A l’occasion de la célébration de la journée mondiale des veuves, la première dame Hinda Deby Itno a appelé à l’initiation de cette loi.
Normalement célébré le 23 juin à travers le monde, c’est ce 27 juin que les activités marquant la commémoration de la journée mondiale des veuves ont eu lieu au Tchad. Et c’est la grande salle de conférence du Palais de 15 janvier qui a servi de cadre pour leur déroulement.
Ce mercredi donc, de nombreuses femmes et associations œuvrant pour le bien-être des veuves au Tchad s’y sont retrouvées. Il était question pour elles de discuter des conditions des veuves. Et à travers les témoignages qu’elles ont écoutés, elles ont pu se faire une réalité concrète des idées qu’elles se faisaient déjà.
Les misères que vivent les femmes ayant perdu leurs maris est une crise silencieuse selon la fondation Tchad Helping Hands, Amina Priscile Longoh. La marraine de l’évènement, Hinda Deby Itno préoccupée par la question a d’ailleurs instruit aux ministres en charge de la justice et de la femme d’initier un projet de loi qui interdit l’expulsion de la veuve du domicile conjugal.
Selon la Première dame « nombre de veuves souffrent dans le silence et l’indifférence totale et vivent dans une situation infernale après la disparition de leurs époux. La lutte pour la promotion et la défense des droits des veuves doit concerner toute la société, fait-elle observée. Cette protection, poursuit la Première Dame, doit toucher la matière successorale et tous les droits qui concourent à l’épanouissement de la veuve » peut-on lire sur le site de la présidence.
Cette initiative de la première dame de créer une loi contre l’expulsion des veuves du domicile conjugal va sans doute en réjouir plus d’une. Mais Mekombe Thérèse de l’Association des Femmes Juristes du Tchad (AFJT) nous rappelle la situation que vivent les veuves est la conséquence de la non application des lois et des conventions y relative.
En quelques sortes le tout n’est pas de créer des lois mais de pouvoir veiller à leur application. Elle demande à la société tchadienne d’être compatissante à l’endroit des veuves. Un avis que partage la Ministre de la femme, de la petite enfance et de la solidarité internationale, Ardjoun Djalal Khalil. Celle-ci a déclaré que son ministère a pris « les dispositions nécessaires pour un accompagnent juridique et un encadrement nécessaire à l’exercice des droits des veuves ».