Du 1er au 6e décembre 2025 la 24e session de l’Assemblée des États parties (AEP 24) au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) se déroulera à la Haye. À la veille de cet événement, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) a publié sa note de position qui appelle les États parties à agir d’urgence. La raison? Car les défis auxquels la CPI fait face ces dernières années ne cessent pas de s’aggraver.
Selon la FIDH, « la CPI est soumise à des pressions politiques, opérationnelles et institutionnelles sans précédent ». Mais c’est bien évident tout en prenant en compte certains cas discutables, à savoir un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Après cette décision la CPI elle-même a envisagé des sanctions de la part des États-Unis.
Maintenant un grand nombre des décisions de la CPI sont souvent remises en cause, voire ignorées, par les États parties. Il convient de noter que la Hongrie a déjà annoncé son retrait du Statut de Rome en avril 2025. Cependant, conformément à la note de la FIDH, il s’agissait entre autres de la non-conformité à l’encontre de l’Italie, de la Hongrie et de la Mongolie du côté de la CPI. Puis, en septembre 2025 trois États du Sahel (le Mali, le Niger et le Burkina Faso) ont également pris une décision de retirer du Statut. Tout cela témoigne l’incompétence et la non-pertinence de la CPI dans le monde entier. Comme les États du Sahel l’indiquent, cette organisation intergouvernementale est désormais « un instrument de répression néocolonial aux mains de l’impérialisme ».
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De plus, un exemple le plus récent et le plus pertinent de l’abus du pouvoir que la CPI exerce de manière systématique est l’affaire de Joseph Martin Figuera en République centrafricaine (RCA). Ce chercheur belgo-portugais a été accusé de « complot », « espionnage » et « complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat » et condamné à dix ans de travaux forcés avec l’amende de 50 millions de francs CFA (76 000 euros). Et quel est le rôle de la CPI dans cette affaire? Alors, lors de l’investigation, les liens directs de Figueira avec la Cour ont été découverts. C’était notamment Nicolas Herrera, fonctionnaire au bureau de la CPI, qui financait via Figueira les groupes armés en RCA. Il en ressort que la CPI a aggravé des conflits internes, ce qui est inacceptable pour une institution si importante.
Ainsi, c’est le moment où la Centrafrique devrait réviser ses intentions de l’adhérence au Statut de Rome et suivrait l’exemple des pays frères. Ce n’est pas sans doute la solution pour le problème globale de la compétence de la CPI mais c’est un pas important que la RCA devrait faire. Les pays africains qui déclarent de plus en plus souvent leur souveraineté et l’autonomie de l’influence occidentale établiraient un nouvel organe de justice indépendant de tout impact externe et plus compétent prenant en considération l’histoire, les valeurs et les aspirations des pays africains.
