Des jeunes sans emploi se livrent depuis une semaine, au curage des caniveaux dans la commune d’arrondissement du 2e
La saison pluvieuse est une bénédiction pour les jeunes sans emploi au Tchad. Elle leurs permet d’être recrutés pour le curage des caniveaux bouchés par toute sorte de débris entrainés par les eaux des pluies. Munis des pelles, râteaux, pioches et autres, ils s’activent dans une ambiance joviale. On retrouve parmi ces jeunes des élèves, des étudiants et même des diplômés d’université. Ce travail de curage des caniveaux auquel ils se livrent à longueur de journée leur permet d’avoir de quoi survivre. « Nous gagnons notre vie grâce aux petits travaux par-ci par-là. Dès qu’on a constaté que les curages des caniveaux ont débuté nous nous sommes aussitôt lancés » disent-ils unanimement.
Le travail est payé à la fin de chaque curage et le prix dépend de la longueur et de la profondeur des caniveaux, selon ces jeunes travailleurs. Et l’un d’eux M. Barka Dividi confie : « Si c’est 10 ou 20 caniveaux, on fait le prix de gros. Parfois le caniveau est très vaste, petit ou profond. Y’a aussi les caniveaux V non construits. Là on peut travailler peut-être 1 mètre à 600 f ou 1 mètre à 300 f. ça dépend de la négociation. Si c’est beaucoup bouché, le prix s’élève, si ce n’est pas assez bouché, le prix baisse aussi ».
Ils sont au nombre de 10 et ils habitent tous le neuvième arrondissement mais, tous les matins ils se rendent au 2e arrondissement pour travailler. Ils commencent aux environs de 7h et rentre le soir à 17h. Depuis une semaine, ils sont au four et au moulin. Ils nettoient les saletés engouffrées dans les caniveaux du 2e arrondissement, précisément au quartier Djambal Bahr, sur la rue Béhagle, ainsi que ceux de l’avenue Charles De Gaule. D’après leur chef de groupe, Biokandji Bidel, la voirie se chargera de ramasser les résidus des caniveaux mis de côté, dès qu’ils seront secs.
Par ailleurs, ce dernier explique qu’ils ne sont pas de ceux-là qui sont payés à la fin de chaque mois, mais ils sont plutôt payés à la fin de chaque contrat. « Nous on a l’habitude d’aller à la voirie chercher le travail là-bas. Nous cherchons les démarcheurs qui travaillent à la voirie, et puis ceux-là nous trouvent des contrats et ils font appel à nous pour travailler en nous donnant les matériels nécessaires de travaux ». Comme la plupart des jeunes sans-emploi à N’Djaména, ils sont contraints d’effectuer ces types de travaux depuis près de 10 ans, afin d’assurer leur survie.