Tchad : marche à N’Djamena contre les violences faites aux femmes

Les femmes de N’Djamena ont manifesté ce lundi 21 juin 2021 pour extérioriser leur mécontentement contre les traitements humiliants violences faites à leurs égards. Elles réclament plus de protection et de respect

 

La marche pacifique des femmes de la capitale a été initiée par le Consortium des associations féminines au Tchad. Les manifestantes sont parties du Palais de justice de N’Djamena, jusqu’au Palais du 15 janvier. Elles tenaient des sifflets et des pancartes sur lesquelles étaient mentionnées : « justice pour les femmes violées et violentées ; je suis une femme pas un objet ; je veux aussi une loi pour ma défense, briser le silence, respect à mon vagin, quel plaisir tu trouves en me violant ». Ces dames qui souffraient longtemps dans leur chair ont décidé présenter la situation publiquement.

Les femmes tchadiennes demandent au gouvernement de : « créer une unité spéciale de gestion des cas des violences faites aux femmes et impliquer des organisations de la société civile. Assurer une répression rigoureuse et conforme aux textes contre les auteurs des violences faites aux femmes. Un état de lieux des dossiers relatives aux cas violences faites aux femmes ; une subordination effective des normes infra-législatives et de rendre la justice accessible aux victimes des violences. »

Les cas de violences faites aux femmes sont légion depuis des lustres. Des mesures répressives ne sont pas souvent appliquées aux auteurs des violences, car pour la plupart : « intouchables ou fils des intouchables ». Les femmes abusées sont parfois contraintes au silence et à toute sorte de menace et de chantage. Viols, atteintes physique, meurtres et justice pour les victimes sont les mobiles ont conduit à cette marche de N’Djamena. Quelques hommes ont également accompagné les femmes ce jour.

Lac Tchad : trois agents du ministère de la santé kidnappés par des inconnus

Ils revenaient d’une tournée et ont été interceptés mercredi 31 octobre 2019, par des ravisseurs dont on ignore encore les identités.

Trois agents du ministère tchadien de la santé ont été enlevés, ce mercredi 30 octobre par des inconnus entre la route de Ngouboua et Tchoukoutalia, deux localités de la région du Lac Tchad. Ils revenaient d’une tournée lorsqu’ils ont été interceptés par des ravisseurs dont on ignore les identités.

Le véhicule 4×4 qui transportait ces trois hommes a été retrouvé abandonné sur le tronçon Ngouboua-Tchouktalia. Les premières informations révèlent que le médecin-chef de district de Baga Sola, un infirmier et le chauffeur, ont été emportés sur des pirogues au large du Lac Tchad.

Les avis sont partagés en ce qui concerne cet enlèvement. Pour d’aucuns, Boko Haram dispose de camps d’entrainement sur les nombreuses îles du Lac Tchad où les otages auraient pu être emportés.

Pour plusieurs analystes, c’est la première fois que les islamistes de Boko Haram effectuent ce qui ressemble à une prise d’otage du personnel civil de santé. D’habitude, ils enlèvent des filles et des femmes après leurs opérations.