A travers un communiqué, ils ont fait savoir que le gouverneur de la province du Logone occidental à la main mise dans les affaires de la commune et empêche au maire intérimaire de prendre les décisions.
A Moundou, 17 conseillers municipaux accusent le gouverneur d’empêcher la tenue des sessions communales alors que celles-ci devraient permettre de trouver des solutions aux problèmes qui entravent la commune. D’après une note qu’ils ont rendu public, ces conseillers soulignent que depuis l’installation du maire intérimaire aucune session n’a eu lieu. Toutes les demandes introduites pour l’organisation de ces réunions sont restés sans suite.
La dernière demande date du 28 mai dernier, ont-ils fait savoir. Celle-ci devait avoir comme objectif de réunir les conseillers municipaux et le maire pour débattre des actions prises par le maire intérimaire et le renouvellement du bureau exécutif. Le maire n’a pas répondu favorablement à cette énième demande. Or la loi 00217 du 16 février 2000 portant statut des collectivités territoriales décentralisées en son article 55 stipule que le maire peut réunir le conseil municipal en session extraordinaire chaque fois qu’il estime utile, ou à la demande des 2/3 des conseillers municipaux.
Les élus locaux de la commune de Moundou déplorent, malgré les multiples demandes émises, les sessions n’ont pas lieu. Ils regrettent que le maire obéisse aux ordres des autorités administratives qui ne sont pas la tutelle de la commune.
Les conseillers interpellent dès lors les élus nationaux, les leaders de la province du Logone occidental résidant à N’Djamena, le haut conseil des collectivités autonomes et les chefferies traditionnelles, de plaider auprès des autorités ministériels afin qu’une session extraordinaire soit organisée. Elle devra permettre de résoudre les problèmes de la commune et de restaurer l’autorité du conseil municipal