Tchad : le projet de la loi de finance 2026 mise sur le secteur non pétrolier et la digitalisation

Le projet de Loi de Finances pour l’exercice 2026 adopté le 4 décembre 2025 en Conseil ordinaire des ministres vise…

(DR)

Le projet de Loi de Finances pour l’exercice 2026 adopté le 4 décembre 2025 en Conseil ordinaire des ministres vise une croissance de 5,8%, s’articulant autour des secteurs non pétroliers principalement.

 

Ledit projet prévoit en recette 2 255 milliards de francs CFA et en dépense 2 529 milliards soit un gap de l’ordre de 274 milliards de franc CFA et d’une augmentation d’au moins 50% des budgets alloués à toutes les structures sanitaires. Il soutiendra entre autres, le secteur privé ; l’amélioration du climat des affaires ; la simplification administrative ; la digitalisation des rapports entre le secteur privé et les grandes régies de notre administration ; et le renforcement des politiques en faveur du capital humain, avec une augmentation des ressources accordées à l’Education Nationale et à l’Enseignement Supérieur, notamment les centres de formation, les nouvelles universités et la formation professionnelle.
Conformément au PND « Tchad Connexion 2030 », il est prévu que la croissance du PIB atteigne 5,8 % en 2026, contre 4,3 % en 2025, « Cette progression sera favorisée, d’une part, par l’essor du secteur non pétrolier, porté par les investissements dans l’agriculture, l’élevage, les industries, les infrastructures et les services ; et d’autre part, par l’augmentation de la production pétrolière grâce à la mise en exploitation de nouveaux champs par la CNPCIC et PERENCO. »

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Au titre des recettes, l’élargissement de l’assiette, l’interconnexion des différents systèmes des régies et la généralisation de la facturation électronique normalisée, permettront de mieux mobiliser les ressources publiques. Elles sont ainsi subdivisées, 1 074 milliards de francs CFA de recettes hors pétrole contre 1 023 milliards de francs CFA en 2025 ; 780 milliards de francs CFA de recettes pétrolières contre 994 milliards de francs CFA en 2025 et 401 milliards de dons contre 404 milliards de francs CFA en 2025.

Les recettes minières provenant de l’antimoine et de l’or sont prises en compte dans le projet de loi de finance 2026.

En ce qui concerne les dépenses, les prévisions globales affichent une augmentation substantielle de 9% par rapport à l’année dernière.

Ce projet de budget accorde un soutien important à la décentralisation et aux politiques sociales, tout en mettant l’accent sur le développement du capital humain et des infrastructures. Ainsi, les dépenses totales d’investissements atteignent 1 171 milliards. Les actions visées s’articulent autour de, l’entretien des infrastructures éducatives, notamment la réfection des Lycée Félix Eboué de N’Djamena, Jacques Moudeïna de Bongor et Franco Arabe d’Abéché ; le recrutement des agents à la fonction publique et dans différents départements ministériels ; la création et le renforcement de centres de Dialyse à l’Hôpital Moderne de Ndjamena, à Abeché, Moundou. Enfin, la construction progressive des bureaux des agents de commandement dans les sous-préfectures et des Maisons d’arrêt à Abéché, Faya et Koro Toro et celle du Palais de Justice de Ndjamena.

Au titre des financements et de la trésorerie, le projet de Loi des Finances pour l’exercice 2026 présente un solde global avant financements de 275 milliards de francs CFA. Il prend en compte les amortissements, les remboursements de prêts bancaires octroyés aux établissements publics et les déboursements FMI, la non-accumulation des arriérés des exercices précédents et les Instances de paiements du Trésor de moins de trois mois. Ils incluent également des prêts projets, des appuis budgétaires et l’émission de titres et d’éventuels emprunts.

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