La Coordination des actions citoyennes, Wakit Tamma, met un terme aux négociations avec le Conseil militaire de transition en vue de l’organisation du dialogue national inclusif en perspective.
Le 06 avril 2022, le coordonnateur de Wakit Tamma, Me Max Loalngar, a réuni la presse pour annoncer le retrait de sa plateforme dans le processus de négociation avec la junte. Pour la plateforme, un lot de cas d’injustice constaté ne favorise la réussite du dialogue national inclusif et donc une véritable transition. La plateforme dit avoir été découragée par : « L’enlisement du dialogue de Doha, la prédominance de la violence au sein des forces de défense et de sécurité, la persistance de l’insécurité qui en découle et l’absence de toute volonté politique d’y mettre un terme, l’absence de toute justice».
Me Max Loangar évoque également quelques cas d’impunité en posant cette problématique : « Comment comprendre que les militaires qui ont tiré sur la population les 24 et 25 janvier dernier n’ont pas été présentés devant le juge ? Que dire des auteurs des massacres du 09 février à Sandana ?». Pour lui, la junte en est l’ultime responsable : «il n’y a aucun doute, l’insécurité galopante dans ce pays est savamment entretenue par le système en place. Sinon que les auteurs de répressions de diverses manifestations…soient appréhendés et remis à la justice dans des meilleurs délais pour suite judiciaire appréciée. »
D’après Wakit Tamma, pour faute de légitimité, Mahamat Idriss Deby ne decrait pas envisager se présenter à la prochaine échéance électorale. « Disons-le clairement, le CMT n’a aucune légitimité pour engager le futur du Tchad. C’est la vocation d’un dialogue véritablement national, clair, transparent, sincère, inclusif avec une participation égalitaire des populations à engager des réformes structurelles pour le bien de tous. », a déclaré Max Loanlgar.