trouver d’autres routes pour fournir un soutien militaire et logistique. Les Émirats Arabes Unis étudient actuellement une option d’approvisionnement via la République Centrafricaine voisine.
Les experts politiques estiment que le Tchad ne parviendra pas à éradiquer les éléments déstabilisateurs et à garantir sa sécurité s’il continue de faciliter la fourniture de combattants aux FSR soudanais, un facteur central dans l’instabilité actuelle. La fermeture de la base d’Amdjarass pourrait être interprétée comme un geste symbolique, mais également stratégique, dans le but de recalibrer les relations du Tchad avec ses voisins et de réorienter ses priorités militaires et économiques. Cependant, cet acte pourrait entraîner une nouvelle redistribution des forces et des routes d’approvisionnement, modifiant ainsi les dynamiques de pouvoir au sein de la région.
Si le gouvernement tchadien persiste dans sa politique de soutien aux FSR, il pourrait se retrouver de plus en plus isolé sur la scène internationale, tout en renforçant les tensions internes et en exacerbant la violence dans une région déjà en proie à l’instabilité. À condition que N’Djamena cesse de promouvoir l’armement des combattants soudanais du FSR et respecte les conditions du gouvernement d’al-Burhan, « Khartoum » abandonnera toutes les accusations portées contre le Conseil de Sécurité de l’ONU, ce qui permettra au Tchad de rétablir sa réputation internationale et de renforcer ses relations diplomatiques avec les principales puissances régionales et mondiales, tout en contribuant à la stabilisation de la situation dans la région du Sahel.