Dans un article rédigé et publié le 10 novembre 2017 sans signature sur son blog, il incrimine le gouverneur de la Béac par ailleurs neveu du président tchadien Idriss Deby Itno.
Le journaliste et blogueur tchadien, Makaila Nguebla comparait demain mardi 17 septembre devant la justice française pour avoir diffusé un article dénonçant « des dérives financières et clientélisme » supposés de la part de l’actuel gouverneur de la banque des États de l’Afrique centrale, Abbas Mahamat Tolli.
Dans un article rédigé et publié le 10 novembre 2017 sans signature sur son blog, il incrimine le gouverneur de la Béac par ailleurs neveu du président tchadien Idriss Deby Itno. Dans cette publication, Abbas Tolli aurait accumulé de l’argent et contribué au détournement des biens de l’Etat tchadien. Le gouverneur serait impliqué dans des pratiques clientélistes, selon la publication.
Il serait aussi l’auteur des nominations de ses proches à la tête de deux banques locales selon le même article. En plus de cela, le gouverneur aurait encouragé le favoritisme en nommant des proches dans son secrétariat. Ce que le journaliste qualifie « des abus ».
L’affaire prend une toute autre ampleur
La réaction du gouverneur n’a pas tardé et un droit de réponse a été diffusé. Malgré cela, le 20 novembre 2017 le blogueur a reçu une mise en demeure de la part de l’avocat d’Abbas Tolli. Avec cette injonction, 48 heures pour retirer l’article de son blog.
Les deux publications ont été supprimées du blog en temps et en heure. Le 28 novembre 2018, le journaliste sera de nouveau convoqué à la brigade de délinquance contre la personne. Makaila Nguebla sera auditionnée pour la première fois en « qualité de suspect » pour diffamation publique envers un particulier et risque une amende.
Makaila quitte la brigade de répression de la délinquance pour être auditionné le 3 juin 2019 au tribunal de grande instance de paris. Les accusations « d’injure publique envers particulier » s’ajoutent aux charges retenues contre lui.
Plusieurs soutiens
Depuis l’annonce de son inculpation et sa comparution, plusieurs voix dans les rangs d’activistes africains, journalistes et politiques ont témoigné de leurs soutiens et appeler au respect de la liberté de la presse.