Il a annoncé sa démission le 19 août 2020 sur les ondes de l’Office de radiodiffusion télévisé du Mali (ORTM). La déclaration a été faite depuis le camp militaire dans lequel il a été conduit par l’armée après son arrestation
« Je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé », clame IBK devant les caméras de l’ORTM. « J’ai décidé de quitter mes fonctions et toutes mes fonctions à partir de ce moment ». Il a annoncé sa démission et la dissolution du Parlement et du gouvernement. Ibrahim Boubacar Keita était vêtu d’un boubou blanc, de son bonnet habituel et d’un masque de protection contre la Covid-19 au moment de la déclaration.
La démission du président malien fait suite aux mutineries observées dans la base militaire de Kati. Il s’est avéré que l’armée voulait prendre le pouvoir par les armes dans la journée du 18 août 2020. Les putschistes ont annoncé l’arrestation d’IBK et son premier ministre, Boubou Cissé. La nouvelle de la prise de pouvoir par le colonel Malick Diaw s’est vite répandu dans les nouveaux médias, les médias traditionnels et dans les réseaux sociaux. C’est alors que la CEDEAO a très vite condamné l’acte et demandé aux militaires de regagner les casernes.
Prenant acte de tout cela : IBK décide se retirer pour éviter un bain de sang : « Si aujourd’hui il a plu à certains éléments de nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ? M’y soumettre, car je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé pour mon maintien aux affaires », annonce le président. « C’est pourquoi je voudrais en ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années et la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment », ajoute-t-il.
Au pouvoir depuis 2013, le président malien IBK est contesté depuis 2018 par son peuple, on lui reproche d’être un président impuissant.