Le Barreau du Tchad craint fort que le dialogue à venir ne soit qu’une formalité sans issue. Il révèle que les tripatouillages sont observés dans la préparation du dialogue national inclusif.
Cinq avocats ont participé aux consultations pré-dialogue tenues a N’Djamena du 05 au 7 novembre 2021. Le Barreau du Tchad se rend compte que ce dialogue risque d’être biaisé. « La tenue d’un semblant de dialogue sans franchise et transparence risque d’avoir des conséquences plus regrettables que la situation actuelle.» Les avocats dénoncent deux faits majeurs.
«Des hommes politiques fébriles, imbus de leurs intérêts mesquins et égoïstes se sont portés dans les différentes provinces». Ceci, avant l’arrivée des équipes de mission du CODNI. D’après le communiqué de l’Ordre, ces équipes partaient influencer les choix des participants aux consultations du pré-dialogue. Egalement pour donner des directives aux participants. « Ce qui est de nature à saper les travaux menés par les équipes de mission du CODNI. »
Pire, dans les groupes ayant travaillé sur les thématiques 2 et 3 qui traitent de « la forme de l‘Etat, constitution, réformes institutionnelles et processus électoral d’une part. » Et des « droits humains et libertés fondamentales » d’autre part. Alors que dans le rapport du groupe sur la thématique 2 (forme de l’Etat, Constitution…), aucune forme d’Etat n’a été retenue. Compte-tenu des divergences très accentuées des points de vue. Pour le Barreau, il avait simplement été recommandé de soumettre la question de la forme de l’Etat au referendum. « Cette recommandation a été validée par la plénière. »
Curieusement, « le rapport final fait ressortir que le pré-dialogue de N’Djamena a opté pour l’Etat unitaire décentralisé. « Cette manigance et est très grave.» et le Barreau du Tchad s’insurge contre cette pratique.