Hier mardi 11 août, Noubarassem Blaise, représentant de Internet Sans Frontières Tchad a fait un point de presse pour dénoncer les coupures sans raisons justifiées des réseaux sociaux et la privation de la liberté d’expression au Tchad
« Non aux coupures des réseaux sociaux, oui à la liberté d’expression et au progrès technologique au tchad », clame Internet sans frontière. Le représentant Noubarassem Blaise, s’offusque de la privation d’internet à un moment important de célébration de la vie de la nation, le jour de l’indépendance du Tchad. Journée pendant laquelle les citoyens doivent avoir à leur disponibilité tous les moyens de communications pour pouvoir échanger et émettre des vœux entre familles, amis et connaissances. « si je me trouve en face de vous, c’est pour, une fois de plus, évoquer l’obsédante question de la coupure des réseaux sociaux que nous vivons depuis quelques jours sans motif officiel explicite jusqu’ici », indique-t-il dans le cadre de sa communication.
« si cette mesure n’est pas levée dans les jours qui suivent, un dossier sur cette violation gravissime et répétée de la liberté d’expression, un des droits fondamentaux, sera constitué en vue d’une plainte devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, car trop c’est trop », met en garde Internet Sans Frontières.
Le représentant de l’organisation indique que : « Des dénonciations aux pressions en passant par une action judiciaire qui ont contribué à la levée de la mesure qui a tant fait des dégâts il y a quelques mois où nous nous sommes réjouis et croyions que de telles choses ne sauraient se répéter, malheureusement, cette réjouissance ne fut que de courte durée. ». Il a ajouté que les réseaux sociaux sont aujourd’hui sortis du domaine social pour entrer dans les domaines « économique et professionnel. » C’est encore cet outil qui, en pleine crise sanitaire a permis une large et grande campagne de sensibilisation et d’information instantanée sur la prévention contre la COVID-19 où des centaines de jeunes ont mis leurs cœurs volontairement à l’ouvrage avec une contribution significative, fait savoir Noubarassem Blaise.
« Comprimer les désirs, la liberté et les droits à l’expression et à l’information de milliers des jeunes est bien plus dangereux que le mal contre lequel on prétend lutter car l’effet boomerang sera difficile à maîtriser vu les centaines de messages d’indignations des jeunes que nous recevons au niveau d’ Internet Sans Frontières et qu’on ne pourra contenir trop longtemps », déclare l’organisation.
« Une correspondance sera adressée au gouvernement par Internet Sans Frontières Tchad pour lui demander la levée sans conditions de cette mesure », conclut Noubarassem Blaise, représentant de Internet Sans Frontières Tchad.